Notre pays dans les périodes les plus difficiles a su toujours écouté la raison et la sagesse. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons traiter nos passions ou nos objectifs politiques ou politiciens, avec discernement et surtout mesure. La jeunesse, plus que tout autre groupe, doit veiller à sauvegarder l’essentiel de notre pays en appelant à la retenue et à la réconciliation nationale pour une sortie de crise rapide et durable.
Certains parlent de déposer des plaintes contre X ou Y par rapport à des sujets dont ils n’ont aucune idée ou ne maitrisent pas du tout. En effet, nombreux sont ceux qui n’ont pas encore parlé ou commenter les événements, d’autres ont extrapolé ou tout simplement menti plusieurs fois malgré l’épreuve du temps qui a mis à jour certaines vérités. Alors il faut savoir raison garder.
Aujourd’hui, la mise en place d’une Commission Dialogue et Réconciliation a pour devoir de coudre un tissu social déchiré, tant les peines sont grandes, tant les divisions profondes, créées par des mensonges et des calomnies, qui n’épargnent rien ni personne. Cessons d’offrir encore une fois de plus en spectacle notre pays.
Nous, jeunesse et réconciliation, avons besoin de sérénité, de calme et de paix dans notre pays meurtri afin de forger notre avenir, celui des enfants et femmes du Mali.
Nous ne récusons pas la justice, mais nous voulons une justice pour chacun et pour tous.
Pourquoi ne porterons pas plaintes contre :
– Ceux qui ont provoqué la mutinerie, Le 22 Mars 2012 lors de la réunion présidée par le Ministre de la Défense et le Chef d’Etat-major Général des Armées à Kati.
– Ceux qui ont arrêté le commandement militaire des zones opérationnelles des régions de Gao, Kidal et Tombouctou et ordonné repli tactique ou plutôt la fuite en laissant les villes sans défense ;
– Ceux qui par leur action, ont interrompu le processus démocratique en cours à 20 jours de l’ouverture des campagnes empêchant ainsi :
La tenue des élections présidentielles et référendaires du 29 avril à seulement 40 jours d la date prévue ;
La présentation de serment du nouveau Président démocratiquement élu le 08 juin 2012, à 78 heures de l’échéance ;
– Ceux qui ont déserté de :Téssalit, Tenzaouatène, Anderaboucane, Léré, Konna, Diabali, abandonnant leurs moyens militaires et nos populations à leurs sorts ;
– Ceux qui ont cassé la chaine de commandement des opérations du nord en arrêtant les officiers qui avaient pour mission, depuis novembre 2011, de conduire la guerre contre les terroristes et facilitant par la même occasion l’entrée des Djihadistes dans nos villes sans défense ;
– Ceux qui ont abandonné la ville de Kidal, qui se battait depuis plus de 3 mois , les villes de gao, Tombouctou, Bourem, Goundam, Nianfunké, Ténenkou, Douentza, Sévaré, et Mopti en abandonnant les pauvres à une charia venue d’ailleurs qui mutile et flagelle en public nos hommes, nos femmes et nos jeunes ;
– Ceux qui sont responsable du coup d’Etat, un crime imprescriptible contre le peuple malien selon l’article 121 de la constitution du Mali du 12 janvier 1992, oui coup d’état et non mutinerie, qui mis un coup d’arrêt par la force à la démocratie et rompit la chaine de commandement des forces armées et de sécurité sur fonds de propagandes, de désintoxication et de désinformation à l’endroit des militaires déployés au Nord ;
– Ceux qui sont responsable du chaos politique, économique et social dans lequel le pays est plongé depuis plus d’un an ;
– Ceux qui ont volé pillé, pillés des biens privées des paisibles populations ;
– Ceux qui ont tué, torturés leurs propres frères d’armes ;
– Ceux qui ont tiré avec des chars sur le palais de la République dans le but de tuer tous les occupants civils et militaires ;
– Ceux qui ont pillé et saccagé les édifices publics, la cité administrative, le trésor public, les services des douanes, les directions administratives et financiers ; volé les fonds alloué à l’effort de guerre en 2012 ;
– Ceux qui ont conspiré avec des islamistes dans le but de commettre un deuxième coup d’état dans la journée du 09 février 2013 ;
– Ceux qui ont laissé agressé le Président de la République par Intérim, sans protection ni défense, dans le palais de la République ;
– Ceux qui ont agressé let battu le Président de la république par Intérim dans le palais de la République en le laissant pour mort
Voyez-vous si vous êtes juste et si vous voulez la vérité, alors il faut porter plainte contre tous ceux-ci, civils et militaires.
Personne n’est au dessus de la loi et personne n’est en dessous de la loi, Mais seule la Réconciliation nationale est au dessus de tout.
Boubacar Soumahoro
Jeunesse et Réconciliation, source Autre presse du juin 2013
Réponse a la lettre ouverte de Boubacar Soumahoro, jeunesse et réconciliation
Lacine Diawara, président du BIPREM FASO KO
S’il y a une leçon que j’ai tirée de cette crise multiforme au Mali et que je souhaiterais partager avec tous les maliens, c’est que le mensonge a heureusement une durée de vie très courte quelle que soit sa grosseur, sa vitesse et la « grande expertise » de ses auteurs. C’est pourquoi il préfère emprunter la voie rapide de l’ascenseur alors que la vérité, elle, sûre de son fait, passe toujours par des escaliers solides en béton armé.
De quel pays parles-tu en faisant allusion au spectacle que nous donnerions au monde en astreignant le Président ATT à passer en jugement devant le tribunal ? Si c’est du Mali qu’il s’agit, alors là c’est très grave. Parce que cela voudrait dire qu’il se trouve encore des maliens instruits, responsables politiques, qui ignorent toujours que le Mali est déjà dans un trou. Que des étrangers occidentaux et africains sont pour la première fois dans nos murs, au prix de leurs vies, pour nous aider à nous tirer d’affaires. Que dans leurs activités de secours au Mali, ils sont dans nos maisons, dans nos chambres à coucher, dans nos toilettes, dans nos greniers…..ils ont déjà mis leurs mains partout. Il n’ya plus rien à cacher cher ami; le tragique spectacle donné au monde a déjà atteint son paroxysme dans le ridicule. L’intimité du Mali a été dévoilée. Sa virginité est à reconstruire. Si tu ignorais tout cela, alors tu as usé de ta plume par ignorance, mais de bonne foi. Tu mérites par conséquent des circonstances atténuantes.
Si par contre tu savais tout cela et que, par conséquent, ma réponse ne t’apporte rien, alors en tant que responsable politique, surtout de jeunes sensés être les dirigeants de demain, tu es un danger public. Le titre de ta lettre ouverte « Pourquoi pas des plaintes contre tous ? » en dit long sur l’idée que tu te fais de la RESPONSABILITE et de la JUSTICE. Tu essaies de nous dire que « comme tout le monde a tort, alors personne ne doit payer ». C’est la promotion de l’IMPUNITE au profit des auteurs à travers un système de compensation entre les abus, entre les dérives, entre les fautes et entre les délits qu’ils auraient commis. Bravo pour la trouvaille qui aurait été pertinente pour passer par pertes et profits les comptes de l’entité nommée MALI qu’il s’agit de clôturer avant de la déclarer en faillite et la dissoudre.
Pour t’aider à comprendre ma démarche, je t’invite alors à méditer sur ce propos du Procureur général Robert H.Jackson au procès de nurembert: « La véritable partie plaignante à la barre est la civilisation »
Quant à nous, membres de BIPREM, nous croyons à la renaissance du Mali de ses cendres. Autant nous croyons à cette perspective heureuse, autant nous sommes convaincus qu’il faudra changer de cap et d’orientation, éviter de commettre les erreurs du passé (faudrait-il les comprendre), ne plus se fier aux propos des responsables de cette douloureuse chute (faudrait-il les démasquer), …bref ne plus construire sur du sable mouvant (faudrait-il connaître les propriétés du sol).
Non Monsieur, la JUSTICE ne peut pas avoir la même portée pour chacun et pour tous. Elle doit punir les coupables et soulager les victimes.
Ma différence avec toi c’est que je suis libre et indépendant. Je ne suis intéressé dans ma démarche que par l’intérêt du nouveau Mali à construire. Je ne suis esclave d’aucun devoir, défenseur d’aucune cause partisane, protecteur d’aucun intérêt particulier. C’est pourquoi BIPREM FASO KO dérange et continuera à déranger. Tu ne peux certainement pas dire la même chose.
Tu n’as même pas le courage (allez, je vais t’aider !) de prononcer les noms de ceux que tu soupçonnerais de délits, à la tête desquels le capitaine Sanogo. Si tu penses que d’autres plaintes contre d’autres personnalités (Alpha Oumar Konaré, Modibo Sidibé, Soumaïla Cissé, Sanogo, Iba N’diaye, etc…) peuvent aider à la manifestation de la vérité sur la trahison et les crimes dont le Mali est victime, il faut juste oser et je serais le premier à t’apporter mon soutien. Quant au BIPREM FASO KO, il continuera progressivement et fermement à s’assumer.
Comme tu as opté pour la stratégie de la moralisation, du pardon global par la réconciliation, alors tu n’as plus le droit (moralement) de tordre le cou à la morale en glorifiant le mensonge au détriment de la vérité. Comme toi et tous les citoyens maliens, nous avions confié nos pouvoirs au Président ATT pour qu’il les exerce à notre nom. S’il n’a pas assumé ses responsabilités au point que le pays fut entraîné dans un précipice, il a failli à ses devoirs de chef d’Etat, de chef suprême d’une armée dirigée par plus de cinquante généraux qu’il a galonnés au nom de notre nation malienne lâchement cédée à la furie des terroristes. Même si on doit présumer de l’innocence du célèbre accusé ATT, force est de reconnaître que sa responsabilité est totalement engagée. Alors autant je te concède le droit de passer l’éponge, autant tu devrais reconnaître et respecter mon droit sacré, garanti par notre constitution, de réclamer des comptes au Président de la République et par extension, à ses acolytes, en t’abstenant de me faire cet incompréhensible procès en sorcellerie. Cela participe aussi de l’expression normale des règles de la démocratie et de l’état de droit.
L’exercice du pouvoir implique des responsabilités. Sans rancune !
Salutations militantes !
LACINE DIAWARA PRESIDENT DU BIPREM FASO KO
Du importe quoi. Les évènements du 22 mars reflètent l’image de notre démocratie de notre corruption du haut sommé jusqu’au ouvriers de nos différents chantiers. Le vol l’égalisé par les plus hautes autorités du Pays à cause de l’impunité qui régnait depuis le commencement des vingt années de démagogie. Les vrais responsable sont dans les grandes villes au village nous ne vivons que du fruit de notre dure labeur. S’il y a plainte elle concernera les habitants malhonnêtes des grandes villes qui ont dirigé le Pays.
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