Les conducteurs de moto-taxi de la capitale malienne sont remontés contre les assassinats dont ils sont victimes ces derniers jours. Ils ont organisé une rencontre, hier, mardi 09 novembre 2021, à la place CAN de Lafiabougou pour montrer leur désarroi, tout en demandant aux autorités de la transition de sécuriser les conducteurs de moto-taxi ; d’informer les propriétaires des motos qu’ils travailleront désormais de 07 heures à 21 pour éviter d’être les proies des bandits, et de décréter la journée du jeudi 11 novembre prochain, « une journée sans moto-taxi à Bamako » pour montrer leur mécontentement.
« Ces derniers jours, nous sommes devenus les cibles prioritaires des bandits de Bamako qui n’ont d’yeux que sur nous. Ils ont tué quatre conducteurs de moto-Taxi la semaine dernière, et un aujourd’hui, mardi 09 novembre, en pleine journée. Nous implorons le bon Dieu de les accueillir dans le paradis et présentons nos condoléances les plus attristées à leurs familles, tout en leur signalant que les crimes ne resteront pas impunis et que nous taperons à toutes les portes pour la manifestation de la vérité sur ces crimes abominables à l’endroit des conducteurs de moto-taxi », c’est par ces mots que Hady Sacko, le porte-parole des conducteurs des motos-taxis de Bamako, a entamé ses propos. Selon lui, les motos-taxis font partie du décor de Bamako et ont permis à beaucoup de jeunes bamakois d’avoir une activité rémunératrice de revenus et de quitter la case sombre de jeunes sans emploi.
Avant d’ajouter qu’ils sont devenus, ces derniers temps la cible des bandits qui les tuent à longueur de journée. « Cette situation doit s’arrêter et nous sommes des Maliens comme les autres et méritons d’être sécurisés. Nous demandons aux autorités de tirer au clair ces affaires et de punir avec la dernière rigueur les auteurs des crimes. Ce sont des chefs de famille qui viennent d’être sauvagement assassinés dans l’exercice de leur fonction. Ils laisseront derrière eux, femmes et veuves inconsolables. Le travail que nous exerçons nous expose à plusieurs dangers que nous bravons pour subvenir aux besoins de nos familles respectives, mais ces tueries sont de trop et nous voulons que nous soyons protégés au même titre que les autres Maliens», a-t-il martelé.
Les conducteurs de moto-taxi de Bamako ont, lors de la réunion, pris des mesures permettant de les protéger comme travailler de 07heures à 21heures ; décréter la journée du jeudi 11 novembre, « une journée sans moto-taxi à Bamako » ; demander aux autorités compétentes de faire toute la lumière sur les crimes commis afin de punir sévèrement les auteurs ; etc.
Moussa Samba Diallo