L’enregistrement de la naissance, un droit fondamental de l’enfant

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BebeDès la naissance, les parents ont le devoir de déclarer  le nouveau-né auprès des autorités compétentes. En enregistrant la naissance, l’État reconnaît officiellement l’existence de l’enfant. Grâce  à son enregistrement sur les registres de l’état civil, un enfant pourra établir sa filiation, c’est-à-dire les liens de parenté qui l’unissent à son père et à sa mère. Il acquiert aussi, dès son enregistrement, une nationalité qui est l’affirmation de son appartenance à une nation.

Au Mali, dans un passé très récent, beaucoup d’enfants n’étaient pas enregistrés à la naissance. Cela se révélait, le plus souvent, au moment où l’enfant devait aller à l’école ou au moment où celui-ci avait besoin de faire une carte d’identité. Depuis l’adoption du nouveau code de la famille, qui permet à toute personne de faire la déclaration de naissance, des avancées notables ont été faites en la matière, reconnaissent certaines autorités communales. Le chef du service d’état civil de la Mairie de la Commune III du District de Bamako, M. Ibrahima Traoré en est  très certain quant il déclare: « il est très rare de voir aujourd’hui  en commune III du District de Bamako des enfants non enregistrés ».

Il n’en demeure pas moins, qu’il y ait des enfants non enregistrés. Pour Mme Sow Ndeye Diop, Directrice du centre d’accueil et de placement familial (Pouponnière), le non enregistrement des enfants ne peut être du qu’à deux choses : l’ignorance de l’utilité de l’enregistrement par les parents et les frais que les parents paient dans les maternités pour avoir le numéro d’enregistrement sans lequel il n’est pas possible d’établir l’acte de naissance à la Mairie. Elle ajoute : « 90% des enfants que nous recevons au centre viennent sans être enregistrés. Alors que sans acte de naissance, l’enfant ne pourra accéder aux différents services dont il a besoin pour se développer et construire sa vie et son avenir, notamment la santé et l’éducation ».

Il faut aussi noter des problèmes au niveau de certains centres de santé où des sages femmes demanderaient aux parents une  somme d’argent au-delà de ce que disent les textes. Faute de payer cette somme, certains parents quittent les maternités sans le numéro d’enregistrement nécessaire à l’établissent de l’acte de naissance. Peu sont ceux qui y reviennent, alors que 30 jours après l’accouchement, l’acte de naissance ne peut plus être établi que par un jugement supplétif, ce qui complique encore d’avantage les choses. Pour Docteur Yacouba Diallo de l’hôpital du point G, les choses doivent changer. Selon lui,  les montants fixés par la loi pour l’octroi du numéro d’enregistrement ne sont pas élevés et pense qu’il faut seulement appliquer correctement les textes.

L’acte de naissance, cette « carte de membre » de la société, est la clé de toute une série de droits notamment ceux à l’éducation, à la santé,  à la protection contre des abus : les mariages précoces, le trafic des enfants, l’enrôlement dans les forces armées, les peines cruelles…

Non enregistré à sa naissance, un enfant risque d’être exclus de la société, de se voir refuser le droit à une identité officielle. Plus tard, il lui sera impossible d’obtenir un passeport, de solliciter un emploi reconnu, d’ouvrir un compte en banque, de contracter un mariage légal, de se présenter à des élections, ou encore de voter.

Mais l’intérêt de l’enregistrement  de la naissance ne se limite pas à l’individu. En l’absence de bons systèmes d’état civil, il est impossible de planifier ou d’appliquer des stratégies de développement efficaces. Les enfants non enregistrés sont souvent oubliés dans les plans de développement social, parce qu’ils n’apparaissent pas dans les données de l’Etat. Ils sont totalement invisibles aux yeux de ceux qui prennent les décisions politiques.  Et sans un enregistrement correct des naissances, un pays ne peut connaître avec certitude son taux de natalité ou de mortalité.

L’enregistrement de la naissance étant un droit fondamental de l’être humain, et cela doit être garantie.

 

Tiémoko COULIBALY

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3 COMMENTAIRES

  1. 😈 😈 :mrgreen: :mrgreen: ,hein be ont est complexe ,pour la couleur de notre peau 🙄 ,sinon un article fait au mali et pas un enfant malien 🙄 🙄 🙄 😈 😈

  2. L’acte de naissance doit être gratuit tout est payant au mali ce qui n’est pas normal et les parents du nouveau née doivent le déclare à la maire avant l’accouchement ce qui facilitera les démarches

  3. Un bon article, mais qui finit tout de meme par etre entache par deux choses. D’abord l’image pour accompagner l’article est la photo d’un bebe “BLANC” comme si les photos des bebes maliens sont une espece en voie de disparition; ensuite vous nous parlez d’une somme que vous dites ne pas etre importante (… les montants fixés par la loi pour l’octroi du numéro d’enregistrement ne sont pas élevés …), mais vous ne nous renseignez finalement pas car on finit la lecture sans jamais savoir le dit montant.

    Changez ces 2 points Mr Coulibaly et je considererai comme parfait votre article 😉 .

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