L’Eglise et son état civil : 36,7 millions de FCFA pour réhabiliter les documents

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La cérémonie marquant la fin du projet d’archivage physique et de numérique des faits d’état civil de l’Archidiocèse de Bamako s’est déroulée dans la Paroisse Sacré-cœur, ce mardi 27 février 2018.

Ladite cérémonie a été marquée par la présence effective du ministre des Affaires religieuses et du Culte, M. Thierno Amadou Omar Hass DIALLO ; du Représentant spécial adjoint de la MINUSMA, M. Davidse KOEN; du Vicaire général, l’Abbé Jean Marie TRAORE ; de Mme le Maire de la CIII du District de Bamako, Mme DJIRE Mariame DIALLO ; sans oublier le Curé de la Paroisse Sacré-Cœur de Bamako, l’Abbé Timothée DIALLO.

Ce dernier a souhaité la bienvenue aux uns et aux autres pour avoir honoré cette cérémonie de leur présence, avant de remercier vivement le Gouvernement malien pour son action d’avoir inscrit la Cathédrale de Bamako au patrimoine national et la MINUSMA pour son soutien financier à la réalisation de ce projet à hauteur de 29 millions FCFA contre près de 8 millions FCFA de part contributive de l’Eglise.

Cet acte a ouvert la voie aux mesures de sécurisation des archives de la Cathédrale à travers justement le projet d’archivage physique et de numérique des faits d’état civil de l’Archidiocèse de Bamako, permettant de dater avec exactitude naissances, baptêmes, confirmations, mariages et décès, a soutenu l’Abbé Timothée DIALLO.

Le classement de ces archives témoigne de la laïcité de l’entreprise et permet en même temps de protéger celles-ci contre les agressions extérieures, surtout que les premiers documents remontent aux années 1888, année de la présence de l’Eglise au Mali, a-t-il souligné.

«  Aujourd’hui, notre Diocèse vient de quitter le monde « archaïque » de gestion des données pour entrer dans l’ère du monde numérique, plus précis, plus rapide et plus crédible», a dépeint, pour sa part, l’Abbé Jean Marie TRAORE, représentant l’Archevêque de Bamako, le Cardinal Jean ZERBO.

Car, en plusieurs endroits, a expliqué l’Abbé TRAORE, le système de classement et les méthodes d’archivage des documents produits n’étaient pas au point.

Aussi, a t-il exprimé la sincère gratitude du Diocèse de Bamako aux bienfaiteurs pour l’aboutissement de ce projet, notamment la MINISMA.

Ces manifestations de gratitude ont été favorablement appréciées par le Représentant spécial adjoint de la MINUSMA, M. Davidse KOEN, soulignant qu’à travers ce projet, l’organisation onusienne « voudrait préserver une partie de l’histoire du mali par le biais de ces archives qui ont été soigneusement conservées par l’Eglise, mais qui ne résisteront pas à l’épreuve du temps si elles ne sont pas numérisées ».

Une bonne conservation de ces archives aide à régler de nombreuses contestations ou des controverses, mais aussi, des litiges au niveau des instances administratives, a ajouté le Représentant spécial adjoint de la MINUSMA.

De son côté, le ministre DIALLO  a jugé louable ce partenariat entre l’Eglise et la MINUSMA ayant permis de faire un travail remarquable à tout point de vue, étant de nature à faciliter la tâche du maire et du préfet, à certains égards.

Aussi, a-t-il invité l’Eglise à étendre son projet à d’autres diocèses et localités du pays, souhaitant que son action fasse tache d’huile parmi d’autres communautés religieuses et la Société civile en général.

Au-delà de cette action, l’Eglise est reconnue dans notre pays pour son œuvre sociale, a témoigné le ministre des Affaires religieuses et du Culte, en rappelant que le Diocèse Sacré cœur avait auparavant abrité le Centre Djoliba avec une importante bibliothèque au profit des étudiants et de toute personne désireuse de s’instruire et de se cultiver.

 

Source : CCOM/MARC 

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