Leaders du MNLA- Sud : Makan Tounkara, ministre-fournisseur d’énergie-eau et promoteur de délestage

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Ils sont responsables actuellement dans ce pays ceux qui ont pris comme ambition de le mettre à genoux. Ils sont au nord du Mali à visage découvert. Au Sud, ils se servent de leur intelligence pour mettre ce pays à genoux. Habitués de cette rubrique, nous vous présentons cette semaine, le fournisseur énergie – eau  auprès du  Mnla sud. Vous avez deviné, il s’agit de l’ingénieur électricien, Makan  Tounkara.

Makan Aliou Tounkara , ministre de l'Energie
Makan Aliou Tounkara , ministre de l’Energie

De son Dialaya natal, en passant par Kita pour Bamako, Makan Tounkara, sait mieux que quiconque, qu’il faut savoir servir d’abord pour se servir. Adepte et fervent pratiquant de cette philosophie, le voici devenu  ministre pour services rendus à Dioncounda, président par intérim, son mentor. Makan, ingénieur électricien de formation, nommé ministre de l’Energie aurait pu apporter de l’espoir. Makan est chez lui à l’énergie. Tant l’homme connaît cette boîte.  Mais voici qu’à peine Makan  au département de l’énergie, celui-ci se transforme en QG de campagne pour l’Adema. Rien à faire. Bonjour aux règlements de comptes, aux délestages, à la manipulation, comme ces leaders du Mnla nord. Le ministre Makan Toukara, fournisseur énergie-eau auprès du Mnla sud, promoteur par-dessus le marché des délestages pour le peuple malien ? N’en doutez pas, et jugez- en  plutôt vous-mêmes.

Et pourtant, son parcours à Edm plaide pour lui, en tout cas, pour éviter les délestages, car bien imprégné de ce problème. Makan Tounkara est avant tout un ingénieur électricien de formation. Il a eu à occuper au sein de la société Énergie du Mali des postes de responsabilité comme : directeur central électricité ; président commissions eau-électricité CAN 2002 et du 23è sommet Afrique de Bamako ; conseiller du directeur général d’Edm, chargé des interconnexions et de la réforme institutionnelle. Il est alors un homme qui connaît la boîte. Sauf que  quand Makan est au département de l’énergie, c’est le moment des délestages. Gardez pour vous vos données techniques, car même au temps fort de l’occupation, les populations avaient de l’électricité 24heures sur 24. Que se passe-t-il ?

Rien, ou peu de chose. Makan est en activité pour son parti Adema. Il n’a pas de temps à consacrer aux quotidiens d’Edm qu’il connaît pourtant bien. Il sait par exemple que le Mali a moins de 400 Mégawatts. Makan sait  aussi que Edm est déficitaire,  les charges dépassent la vente et que sans subvention de l’Etat, Edm va au délestage. Qui mieux que Makan Tounkara sait que chaque jour, Edm doit de l’argent à ses fournisseurs en carburant.

Et principalement à la holding Ben & Co, qui a refusé de livrer du  carburant à Edm, si elle ne lui payait une dette de 13 milliards, il y a dix jours. Makan sait enfin que c’est le ministre de l’Economie et des Finances, qui a payé environ 4 milliards de CFA sur les treize. À l’énergie, le ministre Makan Toukara est en famille. Tounkara  sait tout à Edm.

Le ministre Tounkara sait aussi faire des nominations politiques pour protéger ses arrières et s’adonner à sa mission d’animation du parti au frais de l’Etat : rencontres interminables, au cabinet de l’énergie, transformé en un lieu de discussions autour des primaires de l’Adema et de la préparation de la conférence nationale du parti, tenue le week-end dernier à Bamako.

Fervent défenseur de Dioncounda Traoré, Makan Tounkara est parmi les cadres de l’Adema qui se sont battus pour l’actuel intérimaire à Koulouba. Sa récompense a été le poste de ministre deux fois pendant la transition, à l’Elevage et à la Pêche, où il n’était pas à l’aise. Le voici avec Diango à la tête des siens, conscient qu’il faut une augmentation du capital d’Edm pour faire venir des investisseurs, pour faire des investissements nécessaires, pour évier les délestages.

Leader du Mnla Sud au premier degré, le ministre Makan Toukara a eu mission auprès de Dioncounda d’affaiblir le pays au profit du parti, et donc pour une prolongation de la Transition. Les citoyens ont pu comprendre cela cette semaine. Il fallait, pour être reçu par le ministre Tounkara, membre de son parti.  Ne vous étonnez point si un jour vous entendez parler d’un mandat d’arrêt national du peuple malien à l’encontre du ministre Tounkara.

 Bekaye  DEMBELE

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8 COMMENTAIRES

  1. Privatisez EDM avant qu’il ne soit trop tard. Le personnel risque de perdre son emploi si ça continu et ça va continuer. Plus l’Etat construit des barrages, plus l’Etat multiplie les sources d’approvisionnement en electricité plus la situation financière d’EDM s’aggrave. Vous devez comprendre que ce n’est pas un problème de coût mais bien un problème de gestion. PRIVATISEZ EDM.

  2. Ce que je peux dire les clients doivent poursuivre l’edm en justice pour les coupures d’electricite a l’annee longue occasionnant des bris d’appareils surtout en cette periode de canicule. Maudit soit cette entreprise. 😈 .

  3. M. TOUNKARA on a tout compris et on t’attend au tournoi toi et ton parti vous êtes toujours là à vouloir mettre le pays sous tension pour vaquer à vos vols, volent donc tant que vous pouviez car bientôt c’est la fin.

  4. Vous parlez de quelques choses que vous ne maitrisez meme pas. Renseignez vous bien du problème de l’EDM SA s’il vous plait MAKAN a hérité une situation pourrie et degalasse au su et au vu de tout le monde. N’écrivez pas du n’importe quoi.

  5. Écharpes et bâton , les artifices d’une transition politique inutile.

    Au risque de me répéter je cherche et recherche encore le moindre avantage pour le Mali de cette transition politique incrédule, mais que dalle, je ne vois rien de plausible non seulement sur la sécurité du pays, mais également sur sa construction démocratique sans oublier sa situation économique et sociale.

    Délestage de courant électrique, coupure d’eau potable, prix du gaz et des transports impossibles, les bamakois découvrent peu à peu l’inutilité mais aussi et surtout la dangerosité d’un régime d’exception qui n’a réglé depuis une année aucun aspect de leur quotidien déjà très dur.

    Les politiques agressés et menacés de mort, les journalistes au pas et séquestrés, la Misma dans le Gourma, le Tchad au combat dans le Tigharghar, les français à la traque jihadistes à Tessalit, le Mnla au beurre à Kidal, la sécurité d’état à Kati, l’armée malienne réduite à défendre Gao et Tombouctou avec l’aide de jeunes civils à mains nues, mon pays ressemble de plus en plus au quartier rouge d’Amsterdam qui fait le bonheur des touristes.

    La pantalonnade de Cheick Modibo Diarra, l’homme qui voulait mettre un accord-cadre au dessus de notre constitution, s’est terminée comme un jeu d’enfants.

    Le flirt dangereux d’un Dioncounda en écharpes blanches avec un Sanogo en bâton façon Bokassa qui rêve d’être De Gaulle sans pourtant faire l’appel du 18 juin, ni bouger d’un iota vers le front nord de notre pays, au moment où le Mnla nomme un gouverneur, se fait au prix d’un
    recul dangereux de la liberté de la presse et des manquements grave au droit pénal et au droit des procédures pénales du pays.

    On aurait voulu voir participer ce capitaine matamore à bâton rompu dans les batailles que livrent les braves tchadiens dans le nord de notre de pays contre les envahisseurs, mais hélas!

    Diango Cissoko, l’autre matamore de la gouvernance éternelle depuis Moussa Traoré, se laisse aller comme son prédécesseur dans une aimable négligence du piétinement des droits fondamentaux des citoyens maliens par une politique néo stalinienne menée par une sécurité d’état de salon.

    Dans les autres pays les services de renseignement traquent les menaces sur la sécurité du pays, notre SE nationale ou katoise si vous le voulez bien , n’a jamais vu venir la menace Iyad Ag Ghali, ni celle du Mnla, encore moins les contre coups de la crise libyenne sur le Mali.

    Non c’est trop lui demander, la SE de salon est préoccupée à attraper journalistes et politiques pour perpétuer un climat de terreur à Bamako dans la pure lâcheté.

    Et la ménagère dans tout cela, eh bien elle désole entre hausses des prix et baisses des revenus, et regarde impuissante, un état démissionnaire octroyer des salaires à 7 chiffres, à ceux-la mêmes qui ont violé la constitution du pays, pillé les administrations et les commerces, fermer les frontières et occasionner embargo et suspension de coopération internationale pour le Mali.

    Vous avez donc compris, que ceux qui ont enfanté la crise institutionnelle et économique dans notre pays sont au beurre de la gouvernance “Écharpes et bâton” alors que les populations tirent le diable par la queue.

    Jeunes du Mali, n’attaquez pas les Sotramas et leurs chauffeurs, ils ne sont pour rien dans votre misère, ils sont comme vous, c’est à dire pris au piège de l’irresponsabilité des nouveaux Ayatollah de la vaudeville.

    Quand on est malade de bronchite, on tousse, les hausses des prix sont des quintes de toux d’une économie malade, il faut très vite un Plan de Sauvetage général pour l’économie malienne d’au moins 3000 milliards de francs CFA pour réactiver tous les secteurs porteurs de croissance et relancer l’emploi et la consommation.

    Visiblement la gouvernance “Écharpes et bâton” est incapable de le faire malgré la reprise de la coopération internationale.

    Il nous faut à tout prix des élections en juillet 2013, pour avoir un pouvoir légal et légitime issu des urnes, pour mettre de l’ordre partout au Mali et relancer l’économie pour soulager les populations des conséquences désastreuses de cette transition politique inutile.

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