Le Pr Brunet-Jailly répond au Pr younouss Hamèye Dicko: «Le Ministre fait la leçon au Professeur, et quelle leçon!»

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Le Pr Brunet-Jailly répond au Pr younouss Hamèye Dicko
Pr Joseph Brunet Jailly

Le Ministre Younouss Hameye Dicko a pris sa plus belle plume pour faire la leçon au Professeur. Il le fait dans son style, qui ne facilite pas la discussion, qui ne cherche qu’à faire valoir son auteur: trop d’allusions équivoques, trop d’insinuations, trop de sauts du coq à l’âne, et pour terminer des injures…

Ce style est celui des discussions à bâtons rompus dans les grins, ces joutes oratoires qui distraient les participants et leur permettent éventuellement de parler de politique sans avoir à décider quoi que ce soit, à faire quoi que ce soit, à prendre quelque responsabilité que ce soit. Pourtant, je me dois de revenir sur certains points qu’il évoque.

De quel droit cet étranger vient-il se mêler de nos affaires et s’y emmêler, alors que nous connaissons nos problèmes bien mieux que lui? Oui, mais avant ça, le Ministre aurait pu se demander comment ces articles ont été publiés au Mali. Il se trouve que je ne suis pour rien dans le fait qu’un article publié dans un blog sur Mediapart –média électronique français payant et notoirement critique de la politique gouvernementale française – soit repris deux jours plus tard par un journal de Bamako.

Cela prouve simplement que certains intellectuels, à Bamako, sont à l’affût de ce qui s’écrit sur le Mali à l’extérieur. Le Ministre n’en est pas, il se contente de lire la presse malienne. Le second article n’y a été repris que dans une version tronquée, sans explication et sans que les lecteurs en soient avertis.

Mon objectif par ces articles est de m’adresser à mes compatriotes, malgré le fait que la situation au Mali n’intéresse plus guère la presse française. M’adresser à mes compatriotes, donc, parce que je regrette que, après une décision opportune, rapide et bienvenue de voler au secours du Mali, ils n’aient plus su – et ne savent toujours pas – comment se comporter pour aider ce pays ami à sortir d’une crise gravissime.

En effet, chacun admet que les armes ne peuvent faire qu’une partie du travail: l’essentiel de la reconstruction du Mali ne peut résulter que d’une négociation politique entre Maliens. Pendant de longs mois j’ai estimé que c’était aux Maliens, instruits des échecs des précédents accords, de faire valoir un point de vue de bon sens auprès de la médiation: le nouvel accord devrait être, dans son contenu, très différent des précédents.

Si je me suis décidé à m’exprimer début avril, c’est qu’il faut se rendre à l’évidence: l’accord d’Alger ne résoudra rien, au contraire il contient les germes de nouveaux drames! Il faut donc envisager dès maintenant une autre tentative toute différente: et les partenaires du Mali, dont la France, doivent le comprendre et se préparer immédiatement à y jouer un certain rôle, ne serait-ce qu’en facilitant enfin, et par tous les moyens disponibles, un dialogue direct inter-malien.

Cela étant dit, le Ministre Younouss Hameye Dicko n’est pas très bien informé non plus des évènements auxquels il a lui-même assisté. Il était dans la salle de l’Institut Français le 25 février dernier, pour la présentation de notre livre sur «Le Mali contemporain» et je dois donc lui rappeler rapidement: – Que nous avons expliqué à l’auditoire l’impossibilité dans laquelle nous nous sommes trouvés de diffuser largement ce livre avant ce débat, du fait d’un problème rencontré par l’imprimeur algérien avec lequel les éditions Tombouctou avaient traité; – Que nous avons signalé explicitement que ce livre ne porte pas sur la crise: les travaux dont il rend compte ont été définis en 2007, à l’issue d’un colloque réunissant une majorité de chercheurs maliens et un petit nombre de chercheurs étrangers (européens ou africains non maliens); aucun thème retenu lors de ce colloque ne concernait directement le Nord du Mali, c’est un fait; et ces travaux ont été réalisés entre 2008 et 2011; – Que si un co-auteur du livre a employé l’expression «soluble dans le Mali», il ne me revenait pas, quoique je sois l’un des trois co-directeurs de la publication, de l’interpréter ou de le corriger; c’est à lui directement que le Ministre aurait dû s’adresser s’il l’avait réellement souhaité.

Mais ce livre a effectivement fourni, notamment par les contributions des vingt co-auteurs maliens, beaucoup d’éléments à ma propre réflexion sur les problèmes actuels du Mali. Par exemple, il contient des descriptions très précises de ce qu’est la réalité de la décentralisation au Mali: il montre notamment que la tutelle de l’administration centrale sur l’éducation est aujourd’hui réduite à néant; il montre ce que la décentralisation a apporté (après l’échec des marchés ruraux de bois et de la gestion des massifs forestiers par les communes) en matière de gestion du domaine foncier, à savoir sa dilapidation par les élus et les familles fondatrices; il montre ce qu’est la vie politique dans les communes, et comment elle est perçue par les jeunes; il montre la rancœur des trentenaires à l’égard de la génération qui a détruit le système éducatif du Mali.

Par là ce livre permet à ceux qui ne connaissent pas bien les réalités du terrain – car au Mali tout de même beaucoup savent, sans avoir le courage de dire, et d’en tirer les conséquences – de porter une appréciation sur les risques de certaines dispositions institutionnelles de l’accord d’Alger.

Sur certains points, ce livre ne vient qu’en complément de travaux antérieurs: le Ministre Younouss Hameye Dicko rappelle un débat de 2004 sur la situation de l’enseignement supérieur et de la recherche au Mali. Ce jour-là, avec feu Bréhima Kassibo et le Professeur Hamidou Magassa, nous avions tiré la sonnette d’alarme en présentant un document inédit. Il ne s’agissait pas d’un «coup de gueule» comme il l’écrit pour amuser ses lecteurs.

Il s’agissait de dire: «si le Mali veut rester le manœuvre de l’Afrique, tout va très bien dans l’éducation; mais si le Mali veut si peu que ce soit avancer sur le chemin du développement, alors il faudrait tout changer dans l’éducation ». Mais rien n’a été fait depuis dix ans sur ce dossier essentiel. Le Ministre n’en veut pas trop parler puisqu’il a lui-même été Directeur National des Enseignements Supérieur et de la Recherche Scientifique (DNESRS), et aussi Ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique.

La ruine du système éducatif du Mali n’a fait que se confirmer. Récemment j’ai largement diffusé l’évaluation Bèèkunko, et j’ai participé à la conférence nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Mali: je suis prêt à publier la communication que j’y ai faite.

Sur la question de la décentralisation, nous pouvons aussi utiliser ce que nous avons tous constaté lors des Etats généraux de la décentralisation en octobre 2013. J’y ai été invité en raison des réserves que j’avais déjà émises, quelques mois plus tôt, à Paris, en présence de M. Boubacar Bah, sur la réalité de la décentralisation. Si je n’ai pas assisté aux réunions qui ont été organisées sur ce thème dans les régions, je garde des Etats généraux le souvenir d’une assemblée où chacun a pu s’exprimer, oui, chacun, et librement, et ce n’était pas rien après tant de mois de peurs tenaces. Mais le débat n’a mené à rien, faute pour la présidence, confiée à un ministre soucieux de se taire, de le faire progresser; le rapport de cette concertation témoigne d’ailleurs de l’absence de toute conclusion constructive.

Des idées comme la création de nouvelles régions, l’élection des présidents des régions ou la participation des autorités traditionnelles, par exemple, ont été évoquées, les uns plaidant dans un sens, les autres dans le sens contraire, sans approfondissement aucun ni des modalités, ni des conséquences, ni de l’objectif politique; or, comme on dit, «le diable se loge dans les détails». Le Ministre pourrait, quant à lui, puiser dans son histoire personnelle pour s’interroger sur la responsabilité de sa génération dans la situation actuelle du Mali. Une notice biographique si non inspirée par lui du moins autorisée – dans le cas contraire il aurait répliqué – indique qu’il a été «pris» par l’école des Blancs, qu’il a réussi au certificat d’études primaires «contre son propre souhait et malgré les gris-gris de tous les marabouts de sa famille», puis au concours des bourses, avant que ne s’ouvrent à lui, après quelques péripéties au moment de l’indépendance du Mali, les portes de Terrasson de Fougères, puis de la Faculté des sciences de Rabat, puis de celle de Montpellier, où il a passé de nombreux diplômes.

Qu’a fait sa génération, qu’a-t-il fait lui-même, qui a eu de hautes fonctions ministérielles, pour qu’un tel parcours ne soit plus accessible aux enfants du Mali, alors qu’il le reste à des enfants du Burkina Faso ou du Sénégal ou du Cameroun? Evidemment, il est toujours désagréable de voir un étranger se mêler de ce qui ne le regarde pas. Cependant, ce qui est advenu de mon texte fait que j’aurai tenu exactement le même langage aux Maliens, chez qui j’ai vécu treize années, et à mes compatriotes: je ne pouvais pas souhaiter mieux. Tout en respectant les personnes élues en 2012 en France et en 2013 au Mali, je n’hésite pas à dire, que, à mon point de vue, le Gouvernement français n’a pas eu – et n’a toujours pas – de stratégie politique dans cette affaire, et que le Gouvernement du Mali s’est contenté de rappeler des principes très généraux (unité nationale, intégrité territoriale, Etat laïc et républicain…) en voulant croire que les mots «approfondissement de la décentralisation» ou «régionalisation» résoudraient tous les problèmes.

Donner un point de vue sur leurs actions n’est pas manquer de respect aux personnes, sinon il n’y aurait aucun débat, ni politique, ni scientifique, ni familial, ni amical. Pourtant, du côté du Mali comme du côté de la France, on était en mesure de faire un bilan sérieux des causes de la crise et en mesure d’orienter la négociation sur les solutions à y apporter: cela n’a pas été fait, il faut bien le reconnaître, et aujourd’hui le regretter sérieusement. C’est pourquoi il faut oublier Alger et passer aux choses sérieuses.

Le Ministre veut faire croire que je suis obsédé par l’élection des présidents de région au suffrage universel, et que je m’égare lorsque je parle des ressources des régions, de leur police, de leur capacité à traiter avec des bailleurs étrangers: pouvoir politique, pouvoir économique, pouvoir de police si ce n’est de défense, le Ministre ne voit-il donc pas que cela fait un système où chaque élément renforce les autres? Je ne parle pas de «scandale», le Ministre emploie le terme pour montrer ses talents de bateleur, je cite des faits incontestables et graves, des pouvoirs inscrits dans l’accord d’Alger.

Enfin, il n’est pas juste de me reprocher de n’avoir «fait aucune proposition à inscrire dans l’accord». Dans le second article, publié le 27 avril, toujours sur le site de Médiapart, je donne une liste des thèmes dont, selon moi, dépend le retour à la paix durable dans un Mali à nouveau capable de proposer à sa jeunesse un avenir à construire ensemble. Il n’est pas de mon fait que seules les deux premières parties de cet article aient été reprises par Le Républicain. Mais l’une des parties manquantes s’intitule «répartir les rôles» et l’autre «en venir aux choses sérieuses».

Répartir les rôles, c’est définir quel pourrait être le rôle des étrangers, et notamment de la France: rôle minimal, mais essentiel; essentiel en matière de sécurité, chacun le sait; essentiel aussi en matière d’accompagnement. En venir aux choses sérieuses, ce serait discuter à fond de questions telles que les suivantes:

– Comment affronter la complète conversion des services publics du Mali (justice, eaux et forêts, douane, enseignement, santé, police, gendarmerie, armée, domaines, urbanisme…) en autant d’institutions vouées à procurer des revenus illicites à leurs agents, par concussion, corruption et trafic d’influence? – Comment affronter le naufrage de l’éducation, qui laisse la population dans son ensemble – et tout spécialement la population jeune – incapable de comprendre son environnement, incapable de trouver du travail, incapable de participer activement à la vie politique, et plus soucieuse de recevoir et d’appliquer des directives que de se déterminer par elle-même?

– Comment faire fonctionner une représentation politique décentralisée et ses institutions pour remplacer les actuelles copies locales des institutions nationales sclérosées et à bout de souffle, de telle sorte qu’enfin la population et les élus expérimentent ce qu’est décider et exercer sa responsabilité dans le pouvoir? Comment organiser la redistribution de la richesse produite entre les régions en tenant compte de leurs potentialités, qui sont inégales?

– Comment faire face par un nouveau projet national au rôle pris par la religion comme seule idéologie capable de promettre un monde meilleur, ici-bas et dans l’au-delà, après l’échec de la construction de la Nation par la démocratisation et la décentralisation, et l’échec de l’espoir d’un développement économique partagé?

Quant au Ministre donneur de leçon, il en vient à proférer la phrase: «un faux ami, sans vergogne, s’amène avec un article copié-collé pour se mettre en vedette dans nos médias et en travers de la paix, pour empêcher notre nation de réaliser ses objectifs».

Voilà en effet comment se termine la leçon du Ministre, lorsqu’il se rend compte par lui-même qu’il est à bout d’arguments et qu’il ne lui reste qu’à emboucher la trompette de la majorité. Un peu de retenue eut certainement été de rigueur entre membres de l’Ordre National du Mali. Mais, puisque rien ne le retient, il faut bien voir que c’est le Ministre, hélas, qui portera désormais au front la honte d’avoir proféré ces paroles venimeuses, qui résument toute sa contribution.

A une telle injure je ne répondrai pas, mais je suis assez sûr de mes sentiments et de mes engagements à l’égard du Mali pour savoir, pitoyable ministre, que je ne vous pardonnerai jamais ces mots!

Professeur Joseph Brunet-Jailly

 

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39 COMMENTAIRES

  1. Koudis
    ” Il a vécu au Mali pendant 13ans, vous croyez qu’il passait son temps à vendre du charbon de bois au marché de Médine???” 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Excellent! 😀 😀 😀 J’en pleure de rire! 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀

    Mais justement, de sources sûres, fiables, et proches du dossier, il paraît que pendnat ses 13 ans chez nous, il était vendeur AGREGE de dibi! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Wallaye 8) 8) 8) 😛

    • 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 Tu es grave 😆 😆 toi au moins tu as des sources sûres, sinon nos sources se trouvent souvent dans les caurris ou les rêves de nuit 😆 😆

      • Koudis
        ” sinon nos sources se trouvent souvent dans les caurris ou les rêves de nuit ”

        Mon frère (qu’est ce que tu m’as fait rigoler avec ton vendeur de charbon à Médine! 🙄 😆 😀 🙄 ), c’est vrai qu’ici en france, les jeteurs de cauris ne valent rien! 😥 😥 😥 Des rigolos! 😥 😥 😥

        Rien à voir avec ceux de chez nous !

        J’ignore si toi, du temps où tu étais VULCANISATEUR-COLLEUR chez Michelin 😛 😛 , tu as pu en trouver de valables, mais moi, ça fait maintenant 2 ans que j’y suis et leurs jeteurs de cauris c’est ZERO !!! (Je suis même obligé d’amener mes propres cauris quand je vais consulter, Wallaye !) 😥 😥 😥 😥 😥

        Ceci dit, si les toubabous sont nuls en matière de jeteurs de cauris, en matière de vieux politologues agrégés comme Brunet-Jailly, là, ils sont forts dèh !

        C’est pour ça que quand Dicko la grande g-ueule a voulu faire le malin avec celui-là, il s’est trompé dèh !!! 8) 8) 8) 😆 😆 😆

  2. 8) Pour une claque ça, ça en est une mais, attendons de voir la replique du Pr Dicko puisqu’il avait lui même dit que le debat était ouvert…

    • La colombe
      “attendons de voir la replique du Pr Dicko puisqu’il avait lui même dit que le debat était ouvert…”

      Ma chère, non seulement après la baffe magistrale qu’il vient de recevoir, je doute qu’il s’amuse à le “chatouiller” une deuxième fois, 😀 😀 😀 😀 😀 et d’autre part, Dicko n’a pas le niveau pour le moindre “débat”!

      Lui, en bon m’as-tu-vu qui veut faire le malin, sa seule spécialité c’est le “coup d’éclat”, et rien d’autre…
      Et il vient de le payer cher, avec son “coup d’éclat” à deux balles contre un brillant professeur agrégé de l’envergure de Brunet-Jailly!

      A mon sens il n’y aura donc aucune “réplique”, à moins que Dicko n’ait pas compris la 1ère leçon ou ……….qu’il soit suicidaire! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

      • La faculté de comprehesion et la caractère suicidaire: c’est bien ça le problème du Pr Dicko, je pense.

        Et c’est aussi ce qui est à l’origine de ce quiproquo, le Pr Dicko ayant mal compris les analyses de Brunet-Jailly mais comme il est aussi suicidaire qu’il en a l’air pour avoir osé s’attaquer à un prof comme Brunet, je parie qu’il va répondre 😆 😆 😆

          • Le volatile blanc
            “… le caractère…”

            Possible…

            Mais à ce moment-là, s’il tente de répondre, on ne pourra plus parler ni toi ni moi de son “caractère suicidaire”, on parlera plus simplement de son degré de CONNERIE!

            Né magni dèh! 8) 😆 8) 😆

            Houbien? 😛 😛

  3. En lisant l’accord de paix dit d’Alger je me dis s’il y’avait un vrai débat politique au mali on aurai évité tout ce sang versé. Hommes politiques et intellectuels Maliens réveillez vous.

    • Ko debat WA? 😆 Afo il VA ouvrir son dictionnaire d’insultes et en CE moment la replique sera automatique! 😆

  4. Ce professeur réagit avec la rage au cœur .
    Ce professeur ne supporte pas une telle arrogance de la part d’un malien.
    Ce professeur maitrise mal sa colère et cela se voit en le lisant.
    Ce professeur n’a apporté aucun démenti et n’a fait que confirmer ce que le professeur Younouss Hamèye Dicko lui reproche.
    Ce professeur se sent mal à l’aise parce que la vérité blesse.
    Ce professeur est très rancunier , il affirme qu’il ne pardonnera jamais les mots d’un autre professeur comme lui. Au dire du professeur rancunier, la situation du Mali n’intéresse guère la presse française, c’est pourtant la France de Sarkozi qui a mis le Mali dans cette situation.
    Donner son point de vue n’est pas un crime, le professeur Younouss Hamèye Dicko n’a dit que ce qu’il pensait en homme libre et démocrate. Je vois qu’il avait parfaitement raison dans ses analyses.

    • Mon cher Mynti, le Mali n’ira jamais de l’avant tant que certains maliens se laisseront toujours manipuler par des intellectuels prostitués de la trempe de ce Pr. Younouss Hamèye DICKO. Les patriotes maliens ont plutôt besoins de débats constructifs d’où çà vient et non d’injures. L’injure étant l’arme des faibles. Le Pr. Brunet-Jailly est un certes un français, mais, il a fait une contribution que ceux qui disent intellectuels au Mali devraient faire au lieu de chercher à manger dans la sauce du pouvoir. Ses analyses nous édifient sur le future du Mali. Pour preuve, le Président IBK a lui même dit sur les écrans de l’ORTM que personne n’a dit que cet accord est bon ce qui sous entend que nous devrions nous préparer pour des lendemains difficiles. Soyons donc réalistes et n’écoutons pas ces démagogues, opportunistes et autre intellectuels prostitués qui se servent de nous pour leur ascension politique.

  5. Les propositions du Professeur sont absolument concretes:
    –” Comment affronter la complète conversion des services publics”
    –“Comment faire fonctionner une représentation politique décentralisée”
    — “Comment faire face par un nouveau projet national au rôle pris par la religion comme seule idéologie capable de promettre un monde meilleur, ici-bas et dans l’au-delà, après l’échec de la construction de la Nation par la démocratisation et la décentralisation, et l’échec de l’espoir d’un développement économique partagé?”

    Cependant, ce qui semble echaper au Pr., le vice caché de son argument, cest le fait de lier ses propositions tant pertinentes pour le Mali a la resolution de la crise actuelle au nord du Mali (retour de la paix a travers l’Accord d’Alger etc.). Le Pr. neglige le fait qu’il ne s’agissait jamais d’une rebellion politiquement legitime ni tres importante a laquelle il faut faire des concessions en forme de revision totale de l’etat. Par exemple, quand le Pr. propose d’oublier l’Accord d’Alger et passer aux choses serieuses — de debat profond entre maliens….de quels maliens parle t-il? Entre 50% rebelles et 50% non rebelles? Non. En realite, hors debats politiques internes, 97% de maliens n’ont rien a discuter entre eux…n’ont rien a dire les uns aux autres par rapport a la division du pays. Donc comment le Pr. souhaite que 97% ouvre un debat par rapport aux reves malsains de 3% (mercenaires, pions, traitres, deserteurs etc..avec de revendications bidons que toutes les autres regions peuvent aussi faire), qui represente aucune communaute et qui travaille avec les terroristes? L’Accord d’Alger, on est conscients, n’apportera pas automatiquement la paix au Mali; il est une potentielle porte de sortie pour le Mali du complot multi-dimensionnel. Mr. Andre Bourgeot, connaissant la nature exacte de l’actuelle rebellion malienne, n’aurait jamais proposer un debat entre rebelles et reste du Mali.

    Le reste des proposions du Pr. sont welcome, mais il serait judicieux et plus realiste de les mettre sur table apres l’Accord d’Alger. Laissons donc l’etat malien trouver un moyen de souffler, de sortir du puit et mettre ses pieds sur terre avant de tenter de monter sur l’arbre. Laissons lui ses manoeuvres politiquo-militaire pour aneantir une rebellion illegitime.

    –“Définir quel pourrait être le rôle des étrangers, et notamment de la France: rôle minimal, mais essentiel; essentiel en matière de sécurité, chacun le sait; essentiel aussi en matière d’accompagnement. ” On aurait bien aimer cela… sauf que ce n’est pas le role que la France joue…elle a prefere laisser Kidal aux rebelles MNLA-HCUA/Ansar Din, empecher l’armee malienne, en position de force, d y entrer en juin 2013, elle prefere marginaliser l’armee malienne , elle refuse d’equiper l’armee malienne (la seule force qui pourra enfin securiser le Mali a long terme). Le Pr. peut-il nous edifier sur ces doubles jeux de Paris?…. on ne comprend riens!

    • “…L’Accord d’Alger, on est conscients, n’apportera pas automatiquement la paix au Mali; il est une potentielle porte de sortie pour le Mali du complot multi-dimensionnel…” 😯 😯 😯 Je t’ai connu plus intelligent que ca mon cher. Je suis plus ou moins d’accord avec toi sur tes positions, et meme la ou on a pas les memes vues politiques, j’ai toujours respecte l’elaboration de ton raisonnment. Ceci etant dit, tu fais montre d’une NAIVETE deconcertante ici. Que la CMA signe ou pas, si le gouvernment accepte de signer cet accord en l’etat, il va lui falloir appliquer a la lettre ce qu’il y a dedans. Et nous savons bien que ce qu’il y a dedans on ne peut pas le realiser. Conclusion, la prochaine fois qu’une rebellion va eclater, et elle ECLATERA, c’est la communaute internationale elle meme qui se chargera de nous PUNIR pour n’avoir pas respecter notre part du contrat comme elle l’a exactement fait au Soudan (dans la procedure je veux dire). Pourquoi doit-on accepter un tel acte?

      • Bougoballini: “Que la CMA signe ou pas, si le gouvernment accepte de signer cet accord en l’etat, il va lui falloir appliquer a la lettre ce qu’il y a dedans”

        N’oublies pas que si l’on applique “a la lettre ce qu’il ya dedans” qu’il n’y aura qu’une seule armee nationale, un seul etat superviseur…qu’aucun gropuscule ne sera permis de prendre les armes contre l’Armee Nationale…ce serait suicidaire!

        • Dans CE cas je te conseillerais VIVEMENT de relire l’accord car c’est carrement autre chose dans le document. La defense et la securite releveront a tres grande partie des autorites de l’azawad, et le gouvernement central a tres peu a dire sur comment les diriger.

    • “L’accord d’Alger on est conscient n’apportera pas automatiquement la paix au Mali ; il est une potentielle porte de sortie pour le Mali du complot multi-dimensionnel” Mais mon cher, oublies tu que cet accord n’émane pas de nos autorités, mais plutôt de ceux la qui sont à la base de ce complot dont tu parles.

  6. slt a tous a commencer par moi même nous les jeunes de moins de 50 ans doivent se mobilisés pour résoudre le problème touaregs et non le probleme du nord car au nord il nya pas d’autre bleme que ces???????
    pour eviter une guerre civile le mieux serai de faire le choix entre islamiste et MNLA

    • On ne dit pas jeunes de moins de 50 ans dans un pays où la retraite est à 55 ans ! 😀

  7. En tous cas ce qui est sûr, c’est que pour une réponse….C’EST une réponse! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Résultat du match Dicko/Brunet-Jailly: 300 à 0!

    Visiblement, vié toubabouke n’est pas du genre à se laisser invectiver par un petit phraseur comme Dicko!

    Wallaye, pour une réponse….C’EST une réponse! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  8. Un adage de chez nous dit ” qu’on connait ces vrais amis au moment des dures épreuves” si tu étais un ami du Mali comme tu prétends être, tu devais prendre ton plume depuis pour dénoncer le complot de ton pays la France au Mali, Quand il s’est contenter de récupérer Gao et Tombouctou et non Kidal, pourquoi depuis la fin de l’opération serval ce sont les maliens et les militaires de la MINUSMA qui sont visés par le MNLA alors que tout le monde sais que le MNLA est en parfaite attende avec les soldats français à Kidal. Mr le Pr depuis combien de temps le cessez de feu est violé par le MNLA. Vous ne dites rien et il a suffi que Ménèka soit repris pourque vous français à travers RFI que vous parlez de violation.Pr si tu n’as pas été avec nous pour dénoncer ces injustices ce n’est donc pas le moment d’apporter quoi que se soit car tu connais très bien le rôle de ton pays dans la crise que le Mali traverse et ça suffit

    • Franchement si on est bête ou con, c’est pour toujours, aucun remède possible 👿 👿 👿 Fierté et patriotisme à deux balles….. Prrrrrr… Il a vécu au Mali pendant 13ans, vous croyez qu’il passait son temps à vendre du charbon de bois au marché de Médine??? Ce Prof n’a pas usurpé son titre, il a fait des recherches sur notre pays. Il n’a pas de passeport malien car il n’en pas besoin. Combien de nitres ministres et intellectuels courent derrière les papiers des blancs (visas, titres de séjour et la sécurité sociale) Il a travaillé, participé et apporté beaucoup à ce pays… Dans sa contribution sur Mediapart, il n’a jamais soutenu le MNLA. Ce Prof n’a pas usurpé son titre, il l’utilise pour faire des analyses et propose des pistes. Les yeux ne prennent pas de charges, mais ils savent en mesurer le poids 👿 👿 👿 Si Mr Dicko est sûr de son coup qu’il participe à un débat ouvert avec ce Mr, on verra bien.

      • “… Si Mr Dicko est sûr de son coup qu’il participe à un débat ouvert avec ce Mr, on verra bien.” 😆 😆 😆 .
        Wallay ATE SON, il n’osera pas . Notre PATRIOTE DE LA REPLIQUE DEPLACEE et Professeur PACOTILLE sait qui il a en face mais apparemment tel n’est pas le cas de Malien. 😆 😆 😆 😆 😆

  9. Monsieur le Professeur

    il devrait avoir honte dicko en vous lisant
    rassurez vous , nous aussi nous n oublierons pas lorsque l heure de la rupture sonnera

  10. chapeau au Pr Brunot-jailly pour les questions pertinentes posées et d’avoir démontré qu’il est plus sage et bien éduqué que ce politicien déliquescent et versatile qu’est le soit disant pr Younouss.

  11. Encore une fois et jusqu’à preuve du contraire, moi je continue à dire que cette analyse, tout comme les deux précédents, n’est pas du Professeur Brunet-Jailly…

    Un détracteur malien de l’accord d’Alger se fait passer pour le professeur pour nous distraire avec (cette fois ci) une vendetta personnelle contre le Pr younouss Haèye Dicko.

    Personne n’arrivera à nous distraire à la veille de ce grand jour, Le Mali nouveau renaitra demain 15 mais 2015, ceux qui ne veulent pas y vivre, n’ont qu’à aller ailleurs, le monde est vaste…

    VIVE LE RÉPUBLIQUE DU MALI !

  12. Merci Prof .Mais si vous connaissiez la classe politique malienne, vous ne vous seriez pas mis dans de telles polémiques. On dirait que votre séjour chez nous ne vous a pas permis d’en apprendre beaucoup sur eux.
    En effet, conscients qu’ils sont, de l’état de déliquescence dans lequel ils ont mis le pays, il suffit de rien du tout pour qu’ils s’enflamment et souvent, pour peu.
    Prof Brunet-Jailly ne prétend , en aucun cas détenir la vérité absolue, mais il fait une simple contribution dans un débat qui divise l’opinion publique malienne aujourd’hui. Lui, Younouss, que propose-t-il ?

  13. Je me rappelle ce ministre remplissait les pages des journaux par des critiques acerbes à l’endroit de notre système éducatif et la baisse des niveaux mais lorsqu’il fut Ministre il précipité notre système scolaire dans les abîmes dès lors il me fait peur.

  14. Eeeeeeh Allah! 😆 😆 😆 😆 Patissakana! 😆 😛 😀 😆 😛 😀

    Et dire qu’en rédigeant son soi-disant coup de gueule, Dicko devait se croire malin et pensait fair son petit coup d’éclat pour briller, en invectivant le vieux toubab agrégé!

    Ce retour de boomerang! 😯 😯 😯 😯 😯 😯 Ca lui apprendra une leçon de vie pourtant ELEMENTAIRE, à savoir:

    Si tu veux faire le malin en t’en prenant publiquement à quelqu’un, assure-toi d’abord et avant tout que ce “quelqu’un” n’est pas lui-même de taille ……..à t’aplatir! 🙄 8)

    Dicko regardera à deux fois avant de recommencer à chatouiller le vieux professeur agrégé!! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Ceci dit, et c’est là où on mesure toute la différence de classe et la différence de niveau entre les deux protagonistes, la réponse de Brunet-Jailly “défonce” carrément Dicko mais, en toute politesse et………….sans invective aucune! 8) 8) 8) 8) 8) 8) 8) 8)

    Le jour où il a décidé de frimer avec sa lettre d’invective, Dicko aurait mieux fait de rester couché! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  15. Dommage! Dommage que s’agissant de la faillite de notre Maliba, qu’il soit impossible de situer les responsabilités. Mais, à qui profite ce flou sur la responsabilité de la faillite de l’Etat malien? Qui a largement profité de l’Etat des biens publics ? Qui a parlé, agit au nom de nous tous? Il y a bien des responsables à notre chaos national. Ils sont ceux qui, pour leurs intérêts égoïstes, ont perverti le système: destruction des mœurs, généralisation de la corruption, extraversion du système éducatif (le dépouillé de sa substance). Ceux là sont les premiers vrais responsables, ensuite il y nous, qui avons croisé nos bras sans avoir pu changer quoi que ce soit. Nous sommes coupables de notre incapacité.

  16. Merci, professeur..,Je un malien qui vit en France bientôt 40 Ans.
    J’espère vous rencontrer si le voudrez bien…

  17. Il ne fallait pas repondre a Younous. Dasn son “invective” reponse, il n’a fait que proferer des idioties. Ce jour, j’etais sidere de constater le style, la maniere et les “baves” de cet homme qui a ete comme tu le souligne Directeur National de l’Enseignement sup et pire ministre de L’enseignement. Bizzare???
    Pas etonnant que nous ayons nos niveaux si bas.

  18. Tout ses blablas doivent être fini il faut que les maliens mettent dans la tête qu il y’a que le travail qui va nous libère il faut qu’on arrête de compte sur les autres il faut qu’ont sachent qu’il y’a eux des hommes qui sont morts pour donner la liberté a notre pays si on voit que n importe qui vient nous donnes la leçon pour le développement de notre pays est une honte de la manière dont certaine fonctionnaires et homme politique sont qualifié pour détourner des fonds de l’état s’ils mettent la moitié de ses efforts a être des citoyens honnêteté notre pays n’aura pas besoin de faire de la mendicité auprès des autres car la mains qui donne est toujours au dessus de la mains qui reçois il est temps de se réveiller personne va venir construire le mali a notre place

  19. Patissakana! 😆 😆 😆
    Bravo et merci au professeur Jailly d’avoir accepte releve’ le niveau du debat et de n’avoir pas voulu suivre l’autre GOUJAT dans les egouts (sa demeurre).
    Voila comment parle un intellectuel dans un debat d’idees; c’est tout le contraire de nous notre professeur-ministre-opportuniste et pas malin.

    Honte a vous YOUNOUSS Hameye Dicko!

    Quelle honte!!!

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