L’émancipation des femmes : l’inégalité est contraire aux principes de la droite raison

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Depuis des siècles, les débats deviennent de plus en plus rudes autour du statut de la  femme dans le monde. Ce statut était jadis déterminé, le foyer ou la reproduction. De nos jours, le monde des femmes ainsi que quelques intellectuels avisés comprennent qu’il faut mieux pour les femmes et par ricochet pour toute la société. Nous ne pouvons plus continuer à vivre comme il y a des siècles. L’inégalité est d’ailleurs contraire aux principes de la droite raison.

Dans la plupart des pays africains, le rôle de la femme et celui de l’homme sont distincts. Le premier, considéré comme chef de la famille est appelé à prendre en charge le foyer et à s’occuper de sa femme ainsi que de ses enfants ;la seconde avait un rôle particulier, celui de la reproduction. Ce rôle faisait d’elle, une gardienne des enfants en l’absence de son mari  qui part travailler pour subvenir aux besoins de la famille.

Pendant ces temps, le seul droit qu’avait la femme, c’était de rester dans la famille. Elle était réduite au silence. Son statut était celui d’un « ayant-pas-droit », d’un « sans-voix », d’un « moins-que-rien ». Trop d’insanités entouraient son être. En effet, elle était victime d’injustices et d’inégalités sociales entretenues par la société. C’est ce qui explique toutes les souffrances que ces êtres de « seconde classe » enduraient injustement dans les sociétés sans avoir d’appuis nulle part. En conséquence, la souffrance étant maitre de l’homme, ces êtres vont prendre leur destin en main pour se battre afin d’obtenir un changement de statut et de condition de vie.

 

Ce principe qu’elles revendiquent est une recommandation provenant de la droite raison. Celle-ci exige l’égalité des êtres pour l’harmonie et la paix sociale. Par ailleurs, les mouvements de femmes autonomistes vont se manifester un peu partout dans le monde, à commencer par les pays européens avant de s’étendre vers le reste du monde et surtout en Afrique. Ces soulèvements se font contre toutes les tueries, toutes les souffrances des femmes dans le monde. À cet effet, il convient de comprendre que chaque soulèvement des femmes coïncidait avec un 8 mars. Au cours de chacune de leur manifestation, certaines perdaient leur vie. C’est dans cette mesure que cette date fut retenue comme la journée internationale des femmes. Elle est une commémoration de toutes ces difficultés surmontées par les femmes et également c’est le lieu de rappeler tous les défis qui restent à relever par ces êtres qui furent toujours mises de côté. L’émancipation des femmes est de nos jours une condition sine qua non du développement social.

 

Les statistiques ont montré que la population mondiale est constituée de femme. Que deviendrait le monde si la majorité reste passive ? C’est comme une famille où la minorité constitue la population des travailleurs. Dans ces genres de famille, le progrès devient difficile. La famine sera toujours au rendez-vous et par ricochet les querelles incessantes risquent de rompre l’équilibre de la famille. Cela reste pareil pour le statut de femme de part et d’autre le monde. Il est impératif pour les hommes d’accepter ce fait naturel qui nous mène à bord.

L’erreur des modernes est de considérer que nos ancêtres considéraient ces êtres comme de « secondes classes », des « moins-que-rien ». En nous convainquant de cette idée, nous oublions du coup que les femmes servaient de conseillères de leur mari. Devant certaines décisions difficiles, beaucoup sont les rois qui disaient vouloir y réfléchir avant de se prononcer. À proprement parler, ce n’était pas pour réfléchir, mais pour consulter leur conseillère au fond de la chambre. Cette injustice sociale consistante de réduire la femme  en silence doit finir.

L’homme apprend de ses erreurs. C’est ce qu’ont compris les femmes et c’est pourquoi elles se battent pour avoir des places reconnues au sein de la société. Auparavant, elles étaient à la base de plusieurs projets, mais leur nom n’était jamais mentionné. De nos jours, elles réclament justice puisque ces faits montrent qu’elles ont les mêmes compétences que les hommes. « Tous les hommes naissent libres et égaux en droit et en dignité », lit-on dans le premier article de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Beaucoup de pays arrivent à une compréhension de la situation puisque les femmes occupent plusieurs hautes fonctions dans maints pays. Toutefois, les défis à relever restent importants, car les violences conjugales, les violences sexuelles, psychologiques, le mariage précoce, l’excision, etc., sont monnaie courante dans la plupart des sociétés actuelles. À cet  effet, ce combat pour l’égalité doit s’atteler également à la sauvegarde de la dignité de la femme, de ses droits afin de bannir ces drames qui minent leur « être-au-monde ».

Fousseni Togola

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