Pour la circonstance, le président du Cnsp, le Colonel Assimi Goïta, était accompagné du colonel-major Ismaël Wagué (porte-parole du Cnsp) et de Boubacar Gouro Diall (Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères du Mali). Le mini Sommet a pris note de la présentation faite par le président du Cnsp des résultats du Forum consultatif national du 5 au 12 septembre 2020 visant à parvenir à un consensus sur un schéma de transition politique.
Après des délibérations approfondies sur le schéma et la feuille de route de la transition politique présentés par les dirigeants du Cnsp, les chefs d’Etat et de gouvernement ont pris les décisions suivantes : la transition politique sera dirigée par un civil, conformément aux décisions de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao. A cet effet, le Président et le Premier ministre de la transition seront des civils pendant toute la période que dure cette transition.
La désignation de ces deux personnalités sera faite incessamment ; le vice-président de la Transition, tel que prévu par la Charte de la transition, ne pourra en aucune manière remplacer le président de la Transition ; dès le démarrage de la Transition, le Cnsp sera dissout. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont pris note de la durée de la Transition politique au Mali qui sera de 18 mois maximum, à compter du 15 septembre 2020 ; dès qu’une transition civile sera mise en place, la Cédéao accompagnera pleinement le Mali vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel, conformément aux protocoles pertinents de la Cédéao. Concernant les sanctions, conformément à la décision de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, celles-ci seront levées dès la nomination effective du président et du Premier ministre de Transition. Au cours du Sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement ont exprimé leur gratitude à Godluck Ebele Jonathan (ancien président de la République fédérale du Nigéria) médiateur de la Cédéao dans la crise politique au Mali. Ils l’encouragent à poursuivre ses efforts de médiation et à accompagner l’Administration de Transition dirigée par des civils pour assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Mali. Ils ont demandé au médiateur d’effectuer une mission à Bamako dans une semaine pour faire le point de la mise en œuvre des mesures préconisées.
Le mini sommet a rappelé la décision de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement sur le Comité de suivi comprenant le médiateur, le président du Conseil des ministres, le président de la Commission de la Cédéao et les représentants de l’Union africaine et des Nations unies au Mali et demandent sa mise en place rapide. Le mini sommet a invité toutes les parties prenantes maliennes à travailler ensemble pour le retour rapide de l’ordre constitutionnel au Mali. Les chefs d’Etat et de gouvernement se sont félicités du fait que l’ancien président, Ibrahim Boubacar Kéita, a quitté le Mali pour suivre un traitement à l’étranger et lui souhaitent un prompt rétablissement. Ils ont demandé la libération rapide de l’ancien Premier ministre, Boubou Cissé et des autres dignitaires.
Les chefs d’Etat et de gouvernement ont exprimé leur gratitude au président ghanéen, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo (président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao) pour avoir convoqué le mini sommet. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont remercié le gouvernement et le peuple ghanéen pour l’accueil chaleureux et fraternel qui leur a été réservé et pour les excellentes commodités qui ont été mises à leur disposition durant leur séjour.
Siaka DOUMBIA