Ce club fermé de 414 membres regroupe des hommes et des femmes dont le Mali de 2005 ne doit pas oublier les mérites. Actuellement, ils ne sont plus que 6, qui sont en vie. Nous revenons ici sur les brefs portraits de certains d’entre eux. Cela avec le concours de nos confrères de l’Essor.
Gabou Diawara est né le 17 août 1926 à Kayes. Inspecteur du Trésor à la retraite (1968-1982), ce médaillé d’or de l’indépendance a occupé plusieurs fonctions politiques. Il fut le premier responsable de la jeunesse de l’Union soudanaise RDA en 1958. Militant des organisations de jeunesse depuis 1946 à la création du Rassemblement Démocratique Africain (RDA), Gabou Diawara milita fut vice-président du conseil de la jeunesse du Soudan français, section soudanaise, du Conseil de la jeunesse d’Afrique (CJA) créé à Bamako en juillet 1955. Conseiller territoriale du Soudan français en 1957 puis membre du bureau de l’Assemblée territoriale, il fut membre du bureau politique du Parti de la fédération africaine (PFA) créé en juillet 1959 pour servir de support politique à la Fédération du Mali. L’ancien président sénégalais feu Léopold Sédar Senghor était le président de ce parti et feu Modibo Keïta, l’ancien président du Mali, en était le secrétaire général. En avril 1960, Gabou Diawara devint le Secrétaire général de l’Union nationale de la jeunesse jusqu’à l’éclatement de la Fédération du Mali le 20 août 1960. Sur le plan gouvernemental, Gabou Diawara a été ministre délégué à la présidence du gouvernement du 23 août 1968 au 19 novembre 1968. Il évoque l’éclatement de la Fédération du Mali et le coup d’État du 19 novembre 1968 comme étant les souvenirs douloureux de son parcours de militant politique. Notre pays a été libéré du joug du colonialisme le 22 Septembre 1960. Il y a 45 ans. Des hommes et des femmes se sont distingués dans la lutte contre le colonialisme aussi bien dans notre pays que d’autres pays africains. Souvent au péril de leur vie. La Nation reconnaissante leur a remis la médaille d’or de l’indépendance, une distinction honorifique qui comprend un ruban et une médaille à l’effigie de Mamadou Konaté. Au total, 414 personnes ont été décornées de cette médaille. Parmi eux, nombreux sont de simples citoyens qui vivent aujourd’hui dans l’anonymat. D’autres, en revanche, ont occupé de hautes fonctions dans l’administration coloniale et dans le premier gouvernement du Mali indépendant. Nous avons pu rencontrer Gabou Diawara, Youssouf Traoré, Mme Bamby Sow, El Hadj Oumar Koné, Dr Mamadou El Béchir Gologo, Cheik Fanta Mady dit Mamadou Sarr et Abdoulaye Dicko.
YOUSSOUF TRAORÉ : Il réside à l’hippodrome. Administrateur civil à la retraite, il est né en 1924 à Mopti. Médaillé d’or de l’indépendance en 1966, il a été gouverneur de la région de Kayes de 1966 à 1968. Auparavant, il fut commis des transmissions coloniales à la Poste de Bamako de 1947-1949. Devenu comptable du trésor de l’A.O.F., il est affecté à Bamako, puis à la Paierie de Mopti entre 1949 et 1956. Il a travaillé également comme commis des services administratifs financiers et comptables de l’A.O.F. toujours à Mopti entre 1956 et 1958. Il devint adjoint au commandant de cercle de Mopti de 1959 à 1961, puis commandant de cercle de 1961 à 1964. Il a ensuite servi à Kayes de 1964 à 1965. Youssouf Traoré travailla de 1969 à 1971 comme collaborateur au cabinet chargé particulièrement des inspections financières, de la rédaction de certaines correspondances et de la coordination des activités des sociétés d’État sous tutelle du ministère.
MME HADJA BAMBY SOW : Elle est née en 1922 à Bamako. Notre maman octogénaire est encore alerte, malgré le poids de l’âge. Son père Yoro Sow aurait été le premier chef traditionnel de Bamako. Bamby Sow a eu la chance d’être la première aide-soignante du dispensaire de Kéniéba. Un poste qu’elle a tenu pendant 35 ans. La militante a mis son statut de présidente des femmes de l’US-RDA, au service de l’entente et la solidarité entre toutes les femmes. L’indépendance du Mali représente un moment de légitime fierté pour elle. La Fédération du Mali et plus tard la République du Mali née le 22 Septembre 1960 ont récompensé son combat politique. “Ce jour-là, j’étais très contente. C’était la fête au village. On a fait une gigantesque ripaille de viande de mouton”, se souvient-elle.
EL HADJ OUMAR KONÉ : est le fondateur de la Croix rouge malienne en 1965. Technicien supérieur de la santé à la retraite, cet octogénaire garde toute sa lucidité. Mais un mal tenace l’empêche de marcher correctement. El Hadj Oumar Koné est né à Bamako le 5 mars 1924. Après avoir effectué un stage de deux ans à Dakar, il rejoint l’hôpital du Point G en qualité de spécialiste d’électroradiologie des hôpitaux. Il réalisa la première radiographie du Soudan français en 1945. A cause de son comportement de “jeune fou”, il fut affecté à Gao qui comptait à l’époque quatre subdivisions que sont Ansongo, Bourem Kidal, Ménaka. L’agent de santé Oumar Koné a aussi servi à Kolokani de 1947 à 1953. Il quitta cette localité pour Ké-Macina en 1953. Plus tard, il fut affecté à l’hôpital du Point G à Bamako en 1957.
NÉ EN 1924 À KOULIKORO, MAMADOU EL BÉCHIR GOLOGO est diplômé de l’École africaine de médecine et de pharmacie de Dakar qu’il a fréquentée de 1944 à 1948. Il a servi à Bamako au dispensaire central, actuel “Hôpital Gabriel Touré”, puis à Katibougou, Sikasso, Douentza, Gourma Rharous. Révoqué de ses fonctions à compter du 17 juin 1952 par l’administration coloniale pour des raisons plus politiques que professionnelles, il exerça du 23 novembre 1953 au 1er juin 1954 comme médecin bénévole au service de santé de l’Office du Niger à Kokry. Du 1er juin 1954 au 10 juin 1957, le médecin Gologo travailla comme contractuel et devint médecin-chef du centre médical de Kokry, Kolongotomo, toujours à l’Office du Niger. Une décision du premier gouvernement de la loi-cadre le nomma chef de cabinet du ministère de la Santé Publique et des Affaires Sociales de la République soudanaise (1957 à 1958). A l’issue du congrès ordinaire de l’US-RDA, il devint membre du bureau politique national, chargé de la presse et de la propagande. Cette promotion politique lui valut d’être nommé ministre de l’Information et du Tourisme en 1961, ministre de l’Information de 1962 à 1968. Le Dr Gologo a été rédacteur en chef et directeur de publication de “l’Essor”, l’organe de l’US-RDA de 1958 à 1968, et président de l’Union nationale des journalistes du Mali de 1961 à 1968. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont le “Rescapé de l’Ethylos”, la “Tornade d’Afrique”, “Moudaïna”.
CHEICK FANTA MADY DIT MAMADOU SARR : Né le 7 janvier 1923 à Bamako, est un autodidacte. Après le CEP, en 1939, il fréquenta l’École primaire supérieure de Terrasson de Fougères, qui devint par la suite le “Lycée Askia Mohamed”. Ses études ont été interrompues dès la première année pour des raisons politiques. Comme il aime les animaux, il se confia à la direction de l’Élevage qui avait besoin d’infirmiers vétérinaires. Ainsi, il exerça ce métier de 1941 à 1955, avant d’être promu chef de circonscription d’élevage à Nara (1955-1964). Auparavant, en 1959, il avait réussi au concours interfédéral pour l’Afrique Occidentale Française (A.O.F.) et l’Afrique Équatoriale Française des ingénieurs des travaux d’élevage et des industries animales. La même année, il fut élu député à Nara. Le Dr Mamadou Sarr est aujourd’hui secrétaire politique du Bloc pour la Démocratie et l’Intégration Africaine (BDIA).
ABDOULAYE DICKO : Il est le prototype du grand commis de l’État. Président de la Cour constitutionnelle (1993-2001), ce médaillé d’or de l’indépendance a derrière lui une carrière de 60 ans. Né en 1923 à Ciba-Gaber à Tombouctou, Abdoulaye Dicko a servi en qualité de commis expéditionnaire du cadre local du Soudan français. Admis commis du cadre spécial de l’A.O.F. en 1950 par voie de concours professionnel, il devint cadre supérieur de l’A.O.F. Il fut nommé ensuite directeur de cabinet au ministère de l’Intérieur et de l’Information (1957-62) sous la loi-cadre, avant de travailler, après l’indépendance, au cabinet du gouvernement à Koulouba. De 1962-1963, il était le conseiller technique du président de la République et l’inspecteur des affaires administratives. Il fut nommé en octobre 1963 gouverneur de la région de Ségou. Un poste qu’il occupa jusqu’au coup d’État militaire de 1968. Arrêté et emprisonné à Taoudéni, puis à Kidal, il ne sera libéré que le 16 avril 1972.
(Source : L’Essor)
Modibo Keita est un traitre au socialisme! Il étaient le valet de service des social-impérialiste de l’U.R.S.S .
Mr ou Mme Touré, svp réfléchissez avant de parler. Avant de se prononcer sur un sujet il faut le cerner d’abord. Vous n’êtes pas sans ignorer ce que peut être le véritable MODIBO KEÏTA. De grâce, même si vous perdez toute notion d’éthique, valorisez au moins nos valeurs maliennes et surtout musulmanes, EN NE SALISSANT PAS LA MÉMOIRE DE FEU MODIBO KEÏTA. Même ses ennemis ( les ennemis du Mali ) acceptent au moins cela. A cause des gens comme vous notre Maliba souffert et continue de souffrir. Mais sachez que le Mali ne se laissera pas faire INCHALLAH. Donc inutile de diffamer. Merci et salam!
Voici les vrais cadres patriotes
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