Le président de la République par intérim hier lors de la présentation des vœux à la presse : – “Je suis très sensible à toute atteinte à l’intégrité des journalistes ” – ” La presse malienne doit soutenir notre armée au front ”

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C’est le Secrétariat général du Gouvernement sis à la présidence de la République qui a abrité cette année, dans un contexte particulier, la cérémonie de présentation des vœux de la presse au président de la République. Pour la circonstance, le chef de l’Etat, Pr Dioncounda Traoré, était entouré du ministre de l’Economie, des finances et du budget, Tiéna Coulibaly représentant le Premier ministre en déplacement, du ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Manga Dembélé et des membres de son cabinet. En réponse aux vœux des hommes des médias, le président de la République par intérim dira qu’il est très sensible à toute atteinte à l’intégrité des journalistes avant d’exhorter les hommes des médias à beaucoup de courage, au patriotisme pour soutenir l’armée nationale au front.

Les intervenants du côté du quatrième pouvoir face au premier étaient le président du Comité national d’égal accès aux médias d’Etat, Abdoulaye Sidibé, la présidente du conseil national de la communication, Mme Togola Marie Jacqueline Nana et le président de la Maison de la Presse, Makan Koné.

Après avoir présenté leurs vœux au chef de l’Etat, les représentants de la famille des journalistes, communicateurs et autres chargés de communication des départements ministériels ont tous mis l’accent sur les pires difficultés qui ont été le lot des hommes des médias durant ce contexte de crise. Ils ont condamné avec la dernière rigueur les interpellations abusives, les agressions de journalistes comme le doyen Saouti Haïdara du quotidien L’Indépendant (sauvagement tabassé et laissé pour mort), Abdramane Kéita de L’Aurore, les intimidations des confrères Birama Fall, Chahana Takiou et d’autres. Le saccage des radios privées, l’invasion des stations de radios et télévisions ont été dénoncés.

Pour Mme Togola, l’heure que traverse le Mali est très grave et n’est pas au grand discours. Elle a toutefois plaidé pour la création d’un organe de régulation unique indépendant, doté de moyens conséquents.

Le président de la Maison de la Presse, Makan Koné  insistera sur les menaces et les mauvais traitements qui ne doivent plus se répéter. Il n’est pas normal, a-t-il souligné, que le journaliste puisse encore aller en prison pour ce qu’il écrit ou dit. Même si des efforts restent à faire en matière de déontologie.

Dans sa réponse, le président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, a déclaré qu’il partage entièrement les préoccupations de la presse. ” Je suis très sensible à toute atteinte à l’intégrité morale ou physique des journalistes. Je le suis d’autant plus que j’ai exercé de façon circonstancielle cette noble profession de journaliste en étant Directeur de publique du journal L’Alternance… Votre métier mérite beaucoup de courage “, a-t-il indiqué. Pour le chef de l’Etat, la liberté de la presse est un acquis précieux qu’il faut protéger et consolider. ” Mon engagement pour une presse responsable et libre reste intact “, a-t-il ajouté avant d’assurer que le processus de création de l’école supérieure de journalisme de Bamako était bien avancé avant les événements du 22 mars 2012 et qu’il espère qu’avec l’appui des partenaires, ce processus va bientôt être totalement achevé. Pour Pr Dioncounda Traoré, la presse malienne représente une sentinelle vigilante de la démocratie en construction et il ne faut pas désespérer pour les difficultés qu’elle éprouve. Il s’est appesanti sur la volonté commune de libérer rapidement le nord pour aller aux élections dans les meilleurs délais. Dans ce sens, il a appelé les représentants du quatrième pouvoir à soutenir nos forces armées et de sécurité au front.

Bruno D SEGBEDJI

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4 COMMENTAIRES

  1. dioucounda par demissionner ca faut pour toi et pour le mali
    de grace si tu aime le mali demissionne toi et sanogo vous ete entrain de metre le mali en retard

  2. Les médias ne doivent surtout pas tomber dans le patriotisme , c’est même son contraire c’est à Dioncounda et son gouvernement d’être patriotiques en laissant un peu de côté leurs intérêts personnels et en démissionnant si ils estiment qu’ils ne sont pas en mesure de remplir leur mission en laissant la place à d’autres . Les médias doivent en toute objectivité nous informer , nous dire la réalité ,un média par essence est un contre pouvoir , le pouvoir cherchera toujours à nous faire croire que tout va bien et c’est aux besoins de nous aider à savoir s’il en est ainsi.

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