Les moments forts de la visite d’IBK en 5ème Région : «La campagne [politique] est belle et bien terminée»

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L'accueil du Président IBK à Mopti et la visite au Camp militaire de Sévaré (17 mars 2014)
L’accueil du Président IBK à Mopti et la visite au Camp militaire de Sévaré (17 mars 2014)

Une journée de reconnaissance à l’endroit   du peuple dogon  après sa brillante élection à la magistrature suprême, c’est dans ce contexte que l’on peut placer  cette visite du président de la République en pays terroir dogon.  Au  delà de  cet acte le moins  fraternel, le président IBK a saisi l’occasion pour  laisser  ses premières empreintes sur la terre dogon. Ce, en visitant   et  inaugurant quelques infrastructures  qui font désormais  le bonheur et la fierté des populations de la dite localité.

 

Il s’agit d’abord  de la visite d’un lycée privé à Bandiagara par le président de la République. Ce lycée de  12 salles de classe est le geste de la Fondation Toguna Agro-industrie. Le lycée est également   doté de deux salles informatiques comptant 25 ordinateurs connectés à l’internet.

 

 

Selon  le Directeur Général de l’entreprise Toguna Agro-industrie, Oumar Guido, le coût total de ce joyau qui est opérationnel depuis le 11 Novembre 2013, s’élève à plusieurs millions de nos francs CFA

 

Pour M. Guindo,   l’objectif principal  de ce projet est de servir les fils et filles de Bandiagara. Le Directeur Général de l’entreprise Toguna Agro-industrie a également souligné que la Fondation a posé le même geste  dans tous les 11 villages environnants de Bandiagara  ainsi que dans la région de Mopti  par la construction de  3 salles de classe et des écoles dans d’autres localités de la région de Mopti,  Sikasso et Ségou.

 

 

Après avoir mis pied dans tous les recoins de cet établissement scolaire, le président   de la République s’est largement réjoui de ces réalisations et  a remercié la fondation Toguna pour tout ce qu’il a fait en vue de contribuer au développement du pays. Par la suite IBK a réitéré le soutien de l’Etat  malien à accompagner la fondation-Toguna dans toutes ses initiatives  «sans complexe».

 

Les centrales hybrides solaire et diesel de Bankass et de Koro

C’est  après avoir rendu visite aux notabilités de la ville de Bandiagara  que la délégation s’est dirigée vers les villes de Bankass et de Koro pour assister à la cérémonie d’inauguration deux  centrales hybrides solaire et diesel, une dans chacune des deux villes.

 

 

Réalisées dans le cadre d’un partenariat public privé (PPP) entre  l’Etat malien,  la Société ZED.sa, la  banque pour le commerce et l’industrie (BCI) et la Bank Of Arica (BOA), les centrales hybrides solaire et diesel de Bankass et de Koro visent à réduire la dépendance énergétique du Mali en matière d’importation de produits pétroliers afin d’assurer une sécurité énergétique en terme de continuité de service et d’autonomie.

 

 

Le cout financier de la centrale hybride de Bankass avec frais financiers et remboursement de l’operateur AMADER, s’élève à  2 419 743 445 FCFA hors taxes et hors douanes. Celle de Koro s’élève à 2 391 480 927 FCFA hors taxes et hors douanes.

Les cérémonies  d’inauguration de ces deux centrales qui se sont successivement déroulé l’une après l’autre dans chacune des villes respectives, ont  été marquées par la présence de plusieurs autorités locales et régionales.

 

 

« On ne me trimballe  pas » IBK

Comme à  l’accoutumée, le président IBK  s’est adressé au public à Bankass, un speech dont nous vous proposons la transcription. 

«Merci pour l’accueil chaleureux que vous m’avez réservé. Même étant candidat en venant en Bankass, je me croyais président. L’accueil d’aujourd’hui était parfaitement à la hauteur, plus à la hauteur des attentes. Tout le Mali mérite le meilleur. Il est temps que nous sortions de l’affairisme. Il est temps que nous sortions de l’à peu près. Il est temps que nous cherchions  à avoir ce qui est de plus confortable, de plus beau. Il n y a rien de plus triste qu’une ville dans laquelle dont on se rend le soir sans espoir de lumière jusqu’à la levée du jour.

 

Il faut que ces installations s’entretiennent. Le manque d’entretien d’équipements nous ramène à des situations déplorables. Les infrastructures que nous venons de réaliser ont besoin de votre concours pour éviter que plus jamais les localités électrifiées ne tombent dans l’obscurité. Tout est à refaire dans ce pays. Que vous sachez que ceux que vous avez choisis ne sont pas venus pour dormir.

 

Nous ne sommes pas venus pour faire des constats sans satisfaire. Tous ceux qui sont à notre possibilité de faire pour vous soulager dans le quotidien, nous les ferons pour vous et pour nous mêmes. Nous voulons que les maliens soient enfin contemporains de leur siècle. Qu’il n y ait pas de malien qui soit encore à l’âge de la pierre. Cela n’est pas un honneur  pour nous. Nous prévoyons pour tous, un projet palpable, solide, durable et constatable par tous au profit de tous. Voila en somme ce, en quoi, nous nous attelons.

 

Il nous fallait d’abord assurer le Mali. Qu’on sache que le Mali est désormais de retour et debout, libre et libre. Et qu’il faut compter avec nous pour la souveraineté et la dignité du Mali. Les contraintes internationales expliquent la lourdeur de l’agenda. Dans quelques jours nous serons à Yamoussoukro au sommet de la CEDEAO  pour parler du Mali. Est-ce que le président du Mali peut être absent à de tel forum ?

 

 

Après Yamoussoukro, nous serons à Bruxelles dans un sommet Afrique-Europe. Est-ce que le président du Mali peut être absent à un tel forum ? La campagne est belle et bien terminée. Qu’on ne perturbe pas les maliens, qu’on ne les trimballe pas. En tout cas moi, on ne me trimballe pas et on ne me trimballera jamais. Je fais tout tranquillement, c’est  pourquoi on m’a élu. Aucun commentaire ne nous déséquilibrera pas.

 

 

Le Mali, dans son immense majorité fait l’effort qui est fait et l’apprécie et c’est l’essentiel. Tout le reste est superfétatoire. S’ils savaient quel bonheur je jouis à l’intérieur du pays sans démagogie, lorsque je fais ce constat d’un peuple debout à l’unisson  appréciant son chef de l’Etat nouvellement désigné par vous ! Je tournerai dans le Mali autant qu’il me plaira de le faire, autant que j’ai la possibilité et avec le plus grand bonheur. 

 

 

C’est le lieu de remercier le Ministère en charge de l’énergie et de l’hydraulique qui a compris mon souci de faire en sorte que ce gouvernement ne soit pas un gouvernement de parlote. Que ce soit un gouvernement d’action, d’efficacité, du fait et non du constat passif, du constat larmoyant. Car le peuple a trop attendu. Il est temps que le peuple goute aussi à ce que les progrès scientifiques nous ont offert. Je serai encore plus heureux si cela se poursuivait avec assiduité et à un rythme crépitant pour que l’ensemble du Mali sort des ténèbres ! »

Cette visite au pays dogon a pris fin par le coup de pioche symbolique Faso par le président de la République  lançant  ainsi les travaux de la route  qui lie le Mali au Burkina. Ce torchon s’appelle «la route du poisson».

Djibi

 

 

Barrage du seuil de Djenné

L’état d’exécution des travaux  est de 50,01%

Les travaux  du barrage du seuil de Djenné lancés le 1er septembre 2011 se poursuivent  normalement  après une suspension suite au coup d’Etat  du 30 mars 2012 au  15 Avril 2013, soit une année d’arrêt des travaux.  Jeudi dernier 20 mars, le président IBK  a visité  le site mettant ainsi fin à sa tournée en 5ème région du Mali, laquelle  tournée a commencé le 17 mars 2014.

Les travaux de ce barrage-seuil  dont l’état d’exécution est  de 50,01% pour un délai consommé de  49,08%, comprennent la construction  d’un seul mobile, d’un passe à poisson, d’un pont route et des digues de fermetures.

 

 

Le seuil mobile est constitué d’un radier  en béton armé  de 315 m long et de 6 piles intermédiaires qui  servent d’appui au pont- route. Quant au pont-route, il s’agit d’un passage à poutres latérales en treillis  d’une longueur  totale de 346,95 m sur une largeur de 5 m. le pont-route  est situé au dessus du seuil.

 

 

Le passe-poisson est destiné à la libre circulation des poissons migrateurs. Situé en rive droite de l’aménagement, il est constitué de 44 bassins. Et, faut-il le noter, les digues de fermetures sont situées de part et d’autres du béton.

 

Le coût total de réalisation de ces travaux qui doivent  prendre fin en octobre 2015, s’élève à plus de 100 milliards de FCFA. Ces travaux s’inscrivent dans  le cadre du Programme de Développement de l’Irrigation dans le Bassin du Baní et à Selingué.

 

A son arrivée sur le site, le président sera accueilli par les acteurs du secteur agricole, les responsables des entreprises impliquées ainsi des membres du Gouvernement dont le ministre Bocary Tréta du développement rural. Ce, après un accueil triomphal que les populations lui ont réservé.

 

 

Ici, après avoir pris bonne note de l’état d’avancement des travaux du barrage,  le  président Ibrahim Boubacar Keita a procédé au lancement des travaux des aménagements agricoles de Sarantomo. Il s’agit d’un périmètre à maîtrise totale d’environ 1000 hectares.

Selon Bokary Téréta ce  périmètre permettra  à la population de disposer d’un large espace en aménagement total où les technologies mises au point permettent d’ambitionner 7 à 8 tonnes à l’hectare. A ses dires ce périmètre est fondamental pour la production rizicole. Le ministre Téréta a également ajouté que ce périmètre est fondamental pour l’enrichissement de nos populations. A bien l’écouter, ce périmètre pourrait être mis en valeur au plus tard entre 2015 et 2016.

 

 

Quant au président IBK,  il a estimé que ces aménagements agricoles à Sarantomo vont dans le sens du développent du pays. « Nous avons toujours eu le souci de la maîtrise de l’eau dans ce pays pour rendre à l’agriculture tout son sens. L’initiative de ce seuil est révélatrice.», a-t-il indiqué.

Avant de donner le coup d’envoi des t travaux  du périmètre, le président de la République avait procédé à la remise d’un chèque de 107 millions aux représentants de trois villages déplacés pour permettre  la construction du seuil. Cette bagatelle est la seconde tranche d’une somme de 222 millions de FCFA que l’Etat malien doit à ces populations comme indemnité.

 

Par ailleurs, le chef de l’Etat a présenté les excuses des autorités à ces notabilités ici présentes, lesquelles, par la suite,  lui ont fait part de leur soutien  tout en lui accordant des bénédictions.

 

 

Djibi

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