Les parures féminines au Mali : La coquetterie cède à l’exhibitionnisme

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Qui parle de femme parle de parures, de bijoux, de perles, d’accessoires. Ce sont là des objets de beauté qui complètent la toilette d’une fille ou d’une femme. Ne dit-on pas que « la parure est ce qui distingue une femme d’un homme ». On comprend alors qu’elle a toujours suscité la convoitise féminine.rn

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Restée toujours belle, coquette et séduisante ! Voilà, entre autres, les raisons qui incitent la plupart des femmes et jeunes filles à investir dans les parures. Au Mali, en milieu urbain comme en milieu rural, les femmes portent toujours des parures. Des ornements qui mettent en valeur leurs tenues vestimentaires en toutes circonstances, surtout lors des cérémonies de baptême, mariage, fiançailles, tontine, etc.

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Les parures permettent aux femmes de mettre en valeur leur corps, de rehausser leur charme et aussi d’étaler au grand jour une certaine réussite sociale. Aussi nos sœurs et nos mères rivalisent-elles dans l’acquisition des bijoux en or, en argent, en acier, les perles, les colliers, les bagues, pendentifs et bracelets… Quitte souvent à s’endetter pour se faire belles parmi d’autres femmes.

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Les bijoux ont toujours fait partie de l’univers de la Malienne, mais ils n’étaient pas aussi modernes et diversifiés qu’aujourd’hui. Dans nos sociétés traditionnelles, les femmes portaient de boucles d’oreilles en argent, en cuivre ou en or. Ils étaient fabriqués par les artisans locaux.

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Selon de nombreuses sources, les boucles en or étaient portées par les riches et celles faites en argent ou en cuivre par des femmes de condition sociale modeste. Celles qui étaient très pauvres se contentaient d’un petit fil en coton dans l’orifice de l’oreille. Les boucles en or étaient fabriquées à partir de l’or des localités telles que Kofiladiè, Diabani, Somo…

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Les boucles étaient portées à la fois aux oreilles et au nez par les Peules. La valeur de l’or équivalait à celle de « lobana », bijou de couleur jaune et de forme ronde que les femmes peules accrochaient à leurs tresses pour les embellir. Ce bijou reste en vogue jusqu’à présent chez les Peuls.

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De tous les temps, les bijoux ont été des attributs de séduction. De nos jours, les jeunes filles abusent de ce pouvoir de séduction et en font une mode perverse. Ainsi, très intimes jadis, les perles ou « baya » sont de nos jours exhibées par les jeunes branchées pour provoquer les hommes.

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Cet exhibitionnisme pervers n’a rien à avoir avec la tradition qui voulait que « la femme doit avoir toujours quelque chose autour de sa taille ». Pour Mme Mbamissa Diarra, vendeuse, « les perles ont des pouvoirs de protection ». Vertus de protection noyées dans l’exhibitionnisme qui prévaut aujourd’hui de la part des jeunes filles, voire de certaines femmes.

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Ramata Kéita

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(stagiaire)

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