De l’exemplarité de leur parcours en passant par leur sang froid, il est loisible de déduire leur patriotisme par leurs actes, le courage qui ont valu à chacun de se retrouver au cœur de la direction centrale de notre pays : à chacun son nom, à chaque roi son honneur. Les parcours exceptionnels de notre Président et de son Premier ministre deviennent de plus en plus le rêve de beaucoup de nos concitoyens. Ils ont mérité les places qu’ils occupent : un travail acharné finit toujours par le résultat escompté. Ce qui nous donne encore l’occasion de rappeler la jeunesse malienne que le chemin court mène à rien, seul le travail paie.
Dieu merci les gens comprennent de plus en plus que les discours politiciens ne réalisent plus leurs vœux et encore moins le développement du pays. Tout de même la classe politique comprend (ou n’en peut rien d’autre) que la protection du grand Mali en ces circonstances exceptionnelles demeure la seule voie de recours.
Eu égard au départ manu militari de Bah N’Daou et de Moctar Ouane créant ainsi un autre vide institutionnel et constitutionnel, exposant le Mali à des sanctions diplomatiques ; chaque Malien et chaque Malienne ont compris qu’il faut revenir à nos valeurs éthiques, à l’unité sacrée et à notre devise, je note un peuple-un but- une foi.
La main tendue du Président Assimi au M5-RFP est plus que jamais un retour à l’ordre des choses, à l’état initial. Les choses devaient se passer comme tel au lendemain du 18 août 2020. Certains disent que Dieu ne dort pas.
D’autres pensent que Bah N’Dao et Moctar Ouane ont largement échoué. Ils n’ont rien fait et ont laissé le pays sans gouvernement pendant 10 jours, sans pouvoir jamais faire face à l’UNTM la plus importante centrale syndicale.
Le Chaos était déjà consommé. Si la marche du 5 juin du M5 s’accouplait avec la grève de l’UNTM, tout serait possible. Un autre dérapage était inévitable.
Au départ, aux premières heures du M5 et du CNSP, nombreux sont ceux qui ne croyaient pas à leur lutte, à leur devoir et à leurs patriotismes. Ils ont été critiqués de toute sorte en vue et dans le but d’intégrer sinon saboter la transition.
D’après Galded Bencheick « lorsque le passé se meurt et que le futur n’est pas encore advenu, c’est dans le clair obscure que peuvent surgir les monstres ».
En harmonie avec mon article publié dans les Echos en date du 16 Septembre dernier en guise de mon opinion, faisant aux opportunistes politiques, je cite : « Donner à César ce qui appartient à César veut dire tout simplement que chaque autorité connaît sa place dans cette transition. Et la place de chacun ne doit pas varier en fonction du temps, c’est-à-dire entre l’avant et l’après 18 août. Si chacun reste en sa bonne place aujourd’hui, nous avons la certitude que le Mali peut être sauvé ».
Situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle, telle peut être ou doit être l’arrivée au pouvoir de ces hommes d’Etat (Choguel et Assimi), une combinaison hors norme, une association crédible issue d’un travail acharné dont les conclusions de leurs discussions chacun avec la Cédéao sous les couleurs du M5 ou du CNSP ont conclu au départ définitif d’IBK, à la mise en place d’un gouvernement de transition militaro-civil et éventuellement inclusif. Maintenant que la gestion du pouvoir est entre le M5 majoritaire au Mali et les militaires (qui dérangent certains), Alhamdoulilaye le grand Mali va mieux respirer. Ceci nous donne également l’occasion de saluer le peuple souverain plus que jamais déterminé pour sortir du joug de la gestion chaotique et oligarchique que le pays connait depuis belle lurette.
Un assoiffé du pouvoir disait : ‘’ la place des militaires se trouve dans les casernes et au Nord’’. Un écrivain lui répondit : puisse que les textes concernant leurs sorts sont discutés et décidés à d’autres niveaux, n’est-il pas nécessaire qu’ils soient représentés par une minorité. Sauf que cette très grande minorité dérange. En effet, au Mali, on peut être droit, sérieux, rigoureux, sincère et juste sans recevoir le respect mérité en contrepartie. Il faut faire peur pour se faire respecter et se faire entendre quelle qu’en soit sa posture, son attitude et sa moralité. Juste pour dire que les militaires font peur et ils dérangent.
Le Mali a besoin de tous ses partenaires et de toutes les coopérations surtout en ces circonstances exceptionnelles.
Le jour que Konna a été attaqué, rares sont les Maliens qui ont dormi. Quel qu’en soit l’accord qu’on nous proposait, chacun allait signer afin de protéger le bout de pays qui nous restait. Ne l’oublions pas. Avec ou sans la France, avec ou sans la Russie, le Mali doit compter sur lui-même. On doit d’abord opter pour une meilleure négociation des coopérations. Seul on Il n’y peut rien sinon on en sera pas là. Mettons-nous en cause et cessons de critiquer ou d’applaudir les autres en fonction de notre situation.
Les autres n’ont pas d’amis ils ont des partenaires. De la démocratie aux limites de la fondamentale de 92 : ayant visiblement assisté à l’échec des présidents élus démocratiquement, le peuple malien dans son écrasante majorité a pris sa situation à bras le corps pour confier la gestion des affaires par mérite à deux leaders chevronnés. Nous estimons avoir aujourd’hui deux cadres, patriotes et déterminés pour la gestion des affaires. A cœur vaillant rien n’est impossible. Il est grand temps de cesser les critiques et les discussions stériles et de se mettre à la tâche. En effet, la réussite de cette transition, le développement de notre pays dépendent surtout du quotidien de chaque Malien et de chaque Malienne.
De nos modestes familles (là où naissent les présidents et les ministres) en passant par nos quartiers, nos communes jusqu’au niveau international ; chacun a un rôle à jouer et un devoir à accomplir. Chaque Malien a une brique à apporter. Ne l’oublions jamais ! A vrai dire, le Mali a besoin de tous ses fils et de toutes ses filles. Et maintenant que chacun vaque à ses occupations et faire mieux aujourd’hui qu’hier dans ce qu’il sait faire. Il est bon de critiquer mais mieux de proposer. Nos réflexions ont porté sur 10 points et objectifs majeurs discutables pouvant porter un changement positif pendant cette courte période de la transition :
- Innover la prise en charge médicale avec une formation renforcée du personnel et un système sanitaire entièrement informatisé,
2 Renforcer l’éducation scolaire à travers les N’TIC et la multiplication des cours à distance,
3 Soutenir le secteur privé et financer l’entreprenariat des femmes,
4 Intégrer directement les meilleurs diplômés de chaque faculté à la fonction publique afin de valoir leur savoir et servir le pays,
5 Mettre en place un organe d’appui au gouvernement composé de 10 personnes qui servent d’appui et de conseil aux actions gouvernementales, et d’écoute de la base afin de mieux réussir la fluidité des informations. Cet organe publie un rapport mensuel de mise en œuvre de la transition,
- Renforcer la lutte contre la corruption en posant des actes concrets à commencer par les dossiers des engrais frelatés, le détournement des milliards de la loi de programmation militaire, les avions cloués au sol. Sur ce plan, une plus grande référence se trouve dans le livre de Yamoussa Camara intitulé Présumé Coupable, Ma part de Vérité,
- Créer un poste de vice-président. Nos réflexions ont porté sur des personnes/personnalités compétentes et expérimentées comme Madame Sy, Mohamed A. Bathily, Aminata Dramane Traoré, Oumar Mariko…Il servira d’apport concret et d’appui conseil au Prési Assimi,
- Réduire le salaire du Président et du Premier ministre, et affecter la différence à l’une et ou l’autre des points 5, 6 et 7.
- Mettre la lumière et toute la lumière sur les crimes commis à la mosquée de l’Imam Dicko le 13 Juillet 2020 (11 patriotes ont perdu la vie en réclamant leurs droits),
- Organiser des élections crédibles, libres et transparentes,
Bon vent à Assimi et bonne Chance à Choguel.
Que Dieu bénisse le Mali
Cheick Hamala Dembélé
(Acteur de la Société Civile, E-mail : hamala82@gmail.com)