Les Religieux musulmans : Par rapport à la création d’un département chargé des affaires religieuses et du culte

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Pour la première fois au Mali, un ministère chargé des affaires religieuses et du culte a été crée. Ce nouveau rentrant dans le gouvernement actuel a été l’occasion pour certains citoyens (Imams) de dire ce qu’ils attendent de ce Département.

Nouvelle patrie : Que pensez-vous de la création d’un département pour les religieux ?

Ousmane S. Traoré (Imam de Hamdalaye ACI2000) «La création de ce département au sein du gouvernement ; dans un premier temps, que les gens sachent, lorsqu’on parle des affaires religieuses, elles ne s’adressent pas seulement à la communauté musulmane, elles concernent toutes les religions pratiquées au Mali. Deuxièmement, il faut aussi noter que le Mali avait besoin de ce département avant même la crise, pour votre information, ce ne pas nouveau dans la sous-région, ce ministère existe au Sénégal, Niger et en Guinée, ladite création répond aux besoins de la société. S’agissant de la crise au nord Mali, ce ministère pourra jouer un rôle commensurable. Ce que les Conquérant actuels pensent que l’islam est marginalisé et par les autorités et le comportement des hommes. En créant ce poste ils sauront que la cause de la religion islamique est prise en compte»

Quant à un Imam de Magnambougou ; «Croire que, la création d’un tel département chargé des affaires religieuses et du culte, pourra nous sortir de la crise est utopique (imaginaire), puisque la crise qui prévaut actuellement dans notre pays n’a pas seulement une dimension religieuse, elle a également une dimension politique, internationale et militaire .Le fait que ces occupants détiennent des armes à main, pour s’imposer aux populations du nord, l’orateur a dit en substance que notre pays a connu l’islam dans la symbiose, dans la symphonie et dans la cohésion. Donc la création d’un tel poste reflète notre  société et qui pourra résoudre d’autres problèmes courants de notre pays»

Drissa Keita, Stagiaire

Me Demba Traoré, Brehima Tolo : la jeunesse à l’épreuve

Ils sont par l’âge les benjamins de l’équipe gouvernementale formée pour la transition. Leur présence peut s’interpréter par la responsabilisation de la jeunesse pour un avenir fondé sur l’espoir de voir un Mali en voix de développement après transition.

Ils sont déjà à l’épreuve depuis le dernier conseil des ministres du jeudi 23 Août dernier. Les 31 membres du 2e gouvernement de transition que dirige Cheick Modibo Diarra sont appelés à s’atteler aux questions brulantes de l’heure. Restaurer l’accalmie entre les différentes sensibilités au Sud du Mali, reconquérir (par négociation ou par la guerre) les régions du nord sous tutelle des islamistes rebelles et enfin organiser des élections transparentes et crédibles. Dans ce canevas, support du nouveau gouvernement dit d’union nationale ou d’ouverture (selon l’appréciation des gens), l’apport de chaque département est capital.

Au delà de cette mission qui mettra au four et au moulin particulièrement certains ministères : la Défense, l’Administration Territoriale, l’Economie et les Finances, la Communication etc.  D’autres auront singulièrement la tâche de préparer  ‘’l’après transition’’ en cherchant les voix et moyens de redresser l’éducation et la formation par le biais des Nouvelles Techniques de l’Information et de la Communication(NTIC). Et de restructurer l’Etat pour le retour de l’administration à la maison (principale cause de la rébellion au nord) comme aime bien le dire l’écrivain et homme politique, Ousmane Sy dans son livre intitulé « Reconstruire l’Afrique ».

Un hasard de l’histoire ou le résultat d’une longue lutte à la quête de responsabilité dans la gestion de la destinée du pays ?

Parmi les départements concernés, deux sont entre les mains de la jeunesse. En l’occurrence  le ministère délégué chargé de la Décentralisation et celui chargé des Postes et des Nouvelles Technologies. Ces départements sont respectivement occupés par l’infatigable jeune avocat avec ses 40 ans au compteur, Me Demba Traoré qui a comme cheval de bataille l’abrogation de la peine de mort et le respect des droits de l’homme. Et le benjamin de l’équipe, l’ingénieur en informatique Brehima Tolo avec ses 36 ans au compteur dont la biographie dans le journal officiel, L’Essor en dit long sur son efficience et son efficacité.

Leurs responsabilités au nom de la jeunesse est engagée dans un moment où nous devons rattraper en galop les pays de la sous-région en matière d’indépendance des collectivités et de la reforme du système de l’éducation en l’adaptant aux nouvelles techniques de l’apprentissage.

                                                         Boubacar Yalkoué

  

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