Le syndicat des banques répond à CISSE TECHNOLOGY : « Le SYNABEF réclame tout simplement la sécurité judiciaire »

0

Dans notre parution du jeudi 12 Novembre, la Société Cissé Technologie a apporté sa version des faits dans l’Affaire qui l’oppose aux agents de banque et par ricochet au Syndicat des banques. La société Cissé Technologie expliquait les contours de l’arrestation du banquier Hamadoun Boré (HB) en précisant que cette arrestation n’était pas de son fait. Dans sa réaction ci-dessous le SYNABEF indique qu’il réclame tout simplement « la sécurité judiciaire » et explique « les étapes insolites de l’affaire CISSE TECHNOLOGY ayant conduit a l’emprisonnement illégal d’un salarié de banque et le modus operandi ». Lisez !

LES ETAPES INSOLITES DE L’AFFAIRE CISSE TECHNOLOGY AYANT CONDUIT A L’EMPRISONNEMENT ILLEGAL D’UN SALARIE DE BANQUE ET LE MODUS OPERANDI

A la lecture de la note d’information publiée dans la presse par M. Mohamed CISSE promoteur de CISSE TECHNOLOGY sous l’instigation de ses porteurs de plume, nous sommes heureux de faire les constats ci-après :

  • Aux dires de M. Mohamed CISSE, il ne reproche rien, et n’a pas porté plainte contre Hamadoun BORE ; c’est plutôt la Juge d’instruction qui s’est acharnée contre le Banquier. Pour quelle raison ?
  • Il est très curieux de savoir que l’auteur principal présumé des malversations (le Chef comptable de CISSE TECHNOLOGY) a bénéficié de la part de la Juge d’instruction, très rapidement, d’une liberté provisoire, et son « complice créé de fait sur fond d’acharnement » n’a dû en bénéficier que grâce à la détermination et à l’opiniâtreté du 2ème Juge d’instruction commis dans la même affaire. C’est ce Juge qui a promis l’enfer à quiconque tenterait de le soudoyer. Tout en l’honneur de la Justice Malienne !

C’est dire, encore une fois, que la Justice Malienne, avec laquelle le SYNABEF n’a aucun problème, enregistre en son sein  des Magistrats intègres, rigoureux et compétents.

  • CISSE égrène les références des ordonnances et autres arrêts de Justice intervenus dans cette affaire, sans oser en révéler leur teneur encore moins le contenu des procès-verbaux des interrogatoires et autres dépositions (puisqu’il a commencé à divulguer les référence desdites ordonnances !) ;
  • CISSE oublie d’informer l’opinion publique que c’est lui-même qui a signé son chéquier en blanc et l’a remis sous son entière responsabilité à son Chef comptable ; la garde d’un chéquier relève de la responsabilité exclusive du titulaire du compte (avec possibilité d’opposition légitime à un paiement de chèque notamment en cas de vol). Or M. CISSE n’a, jusqu’à preuve du contraire, jamais signalé le moindre cas de vol de son chéquier à la BICIM ;

Le stratagème et modus operandi de certains affairistes véreux pour s’enrichir :

La corporation des Banques et Etablissements Financiers du Mali a connaissance des frasques d’opérateurs économiques véreux et nuisibles qu’elle ne manquera pas d’extirper de son rang ; nous vous déclinons l’un de leur mode opératoire.

Acte 1 : Monsieur X Homme d’affaires véreux de son Etat planifie son coup et ouvre un compte bancaire dans une banque.

Acte 2 :M. X se trouve un complice (son comptable, un cousin…) et lui remet soit son chéquier ou quelques formules de chèques qu’il signe en bonne et due forme.

Acte 3 : Quelques mois ou quelques années après, M. X demande à la banque son relevé de compte.

Acte 4 : Au vu du relevé bancaire, M. X se met à contester certaines opérations de retrait et demande à la banque les supports desdits retraits.

Acte 5 : M. X finit par porter plainte contre son complice (son cousin, son comptable…) en l’accusant de retrait frauduleux, de faux et usage de faux, d’abus de confiance …, et l’utilise ainsi comme fusible.

Acte 6 : Le complice de M. X est arrêté pendant quelques jours, puis mis en liberté provisoire, en réalité, en liberté définitive, puisque la cible visée est plutôt la Banque ou le banquier (vache à lait).

Acte 7 : L’agent de banque est illégalement et abusivement impliqué (inculpé et/ou emprisonné) dans la procédure pour complicité, pour n’avoir pas appelé et recueilli confirmation avant de payer les chèques.

Et le tour est joué avec maestria,  aux différentes étapes de la procédure judiciaire les pattes sont graissées sans calcul avec de l’argent gagné dans la plus grande facilité, au moyen de surfacturations excessives (les marchés publics payés sur les recettes publiques constituées par nos impôts et taxes) et/ou les fonds issus de précédentes affaires mafieuses du même genre.

Notre vaillant et brave « homme d’affaires » se prenant pour Crésus utilise certains Juges – ET NON LA JUSTICE – pour s’enrichir sans cause, de la manière la plus abjecte et injuste !

Nous bouclons cette série tragicomique avec quelques questions dont M. Mohamed CISSE (CISSE TECHNOLOGIE) et ses complices ont certainement les réponses:

  • Quelles sont les mentions obligatoires d’un chèque ?
  • Quelle loi exige du Banquier un appel téléphonique de confirmation avant le paiement d’un chèque dans l’espace UEMOA ?
  • De qui relève la responsabilité de la garde des chéquiers de CISSE TECHNOLOGY ?
  • Qui a signé les formules de chèques en blanc pour les remettre à son Chef comptable ?
  • Est-ce que c’est le camarade Hamadoun BORE de la BICIM qui est « l’inspecteur chargé du contrôle des fonds » de CISSE TECHNOLOGIE ?
  • Comment le Chef comptable de CISSE TECHNOLOGIE a-t-il pu détourner, comme M. CISSE le prétend, 400 millions F CFA (alors même que pour 100 mille FCFA de détournement les opérateurs gagnant l’argent à la sueur de leur front s’en rendent comptent et réclament à qui de droit) au détriment de son patron pendant tout ce temps, sans éveiller le moindre soupçon ?
  • Si la procédure était si normale et ordinaire comme le prétend CISSE TECHNOLOGY, pourquoi deux Juges d’instruction, au moins, en ont été dessaisis par la Justice Malienne ?
  • Pourquoi le Chef comptable de CISSE TECHNOLOGY a bénéficié très rapidement de la liberté provisoire avant même son soit disant complice M. Hamadoun BORE (contre qui M. CISSE Mohamed CISSE TECHNOLOGY reconnait n’avoir porté aucune plainte) victime expiatoire dans cette affaire ?
  • Pourquoi des Magistrats chevronnés du Mali, en l’espèce, ont fait des notes techniques circonstanciées concluant à la mise hors de cause du salarié de banque en application de la loi sur les instruments de paiement ?

En conclusion, nous demandons aux Magistrats intègres et compétents de notre pays à se joindre à nous pour extirper de nos rangs les mauvaises graines sévissant dans nos corporations respectives.

Contrairement à l’interprétation distillée par CISSE TECHNOLOGY et ceux qui ont eu à manger et à boire dans cette affaire, à l’exclusion de l’écrasante majorité des Juges, le SYNABEF est et demeure légaliste, n’engage aucun bras de fer contre la Justice pour laquelle il a le plus grand respect.

Le SYNABEF refuse d’assimiler l’image de la Justice du Mali à de tels abus et dérives.

Le SYNABEF réclame tout simplement la sécurité judiciaire à travers une application saine et régulière des lois, toutes les lois de la République.

Est-ce trop demander ?

Pour qui sait que c’est la loi qui fait du citoyen ordinaire un super citoyen (Juge) investi des pouvoirs et prérogatives importants de juger son concitoyen !

POUR LE SYNABEF

Le Bureau Exécutif National

Commentaires via Facebook :