Du 30 au 31 août 2022, le consortium Femmes et TIC, Voice et Kunafoni.com a organisé son troisième atelier de la communauté de parties prenantes au mémorial Modibo Keita. Avec 35 participants, le thème retenu s’articulait autour de l’application de la loi n°052 relative au quota de 30 % à la représentativité du genre dans les instances nominatives et électives au Mali.
Cette communauté de parties prenantes était un cadre d’échanges et de partages de connaissances sur des bonnes et mauvaises pratiques entre les partenaires de Voice et d’autres partenaires qui ne sont pas financés par Voice.
“Le thème que nous avons choisi est la meilleure application de la loi 052. Cette loi est adoptée depuis quelques années, mais son application reste toujours à désirer. Nous avons invité les partenaires qui interviennent sur cette thématique pour voir comment on peut mieux appliquer cette loi au Mali”, a indiqué Mme Diallo Assetou Diarra, directrice exécutive de l’association Femmes et TIC.
Elle a ajouté que l’objectif est d’apprendre des uns et des autres afin d’avoir des mises en œuvre différentes, de méthodologies différentes et de s’inspirer d’autres projets.
“C’est aussi de faire des synergies ensemble parce que Voice est la voix des sans voix. Qui dit porter des voix, il faut plus d’amplification donc c’est mieux de nous mettre ensemble pour faire des plaidoyers pour défendre nos droits”, a-t-elle affirmé.
Selon Mme Diarra Korotoumou Dako, coordinatrice du programme, Voice vise principalement au renforcement des capacités des organisations de la société civile, des groupes les plus discriminés et marginalisés. Elle précise que c’est pour leur donner les moyens d’agir et de parler en leur nom.
“Nous nous sommes rendu compte que la loi 052 n’est pas comprise jusque-là. C’est pour expliquer à nos partenaires ce que la loi veut dire. Une chose est de promulguer une loi mais l’autre est de la faire comprendre et de l’appliquer”, a soutenu Mme Diarra Korotoumou Dako, coordinatrice du programme Voice.
Elle a expliqué que le lien apprentissage occupe une place de choix dans la mise en œuvre du programme Voice.
“A la date d’aujourd’hui, nous avons 17 partenaires qui sont actifs. C’est pour donner les opportunités à tous les partenaires pour qu’ils puissent échanger les uns des autres. Ils apprennent les bonnes pratiques qui se font ailleurs et qu’ils pourront adopter à leur contexte”, a-t-elle ajouté.
Via une visioconférence sur zoom, une icône de la lutte en faveur des droits des femmes venue du Sénégal a parlé de leurs expériences, un pays où la loi sur la représentation des femmes aux postes électifs et nominatifs est de 50 %.
Fatoumata Kané