Le travail des enfants :L’heure est au changement de mentalité et de comportement

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L’enfance est le premier cycle de toute vie. A cet effet, cette phase doit être protégée pour réserver un avenir meilleur aux sujets qui sont les enfants. Est enfant, toute personne humaine âgée de moins de dix- huit ans et qui na pas atteint l’âge de la majorité par dispositions spéciales. Ainsi votre journal « le Flambeau » à travers cette rubrique se donne l’obligation de vous envoyer au cœur des notions de Droit pour apprendre et faire apprendre le Droit dans toutes ses branches.

 

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Des centaines de millions d’enfants dans le monde travaillent et font souvent ces travaux dans des conditions très difficiles. Cette situation est contraire à plusieurs textes internationaux, pourtant signés par la majeure partie des pays du monde dont le Mali. En particulier, elle s’oppose à la Convention internationale des droits de l’enfant, adoptée par l’ONU en 1989 et ratifiée par le Mali en 1990. Cette convention précise que « les enfants ne doivent être astreints à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre leur éducation ». Pour mieux élucider ce phénomène, il sera nécessaire sinon indispensable de poser un certain nombre de questions à savoir : Dans quel continent le travail des enfants est plus fréquent ? Pourquoi les enfants travaillent partout dans le monde ? Pourquoi sont-ils obligés de travailler ? Quelles sont les différentes formes de travail des enfants ? Et enfin peut-on interdire le travail des enfants ?

 

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Selon le Bureau international du travail (BIT) 250 millions d’enfants âgés de 4 à 15 ans travaillent dans le monde. La plupart vivent dans des pays en voie de développement tel que le notre. Ainsi en Asie, 1 enfant sur 2 travaille. En Afrique, ils sont 1 sur 3, et en Amérique du Sud 1 sur 5. Mais ce phénomène existe aussi dans les pays industrialisés. On estime à 2 millions, le nombre d’enfants qui travaillent en Europe. C’est avant tout la pauvreté qui oblige les enfants à travailler. Souvent, le salaire gagné par un enfant lui permet d’aider sa famille, surtout si ses parents sont au chômage ou s’ils ont des problèmes de santé. Il arrive souvent que les enfants travaillent tout simplement chez eux, pour aider leur famille. Ils préparent les repas, s’occupent de la maison, prennent soin de leurs petits frères et sœurs, ils travaillent aux champs, s’occupent des bêtes, etc.

Même s’il ne s’agit pas de conditions de travail très pénibles, l’obligation d’accomplir ces tâches les empêche de s’épanouir, de s’instruire et de vivre pleinement leur enfance. Ce qui fait généralement qu’ils n’ont pas le temps d’aller à l’école, ni de jouer ou de se reposer. Lorsqu’ils travaillent à l’extérieur, les enfants peuvent être employés comme domestiques. C’est le cas de la plupart des filles de moins de 16 ans qui travaillent dans le monde. Souvent, ce sont de véritables esclaves, mal nourris, travaillant jusqu’à 20 heures par jour. Dans de nombreux pays en voie de développement, les enfants représentent jusqu’à un tiers de la main d’œuvre agricole. Ils travaillent par exemple dans les exploitations de canne à sucre. On fait également travailler les enfants dans l’industrie et l’artisanat (fabriques de vêtements, de chaussures, de tapis, de jouets).

 Certaines formes et conditions de travail sont particulièrement nuisibles pour la santé et la sécurité des enfants. Le travail dans les mines, par exemple, est particulièrement pénible et dangereux. Du fait de leur petite taille, on utilise parfois des enfants pour s’introduire dans les cuves des pétroliers et les nettoyer; ils sont alors en contact avec des produits dangereux pour leur santé. Dans les situations les plus difficiles, les enfants qui ne peuvent plus compter sur l’aide de leur famille doivent vivre dans la rue.

 

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Pour survivre, les enfants des rues cirent des chaussures, ramassent des ordures ou mendient. Ils deviennent alors des proies faciles pour certains adultes qui se servent d’eux pour pratiquer des activités interdites telles que le trafic de drogues, ou qui exploitent leur corps en les obligeant à se prostituer. Cependant, lorsqu’un pays est en guerre, il arrive que des enfants soient enrôlés de force pour combattre. Dans les combats, ces « enfants soldats » se retrouvent souvent en première ligne. Ainsi force est de reconnaître qu’il existe déjà des lois internationales qui réglementent le travail des enfants. L’Organisation internationale du travail (OIT) a fixé à 15 ans l’âge minimum pour travailler et précise qu’aucun mineur ne doit être affecté à des travaux dangereux. Mais ces lois ne servent à rien si les États ne les appliquent pas.

Il ne suffit donc pas d’interdire le travail des enfants pour l’abolir. De plus, le travail des enfants est pour une large part provoqué par la pauvreté. La solution pour lutter contre le travail des enfants est donc de réduire la pauvreté. C’est pour cette raison qu’a été créé en 1991 un Programme international pour l’abolition du travail des enfants, l’IPEC. Les actions de l’IPEC sont financées par les pays les plus riches du monde. En Inde, par exemple, on construit des écoles et on propose une aide financière aux parents pour les inciter à y envoyer leurs enfants. Pour l’instant, dans les pays où l’on ne peut pas empêcher totalement le travail des enfants, il est en effet important que les enfants accèdent tout de même à l’instruction, car l’éducation de la population d’un pays est nécessaire pour que le pays se développe économiquement. . .

 

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Considérant le travail des enfants comme une exploitation physique de la personne de l’enfant, il faut y lutter avec la dernière des rigueurs. Dans un pays comme le nôtre, où  les moyens d’information et de sensibilisation ne répondent pas assez au besoin, il s’agit de redoubler d’efforts et cela malgré les efforts déployés par les plus hautes autorités du pays. Sachons que Les enfants victimes de maltraitance physique ne peuvent pas s’épanouir et assumer correctement à l’âge adulte leur rôle de parent.

 

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TANGARA MAMOUTOU


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