Les soliloques d’Angèle : Investir en soi, une clé de succès ?

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Tout le monde n’est pas appelé à atteindre le même niveau de réussite. Ce qui est indéniable, c’est que les personnalités qui ont réussi ont à un moment donné investi en eux. Ceux qui l’ont compris et fait, s’en tirent à bon compte car ils en voient les fruits.

D’ailleurs en posant la question à quelques personnes, j’ai pu constater que la notion de succès ne se comprend pas de la même manière par tous.

Le succès pour certains, c’est réussir à assurer le repas quotidien, pour d’autres c’est avoir de l’argent continuellement, ou encore avoir un patrimoine, ou avoir la notoriété, ou le pouvoir… Il faut définir d’abord sa notion du succès pour pouvoir mesurer l’effort à déployer pour y arriver.

Investir en soi, c’est dépenser pour retourner à l’école pour certains, s’intégrer dans un réseau afin de bénéficier des connaissances et expertises, tenter des expériences professionnelles diverses pour avoir plus de compétences, s’autoformer en permanence, oser l’entreprenariat car on apprend aussi sur le tas et des échecs ! …

Au lieu de cela, on voit des “grin” qui durent toute la journée, des virées nocturnes dispendieuses, des sommes faramineuses dépensées dans les mariages, une perte de temps sur les réseaux à partager des selfies et des vidéos improductives, une perte de temps sur les bancs d’école à étudier des matières qui ne serviront jamais dans son environnement de vie… La liste est longue !

Pourquoi ne pas monter des projets au “grin” et chercher des investisseurs si les moyens manquent, encore faudrait-il être crédible ? Pourquoi ne pas retourner au pâturage, au champ ? Je fais un clin d’œil à une grande amie, qui aujourd’hui produit dans sa ferme après avoir accepté une reconversion professionnelle et au bout de grands efforts, elle se reconnaîtra.

Tous n’auront pas un travail derrière un bureau après les études, alors pourquoi, en plus des écoles professionnelles, ne pas intégrer dans l’enseignement moyen et supérieur plus de matières pratiques et moins de matières littéraires ? En chine par exemple, l’”enseignement ménager” (cuisine, jardinage, réparation d’appareil électroménager…) a été intégré au programme scolaire en 2022.

On n’a l’impression que la créativité est morte dans notre pays et pourtant il y a des talents, des besoins, des métiers bien souvent méconnus ; pour cause, il n’y a pas suffisamment de structures qui accompagnent les projets et non connues pour la grande majorité si elles existent, l’accès aux financements est conditionné à des dispositions impossibles à remplir pour la grande majorité, l’environnement économique est de moins en moins favorable à l’entreprenariat…

Le succès est quasi irréalisable face à la recherche de comment gérer les besoins du quotidien et le manque d’effort sur soi. Il faut avant tout connaître ses capacités, ses compétences, ses talents et en user à fond. Savoir dans quel environnement les mettre en œuvre. Un talent de peintre ne servira jamais lors d’une opération chirurgicale, à moins de peindre des tableaux à accrocher dans la salle.

Dans tous les pays il y a des hommes et des femmes de succès, qui sont des fiertés nationales. Le succès d’un pays dépend du succès de ses concitoyens dit’ on. Alors il y a matière à réflexion !

Parce que c’est notre Mali.

 

Muriel Jules

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