Le Procureur Général Daniel Tessougué : « Le devoir d’ingratitude s’impose… Non à l’instrumentalisation de la justice»

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Daniel Tessougué, Procureur générral
Daniel Tessougué, Procureur générral

C’était lors de la cérémonie d’ouverture des travaux de la 4ème session ordinaire de la Cour d’Assises lundi dernier au siège de la Cour d’Appel  sous la présidence de M. Moussa Sara Diallo Président de la Cour d’Appel en présence de  plusieurs hautes personnalités dont le Bâtonnier de l’ordre des Avocats.

 

Dans son réquisitoire le Procureur Général a mis l’accent sur le problème foncier qui demeure la préoccupation majeure des maliens. La justice sera un instrument au service du peuple souverain pour traquer les spéculateurs fonciers qui ont transformé ce pays et notamment Bamako en une véritable poudrière. Aussi, de préciser que chaque fois que des faits sont dénoncés, qu’il y a des plaintes, la justice sévira avec lucidité, avec rigueur … «nous refusons l’instrumentalisation de la justice au service d’un clan ou d’une coterie» ajoute-t-il avec force.

 

 

Aussi le Procureur Général d’inviter les ministères en charge de ces secteurs de prendre leurs responsabilités : «Quand, en dehors de toute règle, un élu s’autorise des opérations d’urbanisation, en violation de la loi 02-016 du 03 Juin  2002 fixant les règles générales d’urbanisme ainsi que ses textes réglementaires, oui la justice peut agir, mais quid du délinquant qui,  tel un citoyen extraordinaire continue à perpétrer ses méfaits… Ces immunités sans nom entravent l’action de la justice, car le système devient une sorte de phœnix qui renait de ses cendres.  Mais, ce qui est sûr, les juristes traduisent en une belle formule « Dura lex, Sed lex (la loi est dure mais c’est loi) et  le devoir d’ingratitude s’impose si on veut construire sa patrie dans le respect de la loi».

 

Rappelons qu’au cours de cette session, 80 dossiers seront examinés. Ils concernent 105 accusés dont 15 femmes.

 

Tom

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5 COMMENTAIRES

  1. Mr désoler mieux vaut se taire car le monde d’aujourdui le pouvoir et l’argent prime tout

  2. Mais comment ont – ils reussi leur concours d’entrée à la fonction publique ? Allez y voir ! . Dire que KAREMBE et TESOGUE sont parmi les premiiers juges à rejoindre le CNDRE. Et aujourdhui ils nous parlent de droit. Oh! pauvre Mali, devoir d’ingratitude ? Vous devez tous vos places à SANOGO. Quelle ingratitude ?

  3. Ah Oui, je suis heureux de voir quelqu’un partager mon point de vue. Alors disons haut et fort. Notre justice est instrumentalisée. Si Tessougué trouve le contraire, qu’il nous le prouve par son refus de cautionner les dérives qui se passent, de les dénoncer de rendre le tablier s’il le faut.

  4. Monsieur Tessougué réveilles-toi. Au Mali il n’y a pas de justice. Cette affirmation je l’explique: Soit les décisions de justice ne sont jamais prises en compte soit c’est la justice elle-même est passive dans les interventions de l’exécutif en son sein. Sinon comment expliquez-vous la levée des mandats d’arrêts contre des bandits connus du monde entier. Tous les jours, on voit des condamnés se balader peu de jours après la décision de justice qui inculpe. N’a-t- on pas libéré des prisonniers en pleine nuit ? Des traitres du MNLA qui ont commis les pires des atrocités. Des déserteurs de l’armée passible de pendaison pour trahison. Mon cher Tessougué, réveilles-toi enfin !!! Car tu n’entrainera aucun Malien dans ton sommet. En fait il ne te reste que ta bouche pour parler. L’exécutif fait ce qui lui plait car il n’y a pas de justice pour le lui empêcher. Pardon pour ma franchise mais je le dois pour le Peuple malien

    • Parfaitement raison mon cher. Tous nos juges sont service des princes du jour. Il n’ y a pas de juge au Mali. Ce se sont tous des patins des pouvoirs politiques. le temps est venu pour le peuple de vaincre sa peur du juge instauré par AOK et de leu dire en face qu’ils sont les juges des pouvoirs politiques et non non ceux du peuple. A bon entendeur, mes excuses, ma peur!!!! puisque ce sont des dieux au Mali

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