L’économie au service et pour le compte de la mafia financière

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La douane ne procède pas à la vérification du chargement de tel ou tel camion qui traverse pourtant nos frontières plusieurs fois par semaine, simplement parce que le bénéficiaire de son contenu ou le propriétaire du véhicule sont liés à une « autorité » de l’Etat ou bien c’est l’ « autorité » elle-même. Pour les mêmes raisons, le flic préposé aux contrôles de routine en ville, s’abstient de faire son travail pour ne pas hypothéquer sa carrière.

De grandes compagnies industrielles, minières ou autres, en violation totale des dispositions légales et règlementaires qui régissent leur secteur, mais aussi en défiance osée de toute logique économique et financière, sont exonèrées d’impôts et de taxes au détriment des intérêts de l’Etat (donc des populations) pour le bénéfice exclusif de quelques « autorités » publiques ou « opérateurs » économiques associés ou salariés anonymes des dites entreprises.
Des délinquants financiers récidivistes épinglés par les institutions de vérification et de contrôle de l’Etat, accomplissent leurs forfaits en toute impunité et avec arrogance. Malheur au premier agent judiciaire qui essayerait de les confondre ou au premier magistrat qui tenterait de les inculper. Leur sort sera scellé à l’instant et leurs carrières brisées à jamais.
Aux populations qui s’activent en dehors de ce système bien huilé, deux alternatives uniques leur sont offertes: se rebeller et exiger la transparence et l’égalité de traitement devant les lois et règlements; elles seront alors maltraitées, humiliées et leurs activités anéanties.
Ou bien faire l’option de la fatalité par la soumission à ces règles anormales, illégales et contestables. Ce qui favorise chez ces populations un semblant de tranquillité et de relative liberté qui participe, malheureusement, à entretenir ce système mafieux qui peut se glorifier d’avoir de bons jours devant lui.
Avec les conséquences dramatiques que représente l’appauvrissement de l’Etat (donc des populations) qui a choisi d’enrichir ses tenants, avec ses corollaires de déficit de services publics qui accentue la précarisation des populations maliennes.

ABD

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