Devant ses camarades du M5-rfp ou au sein de son propre mouvement ‘‘ON A TOUT COMPRIS’’, elle fait valoir ses capacités de se battre remarquablement sur tous les fronts. Sa sincérité dans le militantisme atteste qu’elle maîtrise bien les ficelles de son engagement sociopolitique. Le moins qu’on puisse dire en plus est qu’elle est très au sérieux dans tout ce qu’elle entreprend comme combat pour faire triompher sur le terrain ses idéaux démocratiques, ses convictions politiques. Telles sont les motivations elle s’est mise au service de la patrie, le Mali.
Elle, c’est Mme Wadidié Founé Coulibaly, la porte-parole du Mouvement Démocratique et Populaire dirigé par Adama Benn Diarra, mouvement affilié au parti de Dr. Oumar Mariko. Jeune dame de moins de quarante ans (née en 1983), elle est mariée et mère de trois enfants, de surcroît une vraie battante et très engagée dans la lutte contre la mauvaise gouvernance. Également, au plan syndical et dans la lutte pour l’émancipation de la femme malienne, tout indique que Mme Wadidié Founé Coulibaly n’a nullement peur d’aller au charbon. Lors des tueries des 10, 11, 12 juillet derniers par les éléments cagoulés de la FORSAT, dans son quartier résidentiel de Badalabougou, en Commune V du District de Bamako, elle n’a pas reculé d’un pouce ni devant les menaces et intimidations, encore moins face aux gaz lacrymogènes de la police. Seule, elle est restée au chevet d’un jeune manifestant tombé sous les balles des policiers jusqu’à l’arrivée, tard dans la nuit, d’une équipe de sapeurs-pompiers pour l’évacuer à la morgue de l’Hôpital Gabriel Touré.
Brillante Gestionnaire de formation, travaillant à la CANAM de Bamako où elle est membre du bureau syndical, notre interlocutrice, Mme Wadidié Founé Coulibaly, est une femme engagée, très dévouée pour les causes nobles. Depuis qu’elle était étudiante, elle se bat pour la cause des femmes et des enfants. En 2016 et 2017, elle a eu le courage de parcourir successivement les régions de Kayes, Koulikoro et Gao où elle a découvert de visu des conditions de vie très difficiles des populations locales en général et des femmes en particulier. Ce fut tellement désolant qu’elle ne cessera depuis lors de s’interroger anxieusement : « Pourquoi ça ne va pas dans nos pays ? ».
A l’extérieur du pays aussi, Mme Wadidié trouve que la situation de la diaspora mérite, selon elle, d’être soutenue activement dans toutes les phases décisives du processus du développement socio-économique et politique national. Elle a eu à s’enquérir des conditions de vie et de travail des ressortissants maliens dans plusieurs pays d’Afrique et d’ailleurs. D’où son attention particulière sur cette frange importante de la population active malienne.
Le franc-parler de Mme Wadidié Founé Coulibaly n’est pas moindre de ses qualités de femme engagée résolument pour son pays. Pour preuve, elle a été le premier citoyen malien à interroger l’Honorable Karim Kéïta, Président de la Commission Paix et Sécurité de la cinquième législature, sur la fiabilité de l’état technique des avions achetés à coût de milliards du contribuable malien pour l’équipement des FAMA (Forces Armées Maliennes). Ensuite, pour elle, concernant les objectifs du M5-rfp, l’influence des leaders religieux et de la société civile dans la gestion des affaires de l’État est un aveu d’impuissance de la classe politique malienne dans son ensemble. Mme Wadidié Founé Coulibaly en est convaincue. Selon elle, la crise sociopolitique sévissant actuellement dans le pays contre la mauvaise gouvernance, c’est un combat qui lui tient à cœur. « Notre combat n’est pas que politique, il se situe dans le cadre de la défense de l’intérêt supérieur du Mali. Donc, étant avec tous les acteurs politiques, toutes les forces de la nation qui comptent, nous ne pouvons plus reculer. Avec ou sans l’Imam, le Cherif et les leaders de la classe politique traditionnelle, la jeunesse et les femmes vont poursuivre pacifiquement et sûrement les nobles actions déclenchées pour la cause de la nation malienne, de la patrie. Car c’est une lutte générationnelle mais non politique, religieuse ou de genres », nous a-t-elle rassuré sur un ton implicitement motivé pour ses visions personnelles.
Avec un profond regret et très remontée contre l’utilisation de la force contre des jeunes manifestants aux mains nues, Mme Wadidié Founé Coulibaly rassure que le combat va se poursuivre jusqu’à ce que les auteurs et commanditaires des tirs à balles réelles des 10, 11 et 12 juillet derniers soient démasqués et traduits devant les tribunaux compétents. Très au regret, elle nous révèle, avec des images atroces et humiliantes à la fois d’un leader et de ses codétenus gisant au sol dans un lieu de détention arbitraire lancées sur les réseaux sociaux. Réalité corroborant le secret de polichinelle selon lequel, chez nous, en Afrique, il n’y a plus de secret d’État, à plus forte raison de secret professionnel. Comme aux temps des dictatures, les droits à l’inviolabilité de l’intégrité physique et morale des détenus politiques ne sont plus respectés. Cela, dans l’indifférence générale des autorités compétentes.
Au plan politique, Mme Wadidié Founé Coulibaly ne manque pas de visions pour le Mali. C’est une battante qui se fait reconnaître tout de suite par le tempérament de son leadership très attaché aux vertus de la démocratie et du développement équitable. « Je veux me battre jusqu’à voir mon pays avancer et sa jeunesse réussir sur tous les plans », s’est-elle engagée tout au long de notre conversation. Des élections transparentes, c’est un des objectifs de son engagement politique. Et elle a été à l’œuvre, lors des élections présidentielles de 2018, lorsqu’elle était l’assistante de Tiébilé Dramé, qui fut Directeur de campagne de Soumaïla Cissé.
Sur le front syndical, Mme Wadidié Founé Coulibaly est membre active de la section de la CANAM. Elle anime avec brio le poste de Secrétaire aux Relations Extérieures. A ce titre, elle trouve paradoxale la position floue de la Centrale Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) dans la lutte contre la corruption, l’injustice, la misère des travailleurs et de l’ensemble des couches socioprofessionnelles inscrites d’office dans les revendications clés du M5-rfp.
Dans le même ordre d’idées, cette gestionnaire de formation ne cache pas son amertume face à l’absence de la Coordination des Associations et ONG féminines (CAFO) dans les activités du M5-rfp. « Car, il s’agit là d’une lutte générationnelle pour l’émancipation féminine et un devenir meilleur pour la jeunesse malienne tout entière », nous a-t-elle confié avec forte conviction. Et de s’écrier : « Ce combat est celui de nous, les femmes surtout ; car, nous sommes censées comprendre combien valent les salaires de nos époux, qu’est-ce qui se passe si nos enfants tombent malades ou pour leurs études, jusqu’où ça nous éprouve de voir tous les jours nos frères, maris, fils tombés sur le front du Nord et du Centre sous les balles des terroristes par manque d’armes et de conditions de combat idoines, et j’en passe ».
Vu la légitimité et la portée de ses objectifs à long terme, le Mouvement du 5 juin du Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-rfp) aura bientôt ses représentations dans les différents pays de la sous-région. Selon Wadidié Founé Coulibaly, ce mouvement a déjà ses points focaux en Côte-d’Ivoire, en Guinée-Conakry et au Sénégal. Donc, pour la mise sur les fonts baptismaux des comités stratégiques de leurs homologues dans ces pays, ce n’est qu’une question de jours. Ce, dans le sens que, conclura-t-elle, l’avenir tant rêvé les peuples africains passe de façon incontournable par la victoire de ce combat né ici au Mali contre la mauvaise gouvernance tant sur le plan politique et sécuritaire que socio-économique.
Djankourou