Le président de l’UNPR face à la presse :rnModibo Sangaré prône la violence politique

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Le président de l’Union Nationale Pour la Renaissance (UNPR) Faso Dambé Ton, Modibo Sangaré, était hier face à la presse au siège de son parti, sis à Bamako-Coura Bolibana. A l’ordre du jour, il s’agissait d’informer la presse et à travers elle l’opinion nationale à propos de l’évolution des négociations engagées avec le pouvoir, au lendemain de la marche de protestation contre l’abolition de la peine de mort, laquelle a été interdite par le gouverneur du District de Bamako.

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C’est une lecture coranique qui a ouvert ladite conférence de presse dans les locaux du siège, en présence d’une forte mobilisation de militants, venus pour la même cause. Le président avant rentrer dans le vif du sujet, a d’abord remercié le Docteur Oumar Mariko pour la sympathie dont il a fait montre depuis le début de la lutte, ce qui l’a même conduit à lui présenter ses condoléances concernant la mort du militant de son parti, tué en zone office du Niger. Le président Sangaré a reconnu la bienfaisance du gouvernement qui a pris en charge tous les frais se rapportant aux soins de tous ceux ont été blessés par suite des accrochages avec les forces de l’ordre, le jour de la marche interdite. Il a fait savoir qu’au lendemain de la marche, sur instruction du chef de l’Etat, il a été reçu par le patron de la Sécurité d’Etat, Mami Coulibaly, qui lui a expliqué le pourquoi de l’interdiction de la marche. Les raisons évoquées par ce dernier, liées au risque d’infiltration de criminels, ne l’ont pas convaincu, car, dit-il, ses militants ne portaient sur eux aucune arme de crime, et de ce fait, qualifie cette interdiction de violation à l’un des principes démocratiques, à savoir le droit de se manifester. Après cet entretien avec le patron de la S.E, le président de l’UNPR dit avoir reçu un envoyé du président de la République, un certain colonel, qui est venu lui annoncer que ce dernier se dit prêt à retirer ledit projet de loi. C’est donc dans cette foulée que ATT a reçu en audience les membres de l’AMUPI où il leur a dit qu’il reconnaît bien la sincérité du président de l’UNPR avec lequel il entend s’entretenir au tour de la question dans les jours à venir. Aussi, a-t-il dit aux responsables islamistes, qu’il entend suspendre l’adoption par l’Assemblée Nationale dudit projet de loi jusqu’à la session d’avril prochain, le temps de procéder à une large consultation du peuple. Du coup le président de l’UNPR se dit confus dans cette terminologie du président de la République, dont l’émissaire lui a parlé de retrait, alors que le même ATT parle de suspension. En tout état de cause, Modibo Sangaré se dit déterminé avec son parti à lutter, corps et âme, contre l’adoption du projet de loi se rapportant à l’abolition de la peine de mort au Mali. « Il n’y  a pas de demi-mesure, c’est une question de oui ou non, et nous disons non jusqu’à la mort » a-t-il averti. Le président Sangaré s’est voulu on ne plus clair dans ses propos : « la lutte que nous menons contre l’abolition de la peine de mort dans notre pays, n’est aucunement dirigée contre le président de la République, Amadou Toumani Touré. C’est une question de valeurs sociétales, religieuses et non de loi. Nous allons aussi lutter pour la suppression du moratoire qui impose la non application de la peine de mort. Après la fête, nous allons procéder à une large concertation qui s’étendra sur toutes les sections au Mali, afin de projeter une grande marche de protestation contre la même loi ». Tout en déclarant la fin de la récréation pour le régime, jusqu’à la guérison totale des plaies de notre démocratie, notamment la corruption, la cherté de la vie, l’impunité, la décadence de l’école et le népotisme notoire, Modibo Sangaré inclut désormais dans le cahier de charges de son parti, la création d’un ministère des affaires religieuses, la création d’une faculté de théologie, dont promesse a été faite par ATT lui-même. Pour conclure, il a tout simplement demandé que le Mali aille vers une République Islamique. Pour cela, il n’écarte pas la violence.      

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Abdoulaye Diakité

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