Les vacances battaient son plein et les vacanciers profitaient bien. Dika semble aimer les vacances et cela se sentait à travers son comportement du quotidien. Ses vacances se limitaient à s’asseoir devant la porte et causer avec son fameux cousin et autres amis occasionnels. La remarque était vite faite, car Dika est là et il y’a une présence massive au grin, mais à son absence, le grin se désertait souvent. Mais aujourd’hui, avec la présence de Dika, c’était une présence massive.
Autrefois le grin était un espace adéquat et bon à vivre car c’était un lieu propice où les gens échangeaient, se donnaient des idées. Le grin était comme une famille car les membres se donnaient des conseils comme il se devait. Le problème d’un membre du grin ou de sa famille était celui de l’autre. Malgré les différentes façons de voir les choses, les hommes s’aimaient et se disaient la vérité. Mais hélas, cette époque semble résolue avec la naissance de l’hypocrisie qui devient de plus en grandissante. Les grins d’aujourd’hui n’ont plus de sens, en ta présence on te dit du bon mais dès que tu tournes le dos, c’est ton dossier qui est ouvert et chacun dit ce qui lui passe par la tête. On parle de tes ancêtres jusqu’à toi.
Au Mali aujourd’hui, la solidarité a perdu tout son sens. Les gens ne s’entraident plus. On ne fait qu’imiter l’occident et de la très mauvaise manière. Nos valeurs sont mises à l’écart au profit de l’occident, et c’est la perte du repère.
Le temps passe vite et Aba n’aimait pas cela du fait qu’à la fin des vacances, Dika doit rentrer et Aba n’imaginait pas vivre sans Dika malgré la situation actuelle de leur relation. Rien n’était encore acquis mais le fait que Aba a pu caresser Dika cette nuit lui a mis en confiance et il était maintenant sur à 100% que Dika connaissait bien ces intentions. C’est vrai qu’elle le savait depuis les premières vacances, mais elle était très jeune et avait autre chose en tête. Dika aimait beaucoup ses études, Aba le savait mais il le trouvait qu’il y’avait un autre obstacle qui empêchait Dika d’être ce que lui Aba voulait. Aba pensait à 99% que Dika aimait son super basketteur qui était aussi dans son village. Mais c’était juste une supposition, car il ne lui a jamais demandé. Dika était sollicitée et cela se remarquait à travers les coups de fil qu’elle recevait les soirs.
Cela fait longtemps que vous n’avez pas demandé les nouvelles de Haya, hé bien sûr, elle va bien. Elle continuait à appeler Aba, mais apparemment, elle a compris que Aba s’intéressait moins à elle, mais malgré tout, elle se faisait entendre par ses messages poétiques. Elle a même failli avoir Aba un vendredi soir.
Cette soirée, après une belle causerie avec Dika, Aba rentra tôt, car il était prévu qu’il aille donner les premier cours le lendemain, à Elizabeth, sa toubab. Couché, il avait déjà fermé mais à sa grande surprise, on tape à sa porte. Devinez qui ? C’était Haya…Elle était habillée en mini jupe rouge laissant apparaitre ses jolie cuisses blanches. Elle n’avait rien à envier à une blanche car elle était très claire. Avant que Aba n’ouvre la porte, il pensait que c’était Dika, mais malheureusement c’était pas le cas. Aba n’avait pas compris la présence de Haya à cette heure pour deux raisons. La première est qu’il se faisait tard et les parents de Haya ne blaguaient pas avec leur fille. La seconde raison est qu’elle n’avait pas informé Aba avant de venir, alors que ce dernier lui avait mis en garde à ne pas venir sans le prévenir. Avant même qu’elle ne rentre dans la chambre, elle présente ses excuses à Aba et souligna par la suite qu’elle vient juste de l’aéroport, car ses deux parents ont voyagé, et que c’est le chauffeur qui vient juste de lui déposer ici. Juste après cela, elle rentre dans la chambre de Aba avant de se coucher au lit. Aba était dans un dilemme avant de se coucher à coté d’elle. Il se fait tard Haya, tu ne devrais pas être là à cette heure, dixit Aba
-Oui je sais mais j’avais une folle envie de voir et ça ne pouvait pas attendre demain en plus mes parents ne sont pas là et cela fait longtemps que je ne sors pas. Tu sais ils me gardent comme un enfant et sincèrement je n’aime pas cela.
– Tes parents veulent le meilleur pour toi, c’est pourquoi ils veulent que tu restes à la maison pour que tu puisses éviter des garçons qui ne cherchent à satisfaire leur libido et partir…Avant même que Aba ne termine sa phrase, Haya embrasse Aba et elle se coucha sur Aba. Les deux s’embrassèrent au point que la tension était montée. Aba ne pouvait plus se retenir, il déshabilla Haya, augmente le volume de la radion avant de fermer la porte. Au moment où les choses sérieuses allaient commencer, Haya se retient et martèle ;
-Tu sais Aba, je suis vierge et je vais me donner à toi mais je veux que tu te rappelles comme toujours que tu vas être mon premier homme.
– Vierge, s’écria Aba, mais non …
Ces propos découragent Aba qui se lève aussitôt sur elle. Il s’est rappelé des propos du prêcheur qui parle de celui qui touche à une femme sans la marier, surtout pour celle qui n’a jamais connu un homme. Haya le supplia en vain de coucher avec elle, mais il a pu se retenir et s’habille vite. Après, pour ne pas frustrer Haya, il se coucha sur elle pendant un bon moment, puis décida de la raccompagner, car il se faisait tard. Dehors, il faisait calme, les parents de Aba étaient rentrés, et du coup c’était facile de l’accompagner.