Le terme pacification, nous l’avons emprunté d’un écrivain algérien des années 1950, qui a écrit un livre en pleine guerre de libération nationale de l’Algérie, intitulé : “La pacification. Un livre noir de six années de guerre en Algérie”.Si à l’époque, le livre parle de la méthode par laquelle le colonialisme français procédait pour pacifier l’Algérie, quant à nous, nous parlons ici de la méthode utilisée aujourd’hui par le gouvernement IBK contre les putschistes du 22 mars 2012 et leurs alliés. La presse malienne a fourni des contributions riches tous azimuts. Nous allons faire des mises au point sur certaines des contributions dont celles publiées par l’un des meilleurs hebdomadaires de la presse écrite, il s’agit de “La Nouvelle REPUBLIQUE” dans sa livraison du jeudi 20 mars 2014 sous le titre : “Quand des mutins manipulés se prenaient pour des sauveurs de la République”, article signé, Alphaly.
Moussa Traoré est parmi les pilleurs de la BDM
Nous avons eu la chance d’assister à leur procès en octobre 1968 et ce jour le lieutenant-colonel Tiécoro Bagayogo, avec son franc-parler avait dit ceci : «Vingt-quatre heures après le coup- d’Etat, chaque membre du CMLN a pris un million de franc malien». Demandez au lieutenant Moussa Traoré, devenu colonel puis général puis président du Mali, lui qui se dit honnête, s’il ne figurait pas parmi ceux qui ont pillé la banque malienne de développement et 24 heures après leur putsch?
Les putschistes de 1968 aussi sont sortis de nulle part, de Kati aussi. Ils ont tout pris à leur passage : les belles femmes, les belles voitures, les belles maisons. C’est cette mentalité qui est dans la tête de la majorité des maliens. Quand un homme ne partage pas de telles idées, ils disent «qu’il est maudit ou bête». De la même manière dont l’Etat est entrain de récupérer les biens frauduleusement acquis par la junte, les putschistes de 1968 qui ont été arrêtés en 1978 par leur ami Moussa Traoré, ont tout perdu. En somme, le bien mal acquis fini toujours de la plus mauvaise manière.
Dans le bilan de la démocratie, il faut la multiplication du narcotrafic et un journal de la presse écrite, «L’Inter de Bamako» a parlé de 57 narcotrafiquants indexés par les américains. Il y’a aussi la banalisation de toutes les fonctions à partir des années scolaires tronquées et la multiplication de faux diplômes. Les concours de recrutement organisés sans moralité. Souvenez-vous du candidat qui avait passé au concours d’entrée à la fonction publique de la douane, mort à la veille du concours mais son nom a figuré parmi les passants. Voici, les coups de piston des «démocrates». La liste est longue.
Et Ali N. Diallo va jusqu’à dire : «C’est évident que le président Amadou Toumani Touré, en 2002, ne serait jamais arrivé au pouvoir sans l’aide de «L’Espoir 2002», dirigé à l’époque par le président actuel Ibrahim Boubacar Keita qui avait voté ATT au lieu de Soumaïla Cissé du mouvement démocratique. Les alliances difficiles à comprendre ne datent pas de maintenant» (Les Echos hebdo No1300 du 21 mars 2014). Les Maliens ne sont pas honnêtes et ils ont la mémoire courte. Comment IBK va voter Soumaïla Cissé ? Au nom de quoi ?
IBK cherche le pouvoir, Soumaïla Cissé cherche le pouvoir. Et c’est la recherche du même pouvoir qui est à la base de la traque et de la chasse d’IBK à la tête du Gouvernement et de la tête de l’ADEMA en 2000. Celui qui est à la base, c’est le président Alpha Oumar Konaré qui a utilisé tout le clan «CMDT» de l’ADEMA dont la tête de proue fût M.Soumaïla Cissé pour chasser IBK comme un malfrat. La roue de l’histoire tourne.
Dieu sait que le président Alpha Oumar Konaré a sa tête plus pleine que celle de Abdullah ibn Oubey ibn Saloul, surnommé «la tête des hypocrites», à l’ère de l’hégire du Prophète Mohamed (S& PSL). Avec sa tête bien pleine de professeur, il a dispersé toutes les abeilles, il a cogné leurs têtes les unes contre les autres avec la multiplication de leurs candidatures aux élections présidentielles de 2002. Mais le président Alpha et sa cour constitutionnelle sont mille fois plus forts que «L’Espoir 2002», comme si ce n’est le coup d’Etat du 22 mars 2012, le président ATT allait imposer n’importe qui qu’il voulait à la tête du Mali. Il faut reconnaître que c’est le même coup du 19 novembre qui a eu des ramifications au 26 mars 1991 jusqu’au 22 mars 2012. C’est la cause du flottement de deux drapeaux à Kidal dont se plaint le professeur Ali N. Diallo.
Le 22 mars 2012, les mutins se prenaient aussi pour des sauveurs. Si nous reprenons le terme du Docteur Naffet Kéita, «la société malienne était bloquée avant le coup d’Etat». Il faut reconnaître qu’ATT dans sa cupidité a tout entrepris pour ne pas quitter le pouvoir. Aucune liste électorale n’était visible le mercredi 21 mars 2012, date de la mutinerie et il ne restait que 39 jours pour le scrutin présidentiel du 29 avril 2012. Cinq ans à la tête de l’Etat après son premier mandat, on n’arrive pas à organiser des élections transparentes. C’est qu’il y’a quelque chose dans la tête du président.
Posez la question à ceux qui critiquent le coup d’Etat du 22 mars 2012 et s’il n’y avait pas eu le coup d’Etat, quelles étaient les éventualités ? Pour nous, notre analyse, même si ATT était au pouvoir, Kidal, Tombouctou et Gao, allaient tombés. Le schéma était déjà tracé par ATT et ses maîtres français. Ce n’est pas pour rien, la limite de Douentza a été tracée par le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).
Si la junte du 22 mars 2012 a fait des dérives, le peuple malien avait cru à sa sincérité. Donc la suite est une trahison. Par la même occasion, nous avons entendu à travers la presse que le général Haya a entrepris une grève de la faim et qu’il a même tenté de se suicider, si cela est vrai, cela équivaut à une lâcheté. Il doit garder le sang-froid. Mais les hommes sont trop versatiles.
L’exemple est celui du lieutenant-colonel Tiécoro Bagayogo qui durant leur procès avait dit ceci au commandant Abderhamane Maïga, membre des juges de la «bande des trois» : «Mon commandant, laissez ces pauvres commissaires de police et inspecteurs de police, aller nourrir leurs enfants, car à l’époque, même toi, si je te donne un ordre, tu vas l’exécuter sans poser une question pourquoi et sans murmure et après exécution, tu vas demander pourquoi». Mais, il faut reconnaître que c’est le même Tiécoro qui avait écrit une lettre au commandant Hacimi Souleymane Dembélé (à l’époque, commandant du génie militaire et membre de la commission d’enquête sur les crimes politiques et financiers des évènements du 28 février 1978) d’intervenir pour lui sur trois points dont celui de ne pas aller à Taoudéni. Mais, il a été membre du Comité militaire pour la libération national (CMLN) et c’est le CMLN qui a créé le bagne de Taoudéni.
Il devait garder son sang-froid. Le général Amadou Haya Sanogo est l’auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012, c’est l’auteur de «tolérance zéro», c’est lui aussi qui doit s’assumer dans l’emprisonnement des militaires bérets rouges à Kati dans des conditions pénibles et certains ont été poussés jusqu’à la sodomie, donc il doit garder son sang-froid et affronter le jour fatidique de son procès et savoir argumenter.
Ici en conclusion : de la même manière dont c’est mentionné dans le Coran «Quand les hypocrites viennent à toi, ils disent : «Nous attestons que tu es certes le Messager d’Allah» ; Allah sait que tu es vraiment Son messager ; et Allah atteste que les hypocrites sont assurément des menteurs» (Coran, sourate 63, verset 1). Dieu sait que tous ces groupes (du CMLN aux démocrates) sont des hypocrites, des menteurs et des imposteurs.
Alphaly dit que le coup d’Etat n’a rien donné que la chute des régions du nord, rejoint ici Mohamed Bazoum, Ministre des Affaires Etrangères du Niger. C’est le même Alphaly qui donne un titre révélateur dans son article : «L’indispensable refondation de l’armée bien amorcée». Il faut reconnaître que c’est le coup – d’Etat qui a permis cela et le coup d’Etat du 22 mars 2012 a été la meilleure opportunité donnée par la providence au peuple malien si ce n’est l’ingérence des pouvoirs occidentaux dont la France en tête, conceptrice du MNLA dans nos affaires intérieures.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR) dont vous parlez ne sont intervenus non pas dans l’intérêt du peuple malien mais pour leurs propres intérêts. La CEDEAO et le FDR, n’avaient pas un mot à dire quand la France a donné le coup de cloche, elle-même attendait l’ordre de son dieu, les USA (les présidents français Nicolas Sarkozy et François Hollande ont plus peur des USA que Dieu). M. Iba N’Diaye, une tête de proue du FDR parti à Kati pour rencontrer la junte, dans un entretien, reconnait «qu’il y a des malaises ces derniers temps mais cela n’explique pas le coup- d’Etat». Comme on a tué des fous en mars 1991 n’explique pas la raison de venir à bout de Moussa Traoré.
Il ne faut pas que la pacification nous amène à un autre 22 mars 2012 car personne ne peut calculer les conséquences d’une contingence. Il ne faut jamais sous-estimer la capacité de nuisance d’un homme. Un autre coup d’Etat aura des conséquences désastreuses sur notre pays qui a déjà connu des fractures. Nous ne le souhaitons pas, mais les autorités doivent savoir raison garder. Il ne faut jamais compter à 100% sur des «partenaires techniques et financiers» qui sont imprévisibles. La situation que traversent les pays africains est moins que celle de la période coloniale.
Pourquoi ? Parce qu’au moins pendant la période coloniale, les 99.99% de la population noire africaine est analphabète et il n’y avait pas l’éveil des consciences à part certains leaders africains qui étaient en avance sur leurs peuples tels El Hadj Omar Seydou Tall, l’almay Samory Touré, Babemba Traoré, Mamadou Lamine Dramé, pour ne citer que ceux-ci.
Pour des miettes de dollars américains, Obama menace tout le peuple ougandais pour qu’il accepte sur son sol la pire des choses de l’humanité : l’homosexualité. Cela conduit à la fin de l’espèce humaine. Cela nous rappelle une citation du président Pouchkine de la Russie qui taxe ces occidentaux à des croisés qui détruisent un pays et le réduisent à l’état primitif comme en Irak, en Libye, etc. Si les droits de l’homme nous conduisent à l’homosexualité, c’est supprimer toute loi dans le monde et retourner à l’état de Bakounine, le philosophe, qui disait qu’il n’y a rien, c’est-à-dire qu’il n’y a aucune loi pour diriger le monde.
Les maliens doivent compter d’abord sur eux-mêmes au lieu de compter sur les occidentaux comme le prof Ali Nouhoum Diallo, le militant PMT, éternel opposant au président Modibo Keita et de Moussa Traoré, qui va jusqu’à dire que les occidentaux doivent être des paravents pour empêcher désormais les coups d’Etat.
Paradoxalement, aucun homme politique malien n’a pu s’opposer aux dérives du président ATT sauf le Docteur Oumar Mariko et le brillant cadre malien Konimba Sidibé. A un mois du scrutin présidentiel du 29 avril, aucun fichier électoral n’existait. Et sur quoi, ceux qui critiquaient le coup d’Etat s’appuyaient pour assurer l’alternance politique ? Il faut reconnaître qu’Alphaly a donné une solution dans son article avec le sous-titre, «Le devenir de la République en jeu».
Quand Alphaly dit que «le président IBK a eu la main heureuse en confiant cette mission sensible à un expert des questions de sécurité dans la bande sahélo-sahélienne, à un homme de réseau». On a besoin de connaître, l’école où cet expert a eu son diplôme d’expertise. Nous avons besoin de savoir aussi, quel est ce réseau ? Ce réseau est-il français ou américain ? Ce que nous savons sur le sahel, il est une bande comprise entre l’isohyète 600 mm comme limite sud et l’isohyète 100 mm comme limite nord. Et le sahel typique est celle comprise entre l’isohyète 200 mm et 400 mm. La bande sahélienne est trop vaste pour un seul homme.
Demandez à cet homme de nous dire seulement ce qui est à la base de la chute du poste militaire de Tin-Zaoutène, du camp militaire d’Amachach quand il était ministre du général ATT. On a besoin aussi de lui demander, comment l’armée malienne est tombée comme un château de carte alors qu’il a été ministre de la défense du président Alpha Oumar Konaré et qu’il a eu à dire qu’ils ont laissé l’armée à un bon niveau en 2002 en cédant le pouvoir à ATT. Demandez-lui de nous informer sur les différentes affaires sombres du caporal- chef Ibrahim ag Bahanga qui ont eu lieu dans la bande sahélienne? Demandez-lui le nombre de voleurs de bétails recensés dans la commune de Wabaria.
De 1968 à nos jours, c’est le cycle «d’un piège sans fin» au Mali : tout groupe qui vient, se présenter comme sauveur. La suite est connue avec le CMLN : toutes les caisses de l’US-RDA, de la Jus-RDA, les fonds des jeux africains qui devaient s’organiser à Bamako, ont été dilapidés par les auteurs du coup d’Etat de 1968. Les mêmes pillages organisés par la junte ont été en 1968.Les membres du CMLN se sont mariés, avaient joui aussi.
Dans le livre du colonel Hacimi Souleymane Dembélé (paix à son âme), intitulé «Transferts définitifs», il a donné l’exemple de ce membre du CMLN qui était avec maître Demba Diallo dans les pays limitrophes du Mali pour expliquer les raisons du coup d’Etat. Ce membre influent du CMLN avait fait sortir de sa poche, une ordonnance prescrite à sa sœur malade qui avait fait plusieurs jours dans sa poche et qu’il n’avait pas pu payer à cause de son extrême pauvreté. Il faut demander à cet officier, 10 ans après ce qu’il a eu comme richesses. Et comment il a pu s’enrichir ? Posez la question aux «démocrates» qui ont renversé Moussa Traoré en mars 1991 dont beaucoup étaient en location, combien de maisons, de voitures et de choses de luxes, ils ont aujourd’hui ?
Qu’est-ce que la démocratie a apporté au Mali ? L’éducation, la justice, l’armée étaient dans un état piteux les 20 dernières années. Exemple : La «NEF» du Ministre Adama Samassékou, un excellent linguiste, homme de lettres. Son objectif c’était d’avoir de l’argent. Il faut reconnaître que l’un des malheurs arrivés à l’école malienne sous le toit des «démocrates», ce sont les années blanches et facultatives. Les démocrates nous rappellent une phrase de Moussa Traoré à l’égard d’un de ses amis après les évènements du 28 février 1978. «Il est comparable à un enfant qui dit qu’il est venu en retard dans le monde».
Bilan des démocrates
Bahanga, Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) avec Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et occupation du nord, narcotrafic avec aménagement d’un aéroport et atterrissage d’un Boeing à Tarkint, corruption tous azimuts, congrès des homosexuels à Bamako. L’avènement de Sanogo aussi fait partie du bilan de la «démocratie de façade» dont Alphaly dit que c’est une référence en Afrique. L’avènement de Amadou Haya Sanogo n’est rien d’autre que la conséquence des mauvaises politiques des «démocrates corrompus et des patriotes prédateurs». Et le docteur Naffet Keita, conclu pour dire que chacun d’eux ne voit que sa propre personne. Le bilan de la démocratie aussi c’est l’avènement d’ATT en 2002.
Le général ATT n’était ni 1er, ni 2ème au premier tour des élections présidentielles de 2002. Comme si il n’y avait pas eu le 22 mars 2012, le président était déjà connu. Pour élire ATT en 2002, la Cour Constitutionnelle du président Konaré annule 600.000 voix et le place devant le second, Soumaïla Cissé. Allahou Akbar (Dieu est grand !).
La suite est connue. Quand on force le cours de l’histoire à ta volonté, Dieu aussi a sa volonté et c’est sa volonté qui prime. Il y a eu le 22 mars 2012, qui a épargné au peuple malien une guerre civile qui planait au lendemain des élections présidentielles du 29 avril 2012 et il y’a eu l’avènement d’IBK qui ne sera jamais fait si ce n’était pas le 22 mars. Dieu donne le pouvoir à qui il veut et pour cela, Il réunit toutes les conditions objectives et subjectives. Le 22 mars 2012, l’eau a envahi les rats dans leur trou. Ces rats sont les démocrates du 26 mars 1991. Ils ont dit : «Nous et nos enfants d’abord, les autres débrouillez-vous».
Malgré leurs multiples monuments, Moussa Traoré se moque d’eux. C’est sous eux que le Mali a été occupé. Il faut reconnaître qu’ils ont fait quelque chose de positif : la régularité et l’augmentation de nos salaires. Ensuite, nous avons la possibilité de se défouler avec la liberté d’expression. C’est une avancée énorme. Mais ils doivent demander pardon au peuple malien comme Moussa Traoré et son CMLN et son UDPM.
«Le peuple est lâche et versatile» (Leconte de Lisle).Chaque évènement a son soleil. A présent il y’a des gens qui disent vive le CMLN et Moussa Traoré, vive l’UDPM et Moussa, vive l’ADEMA, vive le CNRDRE et Amadou Haya Sanogo. Ainsi va le monde comme les journalistes de l’ORTM ont l’habitude de dire après un décès.
La junte n’a pas assimilé la leçon des américains. Dès au début du coup d’Etat, les américains avaient dit qu’ils ne sont venus que pour profiter. C’est le même profit qui avait attiré les putschistes de 1968 et les «démocrates» de mars 1991.
Le président IBK doit garder le sang froid : «on ne me trimballera pas» n’est pas bon à dire. C’est la parole des hommes limités et qui se sentent menacés et qui se reprochent quelque chose. L’exemple de Moussa Traoré qui disait à Anatole Sangaré et ses amis «qu’il ne sera pas l’otage de quelqu’un». Réponse de Sangaré à Moussa : «tout homme sera otage un jour, ne serait-ce que le jour de sa mort, il sera dans les mains des hommes». La suite est connue le 26 mars 1991.
Nous terminons pour dire au peuple malien d’aller au travail et que seul le travail libère l’homme a dit le poète. Ce travail doit être honnête. Nous demandons aux maliens de ne pas escamoter la Commission dialogue-vérité- justice. Le travail bien fait a toujours de bonnes conséquences et celui mal fait a des conséquences incalculables. Toutes les énergies des maliens doivent se diriger vers l’école et la justice. Si ces deux secteurs régaliens de l’Etat sont bons, tout le reste sera bon.
Et pour cela, comme l’a dit Alphaly, il ne faut pas laisser nos dirigeants dormir. Il faut aller à la critique pour qu’ils puissent s’améliorer quotidiennement. Les Maliens doivent comprendre que le pouvoir n’est pas à confier à n’importe qui même si tout homme peut devenir n’importe qui un jour. Le pouvoir n’est pas à confier à un inculte ou à un ignorant. On peut savoir lire et écrire et être un ignorant. Quand un homme n’a pas honte, il peut faire du n’importe quoi.
Nous finirons par dire chapeaux et mentions spéciales à Messieurs Nafé Keita («La société malienne était malienne»), Akhimy (pour son éditorial) et Talfi dans son «méchage» dans le n°308 de «La Nouvelle REPUBLIQUE» du jeudi 20 mars 2014, pour leurs contributions. Nous profitons aussi pour dénoncer la malhonnêteté et l’hypocrisie de la Fédération internationale des Droits de l’homme (FIDH) qui se dit satisfaite des militaires dont trois généraux dans l’affaire dite des «bérets rouges». La FIDH doit demander aussi les têtes de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé pour leur intrusion dans la partition du Mali, de Georges Bush pour la destruction de l’Irak.
Et nous profitons pour demander la libération pure et simple du général Yamoussa Camara, ancien ministre de la défense sous la transition et ancien chef d’état-major particulier du président IBK.
Yacouba Aliou