Une occasion pour lui de s’exprimer longuement sur les événements qui font l’objet de polémiques, ce dernier temps, dans notre pays. Il s’agit de la question de l’implication des religieux dans la gestion des affaires publiques, des attentats répétitifs ou encore de la grève des banquiers, entre autres.
A l’affiche desdites assises on dénombre 63 dossiers, 131 accusés dont 50% en détention provisoire. Concernant les infractions, il ressort d’une analyse des trois sessions d’assises de cette année que 313 dossiers criminels ont été traités et que 589 accusés parmi lesquelles 42 femmes ont comparu ou comparaitrons à la barre. «Sur ces 589 accusés, vous avez fait le constat avec moi que près de 80% soit environ 471 ont moins de 30 ans. Les crimes de sang sont les plus nombreux », a déclaré M. Tessougué, à l’ouverture des assises.
Le Procureur général s’est par la même occasion longuement prononcé sur certains sujets d’intérêt national en relevant que notre pays se trouve dans la turbulence depuis 2011. «Ce pays, connu pour sa convivialité et son harmonie sociale, est devenu une zone de non droit, du fait d’une bande de délinquants venus de l’on ne sait où et qui, sans sentiment patriotique, ont emporté dans leur valise des narcotrafiquants et des djihadistes pour semer la mort et la désolation…ils doivent rendre compte. », a- t-il martelé, en abordant la brûlante question du terrorisme ayant durement frappé et dont les menaces continue de peser sur le Mal après l’attaque terroriste à Radisson Blu, le vendredi 20 novembre, les tirs de roquettes sur la MINUSMA à Kidal, le samedi 29 novembre.
Pour M. Tessougué, il est plus que temps d’inverser la tendance en transportant la peur dans le camp des délinquants. Pour ce faire, il lui parait prioritaire de mettre les forces de défense et de sécurité en mesure d’assurer leur mission. «Pas approximativement, mais entièrement», a- t-il tenu à préciser.
En outre, le Procureur général déplore la passivité de l’Etat sur certains événements. « Mieux vaut prévenir que guérir », dit-il. « La permissivité trop grande des discours religieux ou des comportements extrémistes, ne peuvent rester impunies. La laïcité est malmenée tant et si bien que les reculs inacceptables de ces dernières années doivent être revus», a- t-il fustigé. Par la même occasion, il a rappelé l’histoire du code des personnes et de la famille, «qui devrait être une vraie avancée, a été du regrettable recul et pire… ». D’où la nécessité, pour lui, de réduire l’impact du religieux dans la gestion des affaires publiques.
Les banquiers ‘’clashés’’
Dans son intervention, M. Tessougué n’a pu passer sous silence certaines manifestations syndicales qui ne collent pas avec la situation actuelle du pays. Selon lui, le dernier exemple, c’est cette fronde des banquiers, qui a fait perdre des centaines de millions voire de milliards au pays. Une grève qu’il juge « des plus inutiles qui puisse être ». «Ce dossier que je n’évoquerais pas ici, secret de l’information oblige, n’a rien de scandaleux. Cela, je m’en suis entretenu avec les syndicats des banques et des établissements financiers le 3 novembre 2015 près d’une heure de temps. Mais si ces messieurs pensent que la pression peut faire céder la justice, alors je leur souhaite du plaisir. Ils peuvent dynamiter les banques. Ils rendront compte des désagréments causés aux clients. Ils peuvent décréter la fin des banques…la procédure va continuer et nul pouvoir n’arrêtera l’action judiciaire. », a- t-il prévenu.
Daouda MAIGA
Dans ce pays il faut avoir le courage de dire la vérité en tout temps et en tout lieu, comme la fait Mr Tessougué.Bravo, je suis entièrement à votre école.
C’est pas comme ça qu’un haute cadre de la justice doit parler, je suggère à mon cousin daniel de revoir sa façon d’agir car il risque de passer à coté s’il continue de la sorte
Bavo Me TESSOUGUE il est temps de porter les gants d’acier contre les terroristes et notre armée en est bien capable à condition qu’on la mette dans les conditions. Où est cette contribution des Maliens pour notre armée sous la transition ? Faut faire le point et que chacun des Maliens met la main à la poche en plus de la contribution des partenaires, nous vaincrons. Vraiment les chefs religieux qui devraient être des modérateurs, des réconciliateurs, s’éloignent de leur mission millénaire et s’accoquinent avec le pouvoir pour leur intérêt matériel. Ils doivent savoir que le temps des hommes n’est pas le temps de DIEU et que chacun paiera le moment venu.
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