Le referendum constitutionnel – A Magnambougou : Les retraités et les 3è âges aux urnes

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Ce dimanche, les Maliens se sont rendu aux urnes pour exprimer leur soutien ou leur opposition à une nouvelle constitution. Plus de 8 millions d’électeurs pour 24 416 bureaux de vote.

 

Il est 07h25, à l’école SekoTra, située dans le quartier de Magnambougou en commune 6 de Bamako. Issa Maïga, le président du bureau de vote, s’affaire à coller soigneusement les listes électorales sur la porte du bureau de vote, sous le regard impatient de Tedié Coulibaly. Ce retraité est arrivé de bonne heure pour participer au référendum constitutionnel. Ce référendum constitue le premier scrutin organisé par les militaires au pouvoir depuis le coup d’État d’août 2020.

Après une trentaine de minutes d’attente, Tedié Coulibaly, vêtu d’un boubou gris et coiffé d’un petit chapeau, franchit le seuil du bureau de vote numéro 3. Il en ressort avec le doigt légèrement taché d’encre. Satisfait d’avoir accompli son devoir citoyen. « Je suis venu voter parce que je suis patriote. C’est un devoir pour tout citoyen. J’ai voté, mais le choix que j’ai fait dans l’urne reste un secret que je garde pour moi », déclare-t-il.

Ce vote est une occasion de se prononcer sur la nouvelle constitution. Pour certains partisans du “oui”, rencontrés cette constitution est perçue comme un progrès significatif et un moyen de restaurer la souveraineté du Mali. En revanche, des partisans du “non” estiment que la constitution ne répond pas pleinement aux aspirations du peuple.

Les jeunes sont peu présents

Au sein du centre de vote de l’école publique de Magnambougou même. Très peu de jeune présents. Ce sont principalement les personnes âgées et les retraités qui votent en nombre. Beaucoup d’entre eux ont encouragé leurs enfants à venir voter également. « J’ai voté et j’ai demandé à mes enfants de venir voter aussi. J’ai 66 ans, je ne pourrai plus le faire autant de fois. Ce vote est pour nos enfants, pour les jeunes. Je m’inquiète pour leur avenir », confie Lala Keita, une électrice.

Certains jeunes sont venus exercer leur droit de vote, mais d’autres n’ont pas fait le déplacement. Selon Issa Dougou Mallé, peu importe que l’on vote ou non, nous restons tous Maliens. « J’ai voté, c’est mon choix, et d’autres n’ont pas voté… c’est comme ça, nous restons tous Maliens », affirme-t-il.

L’heure du dépouillement

Le vote s’est déroulé dans une ambiance agréable et paisible. À 18 heures, heure de fermeture des bureaux de vote, l’équipe du bureau numéro 3 entame le dépouillement. À la lueur de la torche de son smartphone, ils comptent les bulletins. Dans ce bureau de vote, le taux de participation s’élève à 21%. Malgré ce taux moyen, le “Oui” a été plébiscité avec 96 voix, contre 8 voix pour le “Non” et 1 abstention.

Ces moments de démocratie ont ainsi animé le centre SekoTra de Magnambougou, témoignant de l’engagement civique des citoyens maliens dans la construction de leur avenir constitutionnel.

 

Georges Attino Coulibaly

 

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