Le Réseau Joko ni Maaya se mobilise pour la sortie de crise : Plusieurs associations et chercheurs appellent les Maliens à prendre leur destin en main

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Des chercheurs et plusieurs associations regroupés au sein du Réseau Joko ni Maaya et du Centre Senè d’études stratégiques sur le co-entrepreneuriat viennent de rendre publiques, en tant que ” Coordination nationale de veille stratégique et citoyenne (CNVSC) ” deux lettres d’interpellation  demandant la mobilisation patriotique générale pour appliquer ce que la Résolution 2100 de l’ONU a appelé ” la prééminence du Mali ” dans le règlement de la crise. Le président du Réseau, Pr Abdoulaye Niang met l’accent sur l’impérieuse  nécessité de faire application de la loi 04-051 du 23 novembre 2004 portant organisation générale de la défense nationale, qu’il appelle la loi IBK pour sauver la République en danger

C’est au cours d’une conférence de presse organisée hier, mardi 1er septembre 2015 au siège du Réseau Citoyenneté Joko Ni Maaya et du centre senè d’études stratégiques de co-entrepreneuriat, à Badalabougou-Séma, que les responsables de ce regroupement de la société civile ont sonné le tocsin du sursaut patriotique pour que le Mali prenne son destin dans ses propres mains.

Pr Abdoulaye Diop et ses collaborateurs se sont fondés sur la Résolution 2100 des Nations Unies qui dispose que ” c’est aux autorités de transition maliennes qu’il incombe au premier chef de régler les problèmes interdépendants auxquels le pays fait face et de protéger tous les citoyens, et qu’un règlement durable de la crise malienne, y compris une solution politique, ne peut être trouvé que sous prééminence du Mali “. Ils exigent alors ” la prééminence de l’action nationale ” pour régler la crise.

A en croire Pr Abdoulaye Niang, la communauté internationale s’est méprise sur la profondeur de la crise en prônant une réconciliation entre le Nord et le sud comme si le problème était à ce niveau. La médiation internationale, dira-t-il, a travaillé sous emprise de gouvernements et de l’ingénierie internationale en ” mode de pilotage automatique “, dans l’esprit du Secrétaire général des Nations Unies. Et d’ajouter que le président de la République est tellement sous l’emprise de la communauté et de l’ingénierie financière internationales qu’il n’arrive pas à toujours prendre les décisions qu’il faut.

Mauvaise gouvernance de la médiation internationale

  1. Niang a alors dénoncé ce qu’il a appelé “ la mauvaise gouvernance administrative de la médiation internationale “. Ainsi, la CNVSC appelle au respect de la souveraineté du Mali, un Etat membre des Nations Unies, pour suivre le canal de communication qui passe par le ministère des Affaires étrangères et par le Médiateur, poste occupé par l’Algérie, un autre Etat membre de l’ONU. Pour le conférencier, leurs recherches pour sortir le pays de la crise ont permis de découvrir qu’il y a dans l’arsenal juridique du Mali une formidable loi, la loi N° 04-051 du 23 novembre 2004 (IBK était alors président de l’Assemblée nationale) portant organisation générale de la défense nationale.

En clair, pour le président du Réseau Joko Ni Maaya, au lieu de se livrer au système onusien avec la MINUSMA qui, selon lui, est inefficace et limitée par ses propres mandats, les ressources humaines du Grand Mali et toute sa population doivent se préparer pour qu’après cet hivernage, elles prennent le sort du peuple en main pour résoudre définitivement la crise.

Bruno D.  SEGBEDJI

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