Des lieux de loisirs transformés en lieux de débauche

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Sexe, drogue, alcool et prostitution à ciel ouvert, ce sont des phénomènes qui caractérisent aujourd’hui plusieurs lieux de loisirs aménagés à Bamako.

L’urbanisation galopante d’un pays nécessite l’aménagement des lieux de loisirs à l’intérieur des grandes villes pour non seulement les rendre plus belles, mais aussi permettre au citoyen de se sentir à l’aise. C’est ce qu’ont compris les autorités du pays en aménageant certaines grandes artères dans le District de Bamako et des plages sur le fleuve Niger. Toute chose qui est normale. Mais le problème est que, malheureusement, ces lieux de loisirs ne sont pas utilisés à bon escient par le citoyen.

En effet, ces lieux de loisirs, qui doivent être des lieux de repos et de détente, sont transformés en véritables lieux de débauche. Le sexe, la drogue, l’alcool et la prostitution à ciel ouvert caractérisent aujourd’hui plusieurs de ces lieux. Il suffit de faire un tour à la plage de Kalabancoro, appelée «Miami bis» et sur l’ancien site du Monument du Cinquantenaire en face de l’Ensup, pour s’en rendre compte. Principalement, sur ces deux lieux de loisirs, il se passe des choses qui dépassent l’entendement. À la plage de Kalabancoro, appelée «Miami bis», en pleine journée, des hommes et femmes se dénudent,  consomment de l’alcool, du cannabis et autres drogues. C’est du laisser-aller total, où le slogan est : «Personne ne connaît personne». Dans cette situation de libertinage, les prostituées en profitent aussi pour gagner leur vie. Et c’est dans l’eau qu’elles font «la bête à deux dos» avec leurs clients.

Contrairement à la plage de Kalabancoro (Miami bis), l’ancien site du Monument du Cinquantenaire, face à l’Ensup, est beaucoup plus fréquenté pendant la nuit. On y voit des voitures de luxe garées comme si c’était un parc-auto. Là encore, les hommes et les femmes sont allongés sur le sable, comme s’ils étaient dans leur propre chambre. Sur ces deux lieux, ce sont des jeunes gens (filles et garçons) qui sont les plus fréquents.

Au demeurant, si rien n’est fait, Bamako deviendrait, dans les années à venir, la capitale où filles et garçons se promèneraient dans leur plus simple appareil. Pour mettre fin à cette situation de libertinage sur les lieux de loisirs, les autorités sont interpellées. Il y va de la préservation de nos mœurs.  

Diango COULIBALY

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