Vendredi 03 septembre 2021, dans la matinée, le Commissaire divisionnaire Oumar SAMAKE, commandant de la FORSAT, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt par le premier cabinet du Tribunal de Grande Instance de la Commune 3 du District de Bamako, dans le cadre de l’instruction «pour fait de meurtre, coups de blessures aggravés et coups mortels» ouverte suite aux tueries des 10, 11, 12 juillet 2020 intervenues lors des manifestations organisées par le Mouvement du 5 Juin -Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Dans l’après-midi, des policiers mécontents de cette situation se sont regroupés au Groupement Mobile de Sécurité (GMS), ont fait des tirs mettant en danger des populations et se sont dirigés vers la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako, où était placé l’inculpé, pour obtenir sa libération.
Profondément indignée de la libération au forcing du Commandant des Forces Spéciales Anti-Terroristes (FORSAT), l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) condamne avec véhémence cette situation déplorable constituant une atteinte grave à la Démocratie et à l’État de droit au Mali. Elle interpelle les plus hautes autorités à s’assumer à travers leur communiqué de presse N°011/AMDH/2021 relatif à la libération extra-judiciaire du Commandant de la FORSAT du 04 Septembre 2021, signé par son président Me Moctar MARIKO.
Pour cela , l’AMDH fustige cette obstruction au travail de la Justice par des agents chargés de l’application de la loi et les encourage à la retenue et au respect des règles de la déontologie et des principes républicains.
Elle s’étonne de l’attitude des plus hautes autorités face à la situation et les exhorte à prendre des mesures à la hauteur de la situation en restaurant la décision de la justice et en prenant des sanctions exemplaires contre des personnes impliquées.
En soulignant que la lutte contre l’impunité doit se poursuivre sans discrimination aucune, l’AMDH craint que cette situation sape des efforts en cours en matière de la lutte contre l’impunité et risque de ternir l’image de la justice si des mesures idoines et rapides ne sont pas prises pour restaurer l’autorité de l’État et l’indépendance de la justice.
Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net
Le Commandant Samake doit se rendre a la justice de son pays sans tarder et dire toute la verite sur les tueries par la FORSAT afin que la lumiere soit faite sur cette affaire et les responsabilites situees, sinon il se compromet ainsi et n’aura aucune credibilite pendant son jugement parceque tot ou tard il sera arrete et juge par la loi Malienne!
Il faut les licencier tous. En plus ils ne servent à rien avec l’insécurité grandissante.
Une bonne leçon doit être donnée afin de lancer un message fort aux maliens et à nos partenaires.
On dirait que nous jouons un film au Mali. C’est honteux, irresponsable et lamentable.
“…En est également exclu l’émir jihadiste malien Iyad Ag Ghali, preneur d’otages multirécidiviste désigné comme terroriste par la France et les États-Unis. Si l’armée française l’a depuis longtemps placé dans son collimateur, le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda n’a étrangement jamais été poursuivi par la justice malienne, pas plus que son affidé Amadou Koufa.” (Source : Jeune Afrique)
Pourquoi la justice malienne refuse-t-elle de poursuivre ces 2 tueurs de masse? Pourquoi n’a-t-elle pas lancé un mandat d’arrêt international contre ces derniers ? Sans doute de peur de l’Imam Mahmoud Dicko et du M5 !
La justice malienne est instrumentalisée. Qui mieux que les policiers peuvent-ils le savoir.
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