Les veuves et orphelins de HUICOMA montent au créneau : «Nous réclamons notre plan social même si on doit mourir… »

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Le collectif des travailleurs de HUICOMA a organisé une conférence de presse à l’Hôtel Onomo de Bamako le samedi 10 mars 2018. Cette conférence avait pour objectif d’interpeller IBK à tenir ses engagements vis-à-vis du collectif. C’était sous l’égide de la présidente du collectif des femmes de HUICOMA, Mme Touré Djougal dit Mama Cissé accompagnée au présidium par M. Ibrahima Diarra du collectif des travailleurs et Mme Sanogo Kadidia Sanogo du collectif également.

D’entrée de jeu, le collectif a rappelé le Président de la République IBK à tenir sa promesse vis-à-vis des travailleurs d’huicoma en leur versant leur dû car cette situation n’a que trop durée. Mme Touré Djougal dit Mama Cissé, présidente du collectif des femmes de HUICOMA, déplore l’inaction du gouvernement pour le payement de leur plan d’action depuis la privatisation ‘’sauvage“ de l’usine HUICOMA par le groupe Tomota en 2005. Aux dires de la conférencière, le groupe Tomota, dirigé par Alou Tomota, dès son arrivée, a licencié plus de 400 personnes, et a renvoyé tous les travailleurs saisonniers. De ce fait, le collectif réclame à l’Etat son plan social dont le coût total s’élève à 8 milliards 438 millions de FCFA qui doit être réparti entre pas moins de 954 personnes. « Nous demandons au président de la république et au premier ministre de payer le plan social » a-t-elle fait savoir avant d’ajouter « Nous réclamons notre plan social même si on doit mourir ».

Egalement le collectif regrette au plus haut point le manquement à la parole donnée de la part de certains ministres dont le Ministre Hamadoun Konaté et le Ministre Raky Talla pour ne citer que ceux-ci. Selon la conférencière, cette dernière a voulu enterrer le collectif des travailleurs de l’HUICOMA en déclarant que tous les travailleurs ont été mis dans leur droit ce qui n’était pas le cas. Même son de cloche pour Ibrahima Diarra qui évoquera la détermination du collectif à se battre, même si cela doit être une bataille générationnelle, jusqu’à l’obtention de leur droit.  Il déplore aussi “l’inaction des élus locaux“ dans le traitement du dossier faisant référence à l’honorable Issiaka Sidibé, président de l’Assemblée nationale. A sa suite, Mme sanogo Kadidia sanogo, a relaté les conséquences néfastes sur toutes les femmes travailleuses d’huicoma depuis sa privatisation à nos jours. Pour finir, le collectif se dit prêt à boycotter les électorales prochaines en allant pas voter s’il ne constate aucun changement par rapport à leur revendication.

Cheickna Coulibaly

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