Les partants volontaires du Mali ont organisé une conférence de presse hier à la Bourse du travail pour informer l’opinion publique nationale et internationale sur leurs revendications. L’objectif était de demander à l’Etat d’instaurer le dialogue avec l’association des partants volontaires. La conférence était animée par le président de la Coordination Mohamed Elbéchir Ben Abdallahi qui avait à ses côtés l’honorable Oumar Mariko, non moins Secrétaire général du parti SADI.
epuis plus de 20 ans les 5666 chefs de familles admis à la retraite anticipée sont à la recherche d’une solution pacifique à leurs revendications. Mais, malgré les initiatives entreprises, le gouvernement refuse de les rencontrer. Pour le président de la Coordination des associations des partants volontaires, Elbéchir Ben Abdallahi, à défaut d’appliquer les accords de l’ajustement structurel, les retraités réclament de leur accorder une pension de retraite pleine et entière, l’octroi de la prime de réinsertion dans la vie productive, la réparation des préjudices causés.
A défaut de réintégrer les partants volontaires dans la Fonction publique avec paiement des rappels de salaires des années de chômage technique.
Le conférencier a rappelé que les fonctionnaires avaient cru à leur gouvernement à travers un programme initié, imposé et financé par l’USAID et d’autres partenaires techniques comme la Banque mondiale dans le cadre de l’ajustement structurel. Ce programme a concerné deux vagues : la 1ère en 1987-1988 et 1989, la 2ème en 1991- 1992 et 1993.
Pour l’exécution de ce programme, 310 milliards de FCFA ont été entièrement versé à l’Etat malien. Mais, l’Etat conteste qu’il n’a pas eu connaissance de ce document malgré les preuves irréfutables apportées par l’association des partants volontaires. Le gouvernement du Mali refuse après 20 ans de mettre les partants volontaires dans leurs droits au vu et au su des Institutions de Bretton Woods, a déploré le conférencier.
A le croire, les partants volontaires des pays environnants ont mieux bénéficié des versements des primes d’incitation au départ à la retraite que leurs homologues du Mali.
Dans la recherche de solutions à leurs revendications, les partants volontaires ont saisi la primature, la présidence, l’Assemblée nationale, l’UNTM, les organisations sous-régionales et régionales etc.
Cependant, toutes ces démarches n’ont pas abouti à trouver une solution idoine. Selon le conférencier, le gouvernement refuse toujours de négocier directement avec l’association des partants volontaires. Avant de conclure par un slogan : "Quand l’essentiel est en danger s’opposer est un devoir".
Pour l’honorable Oumar Mariko, les partants volontaires ne sont pas responsables de leur situation, contrairement à ce que pensent certaines personnes. Il a tenu pour responsables, les présidents Alpha Oumar Konaré et ATT.
Selon lui, ces derniers à travers leurs ministres, ont menti à toute la nation malienne. Il a souligné que l’UNTM est complice de cette situation.
Pour lui, maintenant, il reste une seule chose à faire. Il s’agit d’appliquer la charte de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Falé coulibaly
Stagiaire