Dans une contribution qu’il nous a fait parvenir, le président du Mouvement pour l’unité et le progrès FASSO KA TÂGNÈ, Ousmane Sidibé, donne sa vision de l’orientation de la gestion des affaires publiques par le pouvoir actuel. Selon lui, “les nouvelles autorités sont en train de procéder également à une Refondation de l’Etat tant au plan institutionnel, politique que diplomatique”. Le Mali renoue avec une diplomatie plus dynamique et dénuée de tout complexe d’infériorité, qui sous la houlette du stratège Premier ministre Choguel K Maïga et l’excellent Abdoulaye Diop, est en train de redonner aux peuples malien et africains, épris de justice et d’équité, leur dignité et impose le respect mutuel. Toutes choses qui ne sont pas sans conséquences, assure-t-il. Nous vous proposons en intégralité sa contribution.
Aujourd’hui, dire que notre pays le Mali veut son indépendance, peut sembler anecdotique, surtout quand on sait qu’il a proclamé son Indépendance en 1960 à l’instar de plusieurs autres pays africains qui vivaient dans la même situation c’est à dire la colonisation.
On ne peut parler de questions relatives à l’indépendance de nos pays sans rendre hommage à nos pères fondateurs, Maliens et autres Africains, qui voulaient totalement libérer l’Afrique (Modibo Keïta du Mali, Ahmed Sékou Touré de la Guinée-Conakry, Kwamé Krumah du Ghana, Sylvanus Olympio du Togo, Ruben Um Nyobe du Cameroun, Patrice Emery Lumumba de la RDC…etc.) qui se sont battus et souvent au prix de leur vie pour que nous soyons.
Il faut reconnaître en ces hommes, leur patriotisme, leur engagement de donner à l’Afrique toute sa dignité et d’avoir été de véritables sources d’inspiration pour les générations futures.
Cependant, ce serait un euphémisme de dire que le colonisateur n’était ni sincère, ni de bonne foi de reconnaître le droit à l’indépendance de ces peuples qui lui ont pourtant éviter l’asservissement des nazis lors des deux guerres mondiales, car en perdant ces colonies riches en ressources humaines, minières et agricoles inestimables, la France perdrait alors sa richesse et ses privilèges, donc elle usera de tous les moyens (stratagèmes, ruses, divisions, pillages, chantages et souvent meurtres) pour continuer à avoir la main mise sur nos précieuses ressources : nous sommes dans la France-Afrique.
Le Mali et toutes les anciennes colonies françaises d’Afrique, passeront des décennies à subir le mépris, l’humiliation, la condescendance et le paternalisme du néo-colonisateur qui contrôle tout dans nos pays.
Comme on le dit chez nous, “tous les jours appartiennent au voleurs et un jour pour le propriétaire.”
Après quelques tentatives, le 18 août 2020, l’histoire du Mali prend une nouvelle tournure, le président Ibrahim Boubacar Keïta est déposé, alors de jeunes officiers, à leur tête le colonel Assimi Goïta, parachèvent les semaines de lutte du peuple conduit par le M5 -RFP et prennent les commandes d’un Etat exsangue et fragilisé par une crise multidimensionnelle sur fond de terrorisme et de séparatisme.
Ainsi, les choses sérieuses commencent. On assiste alors à un changement de paradigme, conformément aux idéaux des pères fondateurs, notamment au plan sécuritaire, l’armée française qui était jusque-là présente sur notre territoire à travers plusieurs opérations, les unes plus nulles que les autres et dans un jeu trouble et ambigu, n’est plus notre partenaire stratégique exclusif.
Les nouvelles autorités font appellent à d’autres partenaires plus sérieux, respectueux et crédibles à venir nous aider à lutter efficacement contre le terrorisme et in fine recouvrer l’intégrité de notre souveraineté territoriale.
Les nouvelles autorités sont en train de procéder également à une Refondation de l’Etat tant au plan institutionnel, politique que diplomatique.
Le Mali renoue avec une diplomatie plus dynamique et dénuée de tout complexe d’infériorité, qui sous la houlette du stratège Premier ministre Choguel K. Maïga et l’excellent Abdoulaye Diop, est en train de redonner aux peuples malien et africain, épris de justice et d’équité, leur dignité et impose le respect mutuel. Toutes choses qui ne sont pas sans conséquences.
Le néo-colonisateur ne veut pour rien au monde voir son autorité et son droit de vie et de mort sur ses anciennes colonies remis en cause, décide alors qu’il faut sanctionner le Mali, non pas que ses autorités veulent affirmer totalement leur indépendance mais pour qu’il ne donne pas d’exemple aux autres peuples qui veulent se sortir du joug néocolonial. Alors, la France pèse de tout son poids pour saboter le processus malien, des injures en passant par des injonctions, des sanctions illégales et illégitimes sous régionales et internationales contre le Mali, la puissante France est déboussolée par la maestria avec laquelle les nouveaux patrons du Mali avancent dans leur projet. Son président finit même par demander à certains de ses médias de mener une guerre de communication sans précédent pour discréditer nos Héros bien aimés par le peuple malien.
Cela peut paraître ironique, tandis que le Mali résiste contre la France et ses alliés occidentaux, les organisations sous régionales et continentales africaines semblent s’être arrangées du côté de l’oppresseur comme elles l’ont fait avec Kadhafi dans l’invasion de la Libye suivant la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations-Unies qui avait pour conséquence la déstabilisation programmée du Sahel.
La France et ses soutiens, surtout africains, doivent comprendre que le processus de libération totale de l’Afrique de l’impérialisme, du néo-colonialisme et du mépris est irréversible. Les chefs d’Etats africains qui soutiennent aussi la prédatrice dans sa démarche funeste, doivent comprendre que la France n’a pas d’amis, et que cette situation de dominer n’est pas une fatalité, et par conséquent doivent travailler réellement à rendre la Cédéao et l’Union Africaine des outils exclusivement dédiés au bien-être des peuples africains.
Notre pays, le Mali, sera totalement libre et indépendant et avec sa propre monnaie.
“Donnez-moi la liberté, ou donnez-moi la mort!” Patrick Henry.