Modibo Traoré, infirmier d’Etat au Centre de santé de Bamako – Coura est formel : les maladies sexuellement transmissibles sont liées à la pauvreté. Certaines personnes, explique-t-il, veulent vivre au-dessus de leurs moyens et adoptent des comportements nuisibles aux bonnes mœurs. Le besoin, voir le désir d’argent à tout prix pousse alors au commerce charnel. Cela se passe dans plusieurs concessions familiales au vu et au su de tout le monde.
En fait, les jeunes ne sont pas les plus affectés par les M.S.T. Les hommes adultes sont plus nombreux à se présenter dans les centres de santé pour se faire diagnostiquer car ils ressentent les douleurs plus vite que les femmes. Les jeunes filles qui contractent ces maladies ont le plus souvent des partenaires adultes qui subviennent à leurs besoins financiers. Or, la contamination ne s’arrête pas là.
Les filles qui ont, aussi, de jeunes partenaires finissent par les contaminer. La chaîne s’allonge et les risques d’infection augmentent. Seulement, les enquêtes révèlent que les femmes célibataires sont plus nombreuses à contracter les maladies sexuellement transmissibles. Mais faut-il toujours que la pauvreté rime avec la Liberté pour donner naissance à la débauche et aux Mst ?
Baba Dembélé
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