Le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (CRI 2002) a procédé hier mercredi 6 juin, à son siège à l’ACI 2000 Hamdallaye, à la rentrée citoyenne 2012. Cette cérémonie a été l’occasion pour son président, Dr Abdoulaye Sall, de rappeler le contexte de la création de son organisation, d’évoquer les actions futures et de se prononcer sur la situation actuelle du pays. Il demeure convaincu que si l’on trouve une solution au problème de gouvernance à Bamako, la crise du nord sera réglée dans un délai qu’on ne peut imaginer.
La ” rentrée citoyenne ” est devenue désormais un moment privilégié de la vie de Cri 2002, une association citoyenne créée en 2000. La rentrée 2012 qui a été effectuée hier, était placée sous le sceau e la ” démocratie “, des ” élections ” et de la ” gouvernance ” avec comme supports pédagogiques et andragogiques la ” Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance ” adoptée par la 8ème session ordinaire de la conférence tenue le 30 janvier 2007 à Addis Abeba.
Au cours de cette année 2012, particulièrement difficile et troublée pour notre pays et pour notre espace ouest-africain, il s’agira pour Cri 2002 d’identifier, de repérer et de traquer les fronts qui risquent de craquer sur le chemin de la démocratie, de la décentralisation et de l’intégration économique. Les thèmes, les études, les recherches, analystes, ateliers et séminaires à mener se concentreront sur l’essentiel : contribuer pour la recherche et l’action à rétablir l’ordre constitutionnel normal rompu, la paix, la sécurité et le développement au nord occupé, préparer par l’information, la sensibilisation, la formation et la mobilisation des citoyens à prendre une part active dans la réussite de l’élection présidentielle.
Toutes ces activités seront faites à la lumière des axes stratégiques consignés dans le plan triennal 2010-2012 de Cri 2002, qui place le citoyen au cœur du processus de démocratisation et de décentralisation.
Pour Dr Sall, ” la démocratie est née des partis politiques et des élections “. Cependant, il a précisé que “les élections sont limitées et circonscrites dans le temps, ce qui est permanent, c’est la conviction et la foi en la démocratie. Celle-ci peut se manifester soit à travers une démocratie de représentation à travers les élus ou de participation à travers le citoyen lui-même”.
Depuis sa création le 24 avril 2000, Cri 2002, dira son président, a mené de nombreuses activités, notamment des conférences sur des thèmes d’intérêt général. Nombre de ces thèmes sont aujourd’hui plus que d’actualité. C’est pourquoi, l’organisation compte remettre ça pour réengager les débats sur des thématiques comme le rôle de l’intellectuel dans une société démocratique, la participation des jeunes à la vie publique et à la prise de décision, la campagne de sensibilisation et de formation à travers le pays pour la ratification par le Mali de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.
Cet acte fondamental, adopté par l’Union africaine, est ratifié par 15 Etats donc il est désormais applicable, mais certains pays comme le Mali tardent à le ratifier. Or, ce document est un élément majeur de démocratie garantissant les droits des citoyens comme la promotion de la liberté d’expression, en particulier de la presse ainsi le professionnalisme dans les médias (art 27. P8), la mise à profit des valeurs démocratiques des institutions traditionnelles, un aspect auquel Cri 2002 s’intéresse beaucoup.
La situation de crise que travers le pays a été évoquée par le président de CRI 2002, ministre chargé des relations avec les institutions dans le dernier gouvernement d’ATT. Selon lui, le positionnement des uns et des autres en faveur d’une convention nationale prouve que les gens n’ont pas une vision partagée de la démocratie. Sinon avec l’Assemblée nationale, on n’a pas besoin d’une convention nationale au nom du peuple et qui ne peut que formuler des recommandations.
C’est l’Assemblée nationale, en tant que représentation du peuple, qui peut prendre les lois et des décisions de grande portée pour l’avenir du pays. Dr d’ajouter que ” si l’on trouve une solution au problème de gouvernance à Bamako, la crise du nord sera réglée dans un délai qu’on ne peut imaginer “.
Le doyen Abdoulaye Thiam, chargé des questions sociales de Cri 2002 a conclu en disant : “Quelque chose malheur est bon. Il y a eu un coup d’Etat qu’on ne souhaitait pas, maintenant il faut réfléchir et en tirer les meilleures leçons possibles. Il faut maintenant des actions concrètes, on a trop parlé dans ce pays. Le temps des actions doit sonner. Nous devons être beaucoup attentifs et éviter l’indifférence, particulièrement la jeunesse malienne”.
Youssouf CAMARA
tu te crois à kayes ou à lafiabougou le mali aura en face une armée motivée bien structurée.
Les djihadistes sont armés jusqu’au dents tu es à coté de la plaque docteur.
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