Elle et lui : Les garçons et les filles peuvent-ils avoir la même éducation ?

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L’éducation,  comme vous le savez, est une chose importante dans la vie de chaque être humain.

D’abord parce qu’elle définit ce que nous allons devenir dans la vie. Ensuite parce qu’elle est sensée forger le ‘’caractère’’, régir nos faits et gestes dans la vie. Le courage, l’honneur la dignité, la persévérance dont nous faisons preuve au-cours de notre existence dépendent de l’éducation que nous ont inculquée les ainés.

 

Cependant, dans notre société les filles et les garçons ne reçoivent pas forcement la même éducation. D’ailleurs, si l’on se réfère à l’éducation que nos grands parents ont inculquée à nos parents, nous comprenons que cette éducation poussait la femme à comprendre qu’elle était destinée à dépendre des autres. Ou devrais-je dire de l’autre genre,  autrement dit de l’homme. De son père, de ses frères et enfin de son époux. Ceux-ci avaient pour rôle ou pour devoir de veiller sur elle, de prendre soin d’elle, de la protéger, etc.

Aujourd’hui, cette forme d’éducation n’handicape t-elle pas la femme ?

 

Vu que les temps ont changés, les modes de vie aussi, aujourd’hui, il est demandé à la femme de mettre la main à la pâte, d’épauler son époux dans l’éducation le soin et l’entretien de l’enfant.

 

Qu’en pensez-vous chers lecteurs ?

 

Comme à notre habitude, nous avons tendu pour vous le micro à quelques personnes qui nous ont volontiers donné leurs avis sur la question. Je vous invite à en prendre connaissance.

 

Pour Sadio, économiste de formation ,  « la jeune femme doit avoir la même éducation que le jeune homme. Ne serait-ce que pour la préparer mentalement à être autonome. Parce que certaines jeunes femmes n’hésitent jusqu’à présent pas à arrêter leurs études en comptant sur les faveurs de leur futur mari. Et, même si la tendance est en chute, jusqu’à présent certaines familles n’hésitent pas à enlever la fille de l’école pour la marier. Or, les temps changent. Rares sont les couples qui résistent à cela de nos jours ».

 

Nana, une étudiante, quant à elle pense comme suit : « Cela n’handicape nullement.  Il n’est pas nécessaire d’inculquer la même éducation à la fille et au garçon. Prenons exemple sur nos villages. Là-bas, l’homme ne donne que les vivres et c’est à la femme d’assumer les frais de condiments. A l’aide des activités qu’elle mène, elle s’assume elle-même ainsi que ses enfants. Pourtant, elle continue à recevoir la même éducation que ses ainées et cela ne l’empêche pas de faire face aux problèmes du ménage et de la vie».

 

Dans la société, les femmes ont-elles toujours eu la charge de la famille ? Nos jeunes femmes de la brousse sont-elles réellement éduquées de la même façon qu’il ya vingt ans ? Ce qui est sûr par contre, c’est qu’on a toujours narré la fierté légendaire des hommes de jadis.

 

Juriste de formation, BaKôrôba aborde ainsi la question : « L’éducation est une procuration du bien-être. Elle peut également être comprise comme une conduite sociétale qui permet à l’individu de s’identifier dans sa société. C’est ce qui m’amène à penser qu’elle n’est pas spécifique à une personne ou à une autre. Les conceptions sinon les réalités locales font que les conduites diffèrent. La conduite appropriée à la gente masculine est propre à l’idée qu’on se fait de cette gente et vice- versa ».               

 

Les sages conseils de Fatouma :                                                                                                                                            

   Pour ma part, je dirais que oui. Sans troubler l’ordre des choses, les garçons et les filles peuvent avoir la même éducation. J’irais même plus loin en disant qu’il est nécessaire d’éveiller en la femme le sens de la responsabilité. Car selon nos études, la société dans laquelle nous évoluons s’est toujours penchée à responsabiliser l’homme dès son jeune âge. Cependant, elle a aussi trop souvent conféré à la jeune femme une éducation de dépendance. Lui faisant croire qu’elle aura toujours quelqu’un sur qui compter dans la vie. Mais aujourd’hui, vu le coût de la vie, il devient  plus que difficile à l’homme de prendre la charge intégrale de la famille. C’est pourquoi c’est un devoir plus que nécessaire de préparer la jeune femme à la vie active.

Sur ce, je vous dis à bientôt sur la page de votre rubrique!

 

Fatoumata Labass Touré    

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