Dans le sillage de la rude bataille référendaire, l’intolérance de la différence sur fond d’atteinte aux libertés collectives se manifeste par des proportions inédites dans la pratique politique malienne. Les acteurs du Front Uni contre le Référendum en ont fait les frais, la semaine dernière, par un ostracisme hors du commun. Dans leur quête d’une tribune d’expression en vue de parler d’une voix dissidente, ils sont littéralement devenus des juifs errants dans leur quête désespérée d’espace pour abriter leur conférence de presse. La tenue de cet événement leur paraissait pourtant un acquis après de la Maison des Aînés dont la direction n’incarnera finalement aucune sagesse d’Aîné en faisant faux bond aux organisateurs d’une rencontre avec la presse. Issa Kaou Djim et compagnie, à leur corps défendant, vont se rabattre avec beaucoup plus d’espoir sur l’hôtel Les Colonnes sis à ACI 2000, un espace supposé au-dessus des contingences par son statut d’entreprise privée. C’était sans compter avec l’étendue de la nuisance tentaculaire des autorités actuelles puisqu’en lieu et place des échanges avec la presse les acteurs du Front Uni contre le Referendum vont se contenter finalement d’une simple dénonciation du rejet systématique dont ils ont été l’objet par intégrisme politique, à cause de leur tendance défavorable celle des pouvoirs.
La Rédaction