Le troisième âge dans nos pays : Un fardeau pour la nouvelle génération !

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Le troisième âge n’est-il pas en train de devenir un fardeau dans nos pays pour la nouvelle génération ? Cette question a son pesant d’or dans le contexte actuel de l’évolution du monde.

Pour magnifier le rôle des personnes âgées dans les sociétés africaines, on cite souvent cette phrase d’Amadou Hampâté Bâ : « En Afrique, un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. » Il est certain que, dans des sociétés de tradition orale comme la nôtre, la mémoire des anciens a une grande valeur. Mais cette vision du troisième âge de ce savant traditionniste n’est-elle pas en train de battre de l’aile avec les nouvelles générations ?

Avec l’introduction de l’école, de la révolution de la technologie en général et de celle de l’information en particulier, l’ordre social ancien est en train d’être renversé. L’aîné, le vieux ou la vieille, gardien du savoir et du savoir-faire d’une civilisation basée sur l’oralité, est en déclin. La nouvelle génération conteste ce rôle dévolu au troisième âge en voyant l’ignorance de certains vieillards.

En effet, certaines personnes âgées ne connaissent pas car ils sont restés sourds, dans leur jeunesse, aux récits que leurs parents tentaient de leur communiquer. D’autres, qui étaient en plein dans la tradition orale, sont aujourd’hui atteints d’amnésie partielle ou totale car ils sont ruinés par l’usure du temps ou par la maladie. La disparition de tels vieillards ne peut être comparée à des bibliothèques qui brûlent ; par contre, certains jeunes, disparus prématurément, constituent dans une certaine mesure des bibliothèques qui ont brûlé. De plus, avec l’évolution, la famille de type nucléaire (le père, la mère et les enfants) tend à se substituer à celle de type élargi (le père, la mère, les ascendants, et les collatéraux).

Cela se réalise surtout en ville où la nécessité de survivre conduit, dans certains cas, à un repli sur l’unité familiale restreinte. Le changement rapide des techniques et les besoins de productivité toujours plus grands, font de la personne âgée une personne dépassée. On lui donne le statut de « vieux », avec une connotation péjorative et une certaine rupture se crée entre elle et les autres membres de la famille, et dans certains cas, le vieillard est considéré comme un fardeau.

Sambou Sissoko

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2 COMMENTAIRES

  1. C’est un problème complexe.
    En fait, pendant longtemps dans les systèmes économiques moins industrialisés chacun devait faire assez d’enfants pour travailler dans l’entreprise familiale(champ, forge, troupeau d’élevage, commerce…)
    En conséquence la solidarité familiale permettait d’entretenir les parents vieillissants devenant incapables d’autosuffisance.
    C’est le système de retraite par solidarité familiale surtout au bénéfice des ascendants.

    Ensuite dans les sociétés ou la majorité des membres de la famille a trouvé du travail dans les secteurs secondaires et tertiaires le système de retraite par solidarité entre génération et/ou par capitalisation inspiré par Bismarck se met en place un peu partout dans le monde depuis 1945.

  2. N’oubliez pas que l’évolution dont vous parlez fait que le 3è âge continue de nourrir ces jeunes donc le fardeau pour un vieux qui part à la retraite à 62 ou 65 ans continue de supporter des enfants de 25 à 40 ans. Donc votre article n’est pas pertinent et on ne sait dans quel but vous l’avez écrit.

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