Nous l’annoncions dans nos précédentes publications : l’incendie du Marché Rose est d’origine criminelle. Une partie des preuves a été établie dans la nuit du samedi au dimanche dernier.
Un peu tard dans la nuit (après 00 heure), les gardiens des lieux, côté sud du marché, aux alentours de la pâtisserie «Phenicia», des vigiles, disions-nous, ont aperçu quatre jeunes sur motos Djakarta rodant sur place. Ils étaient munis d’au moins quatre bonbonnes de gaz incendiaires. Leur attitude intrigua profondément les vigiles lesquels tentèrent de les appréhender. Ils comprirent vite, enfourchèrent leurs motos et disparurent dans la nuit, non sans laisser sur place leurs objets de destruction, à savoir, les bombes incendiaires. Ce sont des bombes essentiellement destinées à provoquer un incendie. Une fois lancées, elles explosent en propulsant très loin des flammes qui se propagent rapidement.
A défaut de mettre la main sur eux, les gardiens s’emparèrent des bonbonnes et se rendirent à la police et plus précisément chez la commissaire Amy Kane laquelle, confia l’affaire aux commissariats de police des 1er et 3ème Arrondissement. Hormis les bombes incendiaires à leur suite, aucun autre indice n’a été trouvé.
Dans la description des témoins, les jeunes incendiaires étaient habillés en Jean- t-shirt et style rap. Ils avaient visiblement identifié leurs cibles et s’apprêtaient à passer à l’attaque.
Les premiers pas du terrorisme urbain à Bamako
Les opérations de déguerpissement le plus souvent accompagnées d’abus et de violences gratuites de la part des exécutants ne sont certainement pas étrangères à l’attitude des jeunes incendiaires. Certains détaillants ambulants ont littéralement tout perdu, ne disposant désormais plus de ressources et d’espoir. Profondément déçus et désappointés, ils n’ont que l’énergie du désespoir pour survivre. Mal inspirés, ils n’envisagent plus d’avenir que dans le chaos : «alors que l’on périsse tous », telle semble leur devise. C’est aussi l’une des causes profondes du terrorisme considéré par certains, comme l’arme des pauvres.
Disons le franchement : les autorités sont allées trop vite en besogne dans le cadre des opérations de déguerpissements. Les priorités se trouvaient ailleurs. Elles n’ont donc fait qu’exacerber les tensions sociales et dangereusement affecté le moral des citoyens déjà sous le poids de décisions politiques impopulaires. Tenez : il n’est plus rare d’entendre cette sempiternelle expression venteuse à l’endroit des éléments des forces de l’ordre opérant sur le terrain : « facile de vous en prendre aux pauvres innocents désarmés… Allez donc à Kidal ! ».
En clair, les populations, en l’occurrence celles de la classe moyenne, voire de la basse classe, sont aujourd’hui désemparées. Et certains n’ont plus rien à perdre. Car ils ont déjà tout perdu. C’est ici que naît le terrorisme lequel se définit comme un acte de violence visant à faire le plus de victimes possibles. Et en la matière, c’est dans ce milieu déjà conditionné, que les jihadistes recrutent. Et leurs arguments sont vite assimilés par les victimes : «Dieu vous autorise à vous défendre ! A Lui appartient les cieux et la terre… Pas à vos bourreaux ! D’ailleurs, mort au combat, vous irez au paradis». Et ca passe !
Il revient donc aux autorités de faire preuve de discernement et de circonspection. L’heure est grave.
B.S. Diarra
Mr. Diarra il
Ne saurait avoir d’excuses pour le comportement criminel et anti- social. Ces individus ne sont que des criminels de droits et doivent payer cherement de leurs actions s’ils sont apprehendes. La crise securitaires n’est ni le fait de la police ou la justice. C’est la faute a tout le
Mali entier. On peut blamer les dirigeants politiques pour la mauvaise gestion des affaires de l’etat. Mais le citoyen ordinaire a failli aussi a son devoir parce que n’ayant jamais denonce le vol perpetre par les parents, amis et voisins. Au contraire, il les avaient encourages. Il n’est
Pas rare au mali d’entendre ” a tike carsa la bide. Kan be adala bide. A be baragnuma na bide. A ye villa fila dio. A be mercedes dela bi”. Et pourtant le type est sorti du CFP comme “teneur de registre comptable” avec un salaire de moins cinquante mille franc cfa. On encourage cela. Le type honnette est traite de “sans benediction parentale”. La situation actuelle au pays est bien meritee.
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