Au Mali, certaines entreprises licencient si promptement leurs employés, sans aucun respect des textes régissant le droit du travail. Cela semble être le cas à CALL-ME, om un employé a fini par saisir la justice.
Dans cette entreprise, un des employés, du nom d’Abdoulaye Ongoiba, vient de porter plainte pour « rupture abusive » de son contrat de travail. L’affaire, qui devrait être jugée hier mardi 6 septembre au tribunal de la CIII du district, a finalement été repoussée au 20 septembre prochain. Ce report est dû au non-agencement des dossiers de l’entreprise. De ce fait, le représentant de l’avocate de Call-ME a sollicité la partie plaignante pour un report de deux semaines
Les faits : Le sieur Ongoïba travaille à Call-ME depuis plusieurs années. C’est en décembre 2017 qu’il a eu un accident de travail, qui lui a laissé certaines séquelles. Du fait de cet accident, M. Ongoïba ne parvenait plus à suivre le rythme du travail, comme auparavant. C’est comme cela que l’entreprise a bien voulu lui accorder une réduction des horaires de travail. Avec cette réduction de deux heures sur 8 heures, il parvenait à tenir le bout.
Un bon jour, au moment où le sieur Ongoïba cherchait à l’entreprise un congé pour se reposer, son chef du personnel, du nom de Hama Haïdara, l’a remis à son ancien rythme de travail sans l’avertir. C’est là où l’employé a interpellé son chef du personnel qui, sans chercher à résoudre le problème à l’amiable, a informé le sieur Ongoiba de son licenciement.
Selon M. Ongoiba, les raisons évoquées par le chef de personnel sont les suivantes: “J’avais un contrat à durée indéterminée (CDI). Les raisons évoquées dans la lettre de licenciement sont : absences, retards, abandons de poste depuis le 1er Août, Et que j’ai aussi refusé de répondre à une lettre d’explication”. Devant ces raisons, M. Ongoïba proteste catégoriquement, car selon lui, tous ces points évoqués par son chef du personnel ont été justifiés.
Parlant des absences, il dit avoir justifié cela par ses nombreuses fiches médicales dûment établies par son médecin. S’agissant de l’abandon de poste depuis le 1er août, il explique que son chef du personnel lui avait déjà annoncé son licenciement et qu’il devait prendre sa lettre de licenciement pour signer. « Je suis passé plus de deux fois, ladite lettre n’était pas prête pour que je signe, c’est ce qui a fait que je ne me suis pas présenté à mon poste depuis le 1er août ». “Ces accusations, selon le sieur Ongoïba, sont sans motif légitime et que la motivation est inexacte. “C’est pourquoi, j’ai porté plainte” a-t-il indiqué.
Contacté par nos soins, le chef du personnel de l’entreprise nous a donné un rendez-vous qu’il n’a jamais honoré.
Lamine BAGAYOGO