Le règne de l’impunité au Mali : rnLe président ATT veut assainir sans se salir

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Les Maliens ne pouvaient espérer de tribune plus officielle que celle-ci pour entendre le premier magistrat se prononcer sur ce justement pour lequel il a élu et réélu. Avant sa sortie de mardi dernier devant les hommes de droit, le président de la République, dans sa lettre de cadrage, adressée nouveau Premier ministre Modibo Sidibé, a particulièrement insisté sur le rôle «d’instruction, d’arbitrage et de sanction ». C’est le lieu de le dire, jamais le Mali n’a été mieux à même de démasquer les prédateurs et autres sangsues qui, non satisfaits du tort qu’ils causent, narguent et le peuple et ses représentants légitimes.

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 Les promesses d’apporter le bien-être à tous sont une chose mais, chez nous au Mali, le chef est d’abord jugé à l’aune de ses actions en faveur de plus de justice et d’équité. Justice surtout en faveur des plus méritants, fussent-ils du camp adverse. L’équité et la justice ne sont pas que dans le partage. Elles sont également dans l’aptitude à rendre intégralement le dû et à sanctionner la faute.

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Dans ce registre, le président ATT sait-il qu’il lui faut s’armer de plus de courage et de détermination pour venir à bout de ce qui devenu l’unique vraie gangrène: l’impunité. A elle seule, l’impunité fait vivre et prospérer tous les maux dont souffre le Mali d’aujourd’hui.

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Des cas multiples détournements de fonds, de corruption, de népotisme, de manque de résultat, de médiocrité avérée, de promesses non tenues, la course effrénée vers le gain facile et rapide emplissent rapports et conclusions. Autant de maux qui ne s’alimentent nulle part ailleurs qu’à l’impunité devenue le mode de gestion. Plus personne ne se résout à rendre compte de la mission à lui confiée. En tout cas, pas avant qu’il ne mette en branle un impressionnant réseau de parents, amis et partenaires en affaire. L’ampleur du crime commis se mesure à la densité du réseau des intervenants. Ceci est tellement vrai qu’il est aujourd’hui de notoriété publique que, pour réussir au Mali, il faut forcément être d’un réseau haut placé dans la hiérarchie. Si tel est le cas, alors, vous pouvez continuer à voler, à tricher, à narguer.

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Même quand les services de contrôle vous surprennent en flagrant délit de dilapidation de fonds publics, vous n’aurez ni de soucis ni même d’inquiétudes à se faire.

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Le président de la République est bien placé pour savoir que, pour gagner leur combat contre le peuple, tous ces criminels à col blanc invoquent son nom ou celui d’un de ses proches.

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Le président ATT l’a-t-il désormais compris ? Est-ce à cause de son impuissance d’endiguer le mal, qu’il multiplie les sorties, comme pour prendre à témoin l’opinion publique sur sa ferme volonté à dénoncer le mal. Chaque fois il croit devoir en dire plus que les Maliens qui en savent et le vivent au quotidien. A ce niveau de responsabilité, on ne dénonce pas un mal. On le soigne ! On ne soigne pas on le guérit. Avec en sus, à sa portée, l’inoxydable maxime qui avise que, mieux vaut prévenir que guérir.

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Il se trouve d’ailleurs qu’aujourd’hui au Mali, il n’y a presque personne pour avoir honte de se voir dénoncer.

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Tous les Maliens savent désormais que le manque n’est nullement du coté des violations des textes et des règles élémentaires de bonne gestion. Le manque est plutôt du coté du manque de sanction.

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Pour un président ATT qui apparemment en sait plus tout le monde, tout se passe comme si, il veut assainir mais sans se salir.

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Belco TAMBOURA

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