Les responsables du Conseil national de la société civile (CNSC) étaient face à la presse, le 12 février 2021, à Bamako pour parler de la situation sociopolitique au Mali. Cette conférence de presse était animée par le président du CNSC, Boureima Allaye Touré, en présence d’autres personnalités. Au cours de cette conférence de presse, le conférencier a fait savoir que la gestion de la transition se passe de façon très opaque à travers l’exclusion des acteurs de la société civile dont la mission est le contrôle citoyen de l’action publique. «A cette date, il n’existe aucune visibilité sur les fondements d’une transition qui doit jeter les jalons de la refondation du Mali à travers les réformes constitutionnelles, institutionnelles, l’organisation d’élections transparentes et crédibles et le tout sur la base d’une feuille de route détaillée assortie d’un chronogramme qui n’est pas disponible après 5 mois », a souligné Boureima Allaye Touré. Par ailleurs, il a dénoncé la militarisation de l’Administration publique.
« La gestion de la transition se passe de façon très opaque à travers l’exclusion tant des acteurs de la société civile dont la mission est le contrôle citoyen de l’action publique et de la classe politique en charge de l’animation du fait démocratique. Cette situation ne profite qu’a une minorité qui dirige de fait la Transition à travers une main mise sur l’ensemble du Pouvoir et tous ses leviers », révèle la déclaration du CNSC, lue par son président, Boureima Allaye Touré, avant de mettre l’accent sur les risques majeurs liés aux non respect des droits et libertés individuelles chèrement acquis. « A cette date, il n’existe aucune visibilité sur les fondements d’une transition qui doit jeter les jalons de la refondation du Mali à travers les réformes constitutionnelles, institutionnelles, l’organisation d’élections transparentes et crédibles et le tout sur la base d’une feuille de route détaillée assortie d’un chronogramme qui n’est pas disponible après 5 mois », a-t-il dit. Selon le conférencier, il y a une forme de militarisation de l’Administration publique en général, qui est source de frustration de la plupart des acteurs étatiques, en témoignent les contestations et grèves des syndicats de l’Administration. A cet effet, il a souhaité l’adoption d’un pacte de stabilité sociale. En plus, le CNSC/Mali estime que la transition est une période charnière pour rassembler et apaiser le climat social. « Cependant, il a le regret de constater des démolitions d’immeubles dans la zone aéroportuaire, toute chose contraire à la quiétude et à la stabilité sociale. Il en appelle aux autorités de la transition d’apporter des solutions urgentes de recasement dans les meilleurs délais des nouveaux sinistrés de la zone aéroportuaire », a souligné Boureima A Touré. Le CNSC lance un appel à toutes les forces vives de la nation à créer une synergie d’action avec lui en vue de relever les grands défis auxquels le Mali est confronté. Enfin, le CNSC/Mali continue d’offrir ses bons offices en vue de pacifier le pays et aboutir à une transition dans les délais prescrits dans la charte.
Aguibou Sogodogo