Le Pr Issa N’Diaye au lancement de «silence, on démocratise !», «le festival des brigands» : ‘’La politisation du religieux constitue une menace pour la République’’

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Pr. Issa N'Diaye

La Maison des arts Kandioura Coulibaly à Magnambougou a abrité, samedi 9 février, la cérémonie de lancement de deux (02) livres du Pr Issa N’Diaye. Elle s’est déroulée en présence de ses anciens compagnons de lutte, des universitaires, des hommes politiques, des membres de la société civile, des étudiants, des amis et des parents venus massivement  assister à l’événement. Elle a été une occasion pour l’ancien ministre de toucher du doigt les problèmes qui minent le Mali, depuis 2012, année au cours de laquelle notre pays a été envahi par une horde d’obscurantistes à la solde de l’Occident. Le modérateur était Cheick Oumar Sissoko, ancien ministre.

Le Pr Issa N’Diaye, dans son intervention, dira que le Mouvement démocratique, qui est venu à bout de la dictature du général Moussa Traoré, le 26 mars 1991, est tout un ensemble constitué des artistes, journalistes, jeunes, et des hommes politiques et non aux seules associations politiques comme on tente de le faire croire à l’opinion nationale. Il clame haut et fort que la situation actuelle que vit notre pays, depuis 2012, est le fait des démocrates qui doivent assumer leurs fautes, erreurs, déviations et trahisons. Il les invite à s’asseoir, s’écouter pour trouver des voies et moyens et des solutions à cette crise qui est en train de saper les fondements de la République.

Quant à l’intrusion de la religion dans le champ politique, l’ancien ministre la condamne avec la dernière rigueur. Il déclare à cet effet que la politisation du religieux constitue une menace pour la République. Il ajoutera qu’on est en train d’abandonner la jeunesse malienne entre les mains des religieux. Ainsi, il lance cet appel à la jeunesse: ‘’Armez-vous de courage et de savoir… Osons  penser par nous-mêmes… Nous devons apprendre à nous écouter et à nous entendre. Nous devons nous parler en tant que Maliens’’.

Les deux (02) livres du philosophe parlent des luttes politiques qui ont contribué à la chute du régime de Moussa Traoré, en mars 1991 et à la gestion du pouvoir par les démocrates en passant par la crise politico- sécuritaire qui secoue notre pays depuis la chute du général Amadou Toumani Touré (ATT), le 22 mars 2012.

Dans le tome 1: «Silence, on démocratise !», le Pr Issa N’Diaye  dresse le bilan catastrophique des régimes qui se sont succédé au pouvoir, de 1992 à nos jours. De la période d’Alpha Oumar Konaré à ATT, il dit que le pays s’est effondré dans la médiocrité, la gabegie et la corruption, ouvrant la porte à l’irruption de la mouvance djihadiste sous les oripeaux d’une rébellion ’’indépendantiste’’ dans le nord du pays et à des opérations militaires étrangères  au prétexte d’une lutte anti-terroriste. Avec IBK, le pays continue de s’enfoncer.

Dans ce tome de 228 pages, on retrouve les anciens articles publiés par l’ancien ministre dans la presse malienne.

Le tome 2 intitulé: «Le festival des brigands», parle du comportement des tenants du pouvoir. Il pense que la débâcle morale et idéologique que nous connaissons aujourd’hui est de notre faute en tant qu’acteurs du Mouvement démocratique. ‘’Nous devons tirer les leçons si nous voulons aller de l’avant’’, ajoute-t-il.

Au cours de cette cérémonie, l’auteur de «Silence, on démocratise !», «Le festival des brigands», a rendu un vibrant hommage à feu Amadou Traoré, plus connu sous le nom de Amadou Djicoroni, grande figure de la lutte anticolonialiste, pionnier de l’indépendance nationale, un monument de la pensée politique et intellectuelle qui s’est battu tout au long de sa vie pour notre pays.

Il a aussi rendu un hommage à la lutte du peuple vénézuélien qui fait face aux menaces d’agression. Il a condamné le hold-up que tentent les Etats Unis et certaines puissances occidentales en imposant un aventurier à la tête du pays. Le Pr Issa N’Diaye a exprimé la solidarité de notre peuple au gouvernement et au peuple vénézuéliens.

Yoro Sow

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Je n’ai jamais compris l’argument du Pr Ndiaye sur ce qu’il appelle “la politisation du religieux” … comment est ce possible alors qu’on a jamais vu un candidat religieux aux élections. Je dirais plutôt “L’immoralisation du politicien”…

    Il ajoutera qu’ “On est en train d’abandonner la jeunesse malienne entre les mains des religieux.”
    Non vous les politiciens vous ne savez pas en réalité dans quelle main vous avez abandonnée la jeunesse. En fait, pour se focaliser sur l’enrichissement personnel et illicite et surtout sans se mêler ou confronter les problèmes que vous êtes censés résoudre, vous avez bien sure jeté la jeunesse a la poubelle sociale (mauvaise éducation, gangstérisme, drogues, alcool, criminalité, prostitution etc..) et si certains de ces jeunes trouvent une consolation chez les religieux ou si ces derniers les récupèrent de ces maux, je ne vois pas où est le probleme. Nos intellectuels doivent être honnêtes et capable de clarifier notre situation de façon objective…et non de remplir leurs bouches avec des termes fabriqués qui n’ont pas un sens dans la réalité. Les religieux ne sont pas politisés, mais comme aux USA, ils s’allient plutôt aux politiques pour diverses raisons…, or les politiciens sont prêts et sollicitent tout… des somas, des artistes, des charlatans etc..

    Cependant, il y a en toute honnêteté deux sortes de religieux desquels il faut sauver notre jeunesse: des extrémistes religieux qui cherchent a radicaliser et pousser a la violence et les charlatant (mori wussulantigui) qui trompent et font croire aux pouvoirs spirituels qu’ils possèdent et sur lesquels il faut compter au lieu de travailler etc..avec des cacophonies absurdes des rassemblements etc.. Mais heureusement la majorité des religieux au Mali sont concrets…ceux qui récupèrent, nettoient, consolent et guident les jeunes en perdition …afin qu’ils deviennent positifs (prier, servir leur parents, quitter la criminalité, chercher du boulot, se marier etc..).

    Nos profs doivent pouvoir élucider le débat pour qu’on puisse s’orienter vers les vraies solutions a nos maux actuels. Le probleme du “religieux” au Mali actuel n’est pas aussi simple.

  2. Je n’ai jamais compris l’argument du Pr Ndiaye sur ce qu’il appelle “la politisation du religieux” … comment est ce possible alors qu’on a jamais vu un candidat religieux aux élections. Je dirais plutôt “L’immoralisation du politicien”…

    Il ajoutera qu’ “On est en train d’abandonner la jeunesse malienne entre les mains des religieux.”
    Non vous les politiciens vous ne savez pas en réalité dans quelle main vous avez abandonnée la jeunesse. En fait, pour se focaliser sur l’enrichissement personnel et illicite et surtout sans se mêler ou confronter les problèmes que vous êtes censés résoudre, vous avec bien sure jeté la jeunesse a la poubelle sociale (mauvaise éducation, gangstérisme, drogues, alcool, criminalité, prostitution etc..) et si certains de ces jeunes trouvent une consolation chez les religieux ou si ces derniers les récupèrent de ces maux, je ne vois pas où est le probleme. Nos intellectuels doivent être honnêtes et capable clarifier notre situation de façon objective…et non de remplir leurs bouches avec des termes fabriqués qui n’ont pas un sens dans la réalité. Les religieux ne sont pas politisés, mais comme aux USA, ils s’allient plutôt aux politiques pour diverses raisons…, or les politiciens sont prêts et sollicitent tout… des somas, des artistes, des charlatans etc..

    Cependant, il y a en toute honnêteté deux sortes des religieux desquels il faut sauver notre jeunesse: des extrémistes religieux qui cherchent a radicaliser et pousser a la violence et les charlatant (mori wussulantigui) qui trompent et font croire aux pouvoirs spirituels qu’ils possèdent et sur lesquels il faut compter au lieu de travailler etc..avec des cacophonies absurdes des rassemblements etc.. Mais heureusement la majorité des religieux au Mali sont concrets…ceux qui récupèrent, nettoient, consolent et guident les jeunes en perdition …afin qu’ils deviennent positifs (prier, servir leur parents, quitter la criminalité, chercher du boulot, se marier etc..).

    Nos profs doivent pouvoir élucider le débat pour qu’on puisse s’orienter vers les vraies solutions a nos maux actuels. Le probleme du “religieux” au Mali actuel n’est pas aussi simple.

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