Un président vaut-il mieux qu’un autre ? Pourquoi tout ce bruit de casserole ? Dans la mesure où les présidents africains sont tous victimes des mêmes pratiques, mais n’ont jamais daigné lever le petit doigt pour dénoncer qui que ce soit. Oui Cette interrogation en vaut son pesant d’or en raison de la tournure que prend l’affaire dite des écoutes téléphoniques dont certaines personnalités européennes ont été victimes. La Chancelière Allemande Angela Merkel a été la première à élever la voix après avoir appris en octobre 2013, par des révélations du Spiegel, que l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine avait ciblé son téléphone portable. Elle s’était indignée de cette attitude inamicale, discourtoise et irresponsable surtout entre alliés. Après la Chancelière allemande ce sont les autorités françaises qui ont été à leur tour mises sur écoutes par la NSA et ce depuis 2006 si on en croit les révélations de Wikileaks. Selon ce site, de 2006 à mai 2012 Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont été espionnés par la NSA. Cette deuxième révélation a suscité une vague d’indignation de la part des autorités françaises comme le Président de la République François Hollande et son premier ministre Manuel Valls, qui, pour manifester leur frustration, ont convoqué l’ambassadrice américaine en poste à Paris pour protester contre cet acte d’espionnage dont ils sont victimes et cela depuis des années. Le président américain Barack Obama, tout en mesurant l’ampleur du dégât causé sur le plan diplomatique, a présenté les excuses officielles du peuple américain avant de réitérer son engagement à mettre fin à de telles pratiques inacceptables.
Et IBK et son homologue gabonais Ali Bongo Ondiba dans tout ça ? Vont-ils eux aussi rappeler leurs ambassadeurs et convoquer ceux de la France dans leurs pays respectifs pour protester contre l’espionnage dont ils ont été victimes ? Pour rappel, IBK et Ali Bongo ont été mis sur écoute par la France dans l’affaire dite du Parrain des parrains de l’homme d’affaire corse Michel Tomi. Dans le cadre des enquêtes pour corruption d’agents publics étrangers, les deux présidents africains sus cités ont été espionnés jusqu’à dans leur intimité par les autorités françaises. Alors « si portugais se paie par portugais », la France ne doit pas se plaindre des américains parce qu’elle en fait autant. A quand donc le réveil des africains contre l’espionnage ?