Les bonnes de Bamako et leur folie du téléphone portable

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Les bonnes de Bamako sont devenues de nos jours des accrocs du téléphone portable. Il n’est pas rare de les voir au cours de leurs commissions déambuler à travers les rues le téléphone accroché à l’oreille, entrain de communiquer ou d’écouter la musique.  Pour elles c’est une véritable passion qui joue sur leur travail et leurs économies.

 

 

L’une d’entre elles explique, qu’elle utilise son portable pour communiquer avec son mari qui le lui a acheté, et uniquement lui. D’autres le font pour parler à leurs parents du village, quant elles ont la nostalgie du pays, c’est-à-dire du terroir, du village. Mais d’autre, qui aiment la belle vie, en font malheureusement un instrument de débauche, très utile pour les nombreux rendez vous amoureux, pris même au cours de leurs tâches ménagères. Cela prouve bien que leur utilité est mal comprise par certaines, et pas que les bonnes seules, en tant que relais dans la corruption des mœurs. Les jeunes filles en général sont confrontées à la tentation, ou même des femmes mariées. Ce qui fait du téléphone portable un véritable danger sociétal, s’il est mal utilisé.

 

 

Soukouna Fatoumata , une mère de famille, la trentaine environ, est en colère contre sa bonne qui passe son temps à écouter de la musique dans son téléphone, négligeant ses travaux ménagers. C’est désormais une mésentente perpétuelle entre elles. Elle nous explique : « il y a deux ans qu’elle travaille avec moi .On s’entendait bien au début, mais depuis que ma bonne a eu un téléphone on ne s’entend plus. Je n’ai pas apprécié quand elle m’a dit de lui acheter un téléphone, car c’est une petite fille qui ne connait pas la fonction réelle de cet outil. L’utilité du téléphone, c’est la communication, non pas pour se distraire contrairement à  ce qu’elle croit. Elle pense que le téléphone est fait pour écouter la musique. Elle est venue pour chercher de l’argent pour ses  parents. Je la paye chaque fin de mois à 7500 FCFA. Personne ne l’appelle, même pas ses parents. Elle passe son temps à écouter la musique et oublie son travail. Pour avoir un téléphone elle a dû rassembler l’argent de deux mois de travail qui aurait été mieux utile pour ses parents ».

 

 

Dans ce sens, nous dirons juste qu’une sensibilisation forte doit se mener à l’endroit de ces bonnes, afin qu’elles comprennent que le téléphone est un outil de travail et non pas un moyen de distraction.

 

 

De nos jours les portables de par leur commodité occupent une place de choix dans nos sociétés. Par complexe, les bonnes en font une arme de civilisation. Kiankoro Coulibaly, native de Brico, dans le cercle de Kita, travaille comme bonne à tout faire à Sébénikoro depuis des années.  Avec l’accord de sa patronne, elle a acheté un portable qui lui permet d’avoir les nouvelles de ses parents et du village. « Ma patronne est d’accord à ce que j’aie un téléphone, puisqu’elle m’appelle couramment pour me dire des travaux qu’elle oublie souvent. On ne sait jamais disputé à cause du téléphone, car je ne décroche pas mes appels quand je suis occupé par le travail. Je pense que le téléphone n’empêche pas le travail », explique-t-elle.

 

 

En somme, nous pouvons affirmer, sans risque de nous tromper, que ce n’est pas un tabou que les bonnes s’approprient un, puisqu’elles ne sont pas différent des autres filles. Mais elles ont d’autres priorités que les citadines. La frivolité ne doit pas prendre le pas sur la nécessité chez elles. Car, elles doivent penser, ces bonnes à tout faire, au retour dans leurs familles et leurs foyers, dans les meilleures conditions. Cette sensibilisation, après leurs parents, doit passer par leurs employeurs.

 

 

Fatoumata  Doumbia

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17 COMMENTAIRES

  1. Un article bidon, ces braves dames et jeunes filles injustement qualifiées ont plus de mérite dans nos foyers que même nos filles souvent. Qui mérite plus un portable qu’une collaboratrice directe qui tien nos foyers si c’est pas les travailleurs de domicile. Cet outil nous rapproche avec elles, simplifie, et efface nos oublis. Même au marché, on peu corriger le choix des achats et autres besoins.
    Pauvre Fatoumata, un peu d’effort pour produire un meilleur article.

    • Le portable des bonne est un moyen fiable de s’assurer que le doutigui ne commet pas d’adultère à la maison quand la patronne est absente 😆 😆 😆 😆

  2. 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 ,et alors ses BONNES,à tous faire sont avant tout des personnes;comme vous et moi,et en plus,elles ont un salaire minime comparé,à tout ses travaux qui début pour euX à 3 et voir 4 heures du matin , 😳 😳 😳 😳 😳 😳 😳 ,pour ce couche au couche du soleil,voir meme à 00heures, 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁 😯 😯 ,elles ont tout à fait d’avoir un portable comme tout le monde,car za peut sauve des vies,mais vraiment le mali est très très en rétard, article nul et non intéressant????????????????????? ➡ 💡 :id 💡 💡 💡 ,comme l’a dit sambou,qu’elles mettez en gréve ne serai-qune journée,et la galère,pour MESDAMES ET MONSIEUR??????????? 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁 💡 💡 💡 💡

  3. Au lieu de faire de ses articles à la noix pourquoi ne pas faire des reportages sur les tas d’immondices qui s’accumulent entre le monument des martyrs du 26 mars et l’Artisanat en passant par le Dabanani.
    Bamako est devenu une des villes les plus sales du Mali avec Mopti et ses eaux stagnantes. Même les touristes ont désertés.
    C’est un peu honteux que les municipalités et les pouvoir publics manquent d’imagination dès qu’il faut régler les problèmes d’insalubrité. Les millions qui servent à acheter des 4×4 pourraient être engagés dans des bennes de ramassage et le salaire des ouvriers. D’autant plus que même les tous les petits étalagistes payent une taxe journalière. Où va cet argent?

  4. Cet article me laisse perplexe!! Quand la jrnaliste crée un fossé entre les citoyens. Il reste beaucoup à faire au Mali.

  5. La journaliste qui a écrit l’article est stup/ide et aigrie comme le citron qui n’a pas assez de jus. Mais bon dans la vie il y’a un peu de tout.

  6. Fatoumata – tu es une complexe et ignorant aussi. Tu es une esclavagiste, ton article ma fait pleure et je me demande coment on peut traite son prochain de la sorte. Ce sont pas des bonnes mais tes soeurs qui ont plus de d’honnetete que toi et ton journal segregationist.

  7. On ne se rend pas compte de la place qu’occupent ces bonnes que lorsque ces pauvres s’organiseront un jour en syndicat pour défendre leur droit!
    Imaginez les parties en grève toutes le même jour ensemble!Ce jour là la famille des dames comme Soukouna Fatoumata et celle de tant d’autres ne mangeront pas et ce sera le désordre total. 😉 😥

    • JE Suis d’accord avec vous Mr sambpu il faut légiférer sur cette profession au Mali utile ,nécessaire et très pénible qui à tout son mérite un travail très honnête et faites par d’honnêtes personnes dont beaucoup les prennent pour de véritables souffre douleurs; quand à cette Dame qu’elle sache que les pauvres aussi ont besoin de distractions et surtout de pauses pendant la “durée légale de travail” Merci

  8. et ceux et celles qui utilisent leur telephones soit pour voler, soit pour faire la prostituée clandestine soit drager leurs secretaires!

    • Jeune fiston Diarra, la question de la rémunération n’est pas appropriée ici, car ce n’est pas le sujet de l”article. La somme peut paraître dérisoire mais n’oublie pas 3 choses:
      1. C’est un salaire généralement admis pour les emplois du genre;
      2. Le niveau de rémunération des aides à domiciles est fonction du niveau de vie dans le pays;
      3. Personne n’impose un salaire à nos frères et soeurs saisonniers, qui sont libres d’accepter ou de chercher mieux.
      Maintenant je peux partager ton étonnement éventuel sur la façon ont l’article fait référence aux employées de maison ou sur l’exigence de vertu attendu des rurales par rapport à la “frivolité” admise de la part des citadines.
      Peace.

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