Le Premier ministre devant le CNT : des os à la place du festin

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Devant les membres du Conseil national de Transition (Cnt), le Premier ministre a tenté une fois de plus de flouer les Maliens.

Que du déjà attendu ! Le passage du Premier ministre devant les membres du Conseil national de transition (Cnt) a été jugé décevant par de nombreux observateurs de la vie publique.

Pour cause, Choguel Kokalla Maïga a joué à son sport favori la théorie du complot et la victimisation au lieu de donner des explications sur les raisons de l’échec de la mise en œuvre de son plan d’action du gouvernement (PAG).

Sur les quatre axes de son PAG, le chef de l’Exécutif n’a réalisé que 33%, selon Nouhoum Sarr, membre du Cnt. Un faible taux de réalisation que Choguel K. Maïga justifie par le contexte international. Une partie de la communauté internationale a décidé d’exercer un « terrorisme politique et diplomatique » sur le Mali, se dédouane-t-il, sans jamais évoquer ses propres errements. Une explication complètement incompréhensible. À croire que nous ne vivons pas dans le pays.

Masquer les contradictions internes

L’échec de la mise en œuvre du PAG est d’abord la responsabilité du Premier ministre qui n’a fait que traîner les pieds en faisant du faux-semblant. Dès sa nomination le 07 juin, Choguel K. Maïga a tout mis en œuvre pour prolonger la durée de la transition afin de maintenir son bail à la tête du gouvernement. Une option à laquelle il était naguère opposé durant la première phase de la transition. Ce qui l’a poussé à s’en prendre à tous ceux qui ne réfléchissent pas comme lui.

Durant les dix derniers mois, Choguel K. Maïga n’a excellé que dans les diatribes contre la France, la Cédéao qu’il traite comme des « ennemis » du Mali. Des boucs émissaires que le président du comité stratégique du Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-Rfp) a accusé d’être contre le développement du Mali. C’est une façon pour lui de faire déplacer le débat et de masquer les contradictions internes.

Son bilan à la tête du gouvernement, jugé famélique par les membres du Cnt, a fait perdre au Premier ministre son latin, lui qui est pourtant si loquace. Groggy, Choguel K. Maïga est apparu très hésitant donnant parfois l’impression de se perdre dans ses notes. N’ayant pas de résultat probant en matière de gouvernance, le chef de l’Exécution de la transition comme à son habitude a tenté désespérément de flouer les Maliens.

La seule éclaircie de son passage devant le Cnt est l’annonce du maintien du Mali dans la Cédéao et l’abandon de la création d’une nouvelle monnaie nationale. Un revirement à 180° qui prend à contre-pied ses laudateurs qui ont manifesté à plusieurs reprises pour revendiquer la sortie du Mali de l’organisation ouest-africaine et plaider pour la création de la monnaie nationale.

Abdrahamane SISSOKO

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1 commentaire

  1. Il est temps de faire taire les médias ennemis du Mali et de son peuple, cherchant à mettre dos à dos le président et le PM Choguel. Tous ces médias qui font honte à leur profession par un sens d analyse non intellectuelle et par un comportement apatride doivent être rayés de la liste des médias agréés au Mali. Beaucoup des membres des médias sont vraiment nuls incompétents en analyse. Laissez les spécialistes en suivi évaluation et en élaboration de cadres de résultats apprécier l évaluation formative du PAG du gouvernement devant le CNT. Bravo à la présentation et son progrès. Malheureusement des membres du CNT comme beaucoup de maliens et hommes de médias n ont rien compris de ce qu est une évaluation formative ou un suivi d un cadre de résultats. Dommage. J espère que le Président ne se laissera pas divertir par des apatrides ennemis du Mali pour se séparer de Choguel qui doit même être appuyé par les patriotes et intellectuels maliens pour la présidentielle prochaine.

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