Au Mali actuellement la situation socio-économico-financière semble tellement intenable pour les maliens que la fête de ramadan connaitra une certaine morosité inédite. Elle risque de battre le record de la difficulté financière jamais égalée dans notre pays. En effet, en plus de la flambée insupportable des prix des denrées de grande consommation, l’argent la première denrée demeure introuvable. Le mois de ramadan censé être le mois de la dévotion, de la repentance et de la solidarité, a plutôt été un mois fastidieux et très stressant pour les chefs de ménages qui voient leurs avoirs mis à mal ce qui présage d’une fête de ramadan tout aussi stressante et insupportable socialement et financièrement. Les autorités resteront impuissantes face à cette flambée des prix ? que feront-elles pour atténuer la souffrance des gouvernés et pour que la fête de ramadan soit belle?
Afin de réduire les prix des produits de grande consommation, pour que les fidèles musulmans puissent bien profiter de ce mois béni, les autorités doivent sévir contre les indélicats commerçants, ensuite accompagner les importateurs en les subventionnant. Au marché tout est devenu cher, s’est esclaffée une ménagère et cela, dit-elle, malgré l’intervention du gouvernement qui dit avoir fixé les prix des produits de première nécessité. Comme si cette délicate situation des denrées de première nécessité ne suffit guère, l’on assiste à un autre phénomène encore plus gravissime à savoir la cherté des habits et surtout la flambée des prix de couture chez les tailleurs. Les vendeurs de vêtements, de chaussures veulent profiter de la situation pour se faire la poche. Que dire des couturiers, stylistes et autres modélistes, qui n’ont seulement n’ont pas assez de clients, crise financière oblige, mais aussi et surtout font la surenchère aux quelques clients qui leur tombent dessus. Un autre phénomène rend le travail des ouvriers difficile, c’est le délestage qui entrave leur travail.
C’est devenu une tradition pour les fidèles musulmans de se vêtir le jour de la fête de ramadan communément appelée Sélifitini. Ainsi pour se faire, à cause de la crise financière, les musulmans dans leur grande majorité s’approvisionnent au marcher en achetant du prêt-à-porter ou encore des habits tels que les Bazins, wax et autres, selon la bourse de chacun.
A quelques jours seulement du ramadan les citoyens commencent à s’organiser pour au moins payer les habits des enfants qui sont leurs priorités ensuite viendra l’achat du bétail car qui dit fête de ramadan ou tabaski dit également viande, mais cette dernière est devenue actuellement de l’or que tout le monde n’a pas accès en temps normal car le kg de la viande avec os est de 3000f et sans os, 3500f sur la base de ces prix malheur à celui qui devinera le prix d’un gros bœuf.
En somme, face à la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité, la hausse du prix des habits et des chaussures et en plus de la situation sécuritaire du pays, la fête de l’Aid al Fitr se fera certainement dans un climat moins joyeux et moins motivé tant pour les parents, les enfants et même pour les jeunes qui font plus de festivités.
Oumou SISSOKO