Juste un mois après la conférence-débats organisée à l’Université des Sciences Juridiques et Politiques sur initiative de deux associations de jeunes universitaires juristes, à savoir, “Juristes en Herbe” et “Tribune Jeunes pour le Droit -Trijeud Mali-“, Cri-2002 vient d’être sollicité par les universitaires. Cette fois-ci par le ” Mouvement Jeunesse Responsabilité ” (M.J.R Mali), pour animer les débats et les échanges autour de la problématique de ” la jeunesse malienne face au défi de la reconstruction “. Une tâche que le président de Cri 2002, Dr Abdoulaye Sall s’est bien acquitté, la semaine dernière à la FLASH.
Constitué d’un collectif d’associations et de jeunes engagés, le ” Mouvement Jeunesse Responsabilité ” (M.J.R Mali) se fixe comme crédo ” l’éveil de l’esprit civique, de la culture démocratique et du sens de responsabilité chez la jeunesse malienne “. Le président dudit mouvement, Amadou Mariko, justifie le choix et la pertinence du thème de la présente conférence débat. Il s’agit pour les jeunes universitaires de notre pays de se mettre à l’écoute de la connaissance, de la compréhension et de la maîtrise des concepts liés aux enjeux, défis et perspectives de la vie civique et politique.
Le Doyen de la Faculté s’est réjoui de cette initiative hautement citoyenne des membres du M.J.R Mali, qui fera tâche d’huile sur le chemin de la reprise de la conscience civique en milieu jeune, notamment dans les espaces universitaires qui en ont besoin. Leur faculté soutient l’initiative et ne se ménagera point pour contribuer à l’opérationnalisation des conclusions pertinentes qui sortiront des débats et des échanges.
Quant au conférencier, Dr. Abdoulaye SALL, président de Cri-2002, après avoir remercié les différents responsables de la faculté, le corps professoral, l’ensemble des étudiants, a rappelé l’article 11 de la loi n°99-046 du 28 décembre 1999 portant Loi d’Orientation sur l’Education au Mali. Celle-ci est très explicite sur la nécessité d’un tel exercice, surtout à ces moments exceptionnels de remise en cause quasi collective face à la crise. Il est ainsi édicté dans cette loi que ” le système éducatif malien a pour finalité de former un citoyen patriote et bâtisseur d’une société démocratique, un acteur de développement profondément ancré dans sa culture et ouvert à la civilisation universelle, maîtrisant les savoirs populaires et apte à intégrer les connaissances et compétences liées aux progrès scientifiques, techniques et à la technologie moderne “.
Rien de plus normal donc pour Cri-2002, dont la vocation statutaire est de promouvoir et de développer la réflexion et l’action en plaçant les droits et devoirs du citoyen au cœur de ses interventions, de répondre favorablement à la demande des jeunes qui s’engagent à faire face au défi de la reconstruction nationale.
Le conférencier de poursuivre que la présente rencontre est en phase avec la dynamique globale de mise en œuvre de l’axe III du plan d’action annuelle 2013 de Cri-2002, financé par DDC Suisse, et qui est dédié à la préparation, à l’information, à la sensibilisation, à la formation et la mobilisation des populations autour des questions et de problèmes requérant les besoins d’ancrage réel de la citoyenneté et de la démocratie participative, notamment en milieu jeunes et femmes.
Dans cette perspective, et étant universellement entendu et admis qu’un ” Etat, c’est sa jeunesse “, le défi de la reconstruction de notre pays face à elle doit s’articuler autour des trois éléments constitutifs de l’Etat : le pouvoir politique, la population et le territoire. Il leur faut alors apprendre, comprendre, maîtriser leurs droits et devoirs, participer, s’impliquer dans la vie politique du pays à travers la connaissance de leurs droits et devoirs, les associations, les partis politiques, les organisations gouvernementales et non gouvernementales. Le conférencier a conclu que notre pays, face au défi de sa reconstruction, a besoin des jeunes avec des ” têtes à la fois pleines et bien faites “, conscients de leurs droits et devoirs pour la renaissance de notre nation. Les programmes et projets à élaborer doivent être réfléchis et orientés dans cette direction.
Youssouf CAMARA