La parure a existé depuis la préhistoire surtout avec la découverte des métaux précieux (or argent cuivre zinc). La cour royale était marquée par les parures du roi, de la reine, des princes et princesses. Les parures servaient à identifier et à déterminer le rôle social des personnes autour du pouvoir. Kayes est une région riche en matière de parures, les coiffures, les tresses. Nous parlerons dans ce numéro des parures pour revivre cette partie de l’histoire de Kayes
De 1960 à nos jours : D’une manière générale la parure, modèle vivant ou statuette en bois répond à un double souci : orner, protéger les ouvertures du corps. Les tatouages africains (des scarifications sur le corps) donnant, selon les populations, des cicatrices déprimées, linaires ou en relief sont en général des cicatrices de marques tribales.
L’ivoire, le bronze, le laiton, le cuivre, les coquillages, (les cauris et autres), les perles, qui ont toujours complété l’or et l’argent dans les parures depuis le temps des rois jusqu’à nos jours ont leur importance et leur rôle dans la société. Pour le respect de sa diversité culturelle, le cercle de Kayes exposera dans le monde Khassonké, Soninké, Peulh, et Maure.
Le monde Khassonké :
La jeune fille était la fierté, et présentait souvent la richesse de la famille dans sa parure.
L’homme marié était différencié des autres femmes.
Le monde soninké : Peuple issu des grands empires du Ghana et de Ouagadougou où il y avait le roi de l’or, Kaya Makhan Cissé. Le soninké, fille et/ou femme a toujours portée l’or comme symbole de richesse, de prospérité et surtout de famille (la lignée). La jeune fille était couverte d’or et d’argent et en portait surtout aux oreilles jusqu’à son mariage.
Le monde Peulh : Contrairement aux autres mondes les jeunes filles peulhs accordent peu d’importance à la parure parce que très monade. Elles portaient des parures en or, argent, perle et souvent des coquillages lors des cérémonies traditionnelles ;
Le monde Maure : Peuple minoritaire dans le cercle de Kayes, qui a respecté et gardé sa tradition de parure surtout dans l’habillement et les perles.
L’EVOLUTION DANS LA PARURE
La parure a évolué avec le temps et a surtout suivi les modes tels que :
– Les indépendances (camisole, grand Dakar, trois poches).
-Apollo (saharienne, colle Mao).
– Yéyé (ceinturé, valeur, pattes d’éléphant, tuyaux).
-Rasta (jean-blouson, la grande manche, Gillet).
-le mouvement et/ou imposition du Bazin dans l’habillement et la parure.
Les chaussures aussi ont suivi les modes dans les parures hauts talons, tète de nègre, bout pointu, bottes, bottillons, Fily Dabo, (52), babouches).
Les ceintures : (en cotonnade, en peau tannée), complétaient la parure. Avec l’évolution, nous sommes arrivés aux bracelets aux bagues et aux montres.
La parure intime a aussi existé chez tous les peuples sous toutes les civilisations.
On peut citer : les perles des tours de hanche ou « baya », chaine de perles multicolores ; les sous-pages (pindelot) taillés pour des effets rituels, ou de séduction
La Rédaction