Le ministre de l’Industrie et du Commerce Moussa Alassane Diallo poursuit la visite des structures relevant de son département, occasion pour lui d’expliquer sa vision de la politique de la promotion du commerce et de l’industrie dans notre pays avec à la clé des réformes structurelles de nature à favoriser la mutation des acteurs du commerce vers l’industrie tout en favorisant l’émergence des petites moyennes et grandes entreprises.
Ils étaient tous là autour du président de la Chambre de commerce d’industrie du Mali (CCIM), Mandiou Simpara. Ils, ce sont des membres du bureau de la CCIM, les présidents des délégations régionales, le secrétaire général de la CCIM et le personnel de la Chambre. Premier à prendre la parole, le président de la CCIM a salué le ministre pour cette visite de prise de contact. Il a évoqué les difficultés auxquels le secteur fait face suite à la crise multidimensionnelle avant de fonder beaucoup d’espoir sur les qualités managériales du ministre, ancien PDG de banque pour relancer les deux secteurs : le commerce et l’industrie.
Dans ses propos liminaires, le ministre Moussa Alassane Diallo a salué le chef de l’Etat pour le choix porté sur sa personne à la tête de ce département. A l’en croire, le président a donné une feuille de route aux membres du gouvernement ; à savoir : mettre les populations au centre des actions gouvernementales. “Le chef de l’Etat a posé trois principes qui doivent guider l’action publique à savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect des partenaires et des choix du Mali, la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises. C’est pourquoi la concertation, les échanges, les contacts avec les acteurs du monde des affaires sont indispensables pour faire le diagnostic du secteur et faire en même temps des propositions”, a expliqué le ministre. Selon lui, on ne peut rebâtir la politique économique, commerciale de notre pays sans l’accompagnement, l’adhésion des opérateurs économiques. “Le développement socioéconomique du Mali se fera avec nous Maliens, personne d’autre ne viendra ailleurs pour le faire à notre place. Ce sont les Maliens qui le feront. C’est pourquoi je suis venu échanger avec vous sur un certain nombre de principes, d’orientation stratégique dont la mise en œuvre, selon moi, serait de nature à régler un certain nombre de problèmes. En tout cas, dans l’urgence, nous avons des problèmes à très court terme pour lesquelles il faut apporter des réponses”, a développé le ministre.
Parmi ces problèmes, il a parlé l’approvisionnement du pays en denrées de première nécessité. La CCIM, selon le chef du département de l’Industrie et du Commerce, doit les aider à dégager des stratégies, des politiques pour assurer la régularité de l’approvisionnement du pays en denrées de première nécessité afin d’éviter l’inflation, la vie chère. Pour les mesures à court terme, le ministre de soutenir qu’ils doivent tout faire pour protéger les revenus, les pouvoirs d’achat des ménages. “Une fois que nous aurons à régler ce problème d’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité, nous allons nous attaquer aux problèmes d’amélioration du climat des affaires, mener des réformes structurelles qui seront de nature à créer des emplois, à soutenir les entreprises maliennes dans le domaine du commerce, de l’industrie. Il faut que nous prenions des mesures pour soutenir le commerce, mais en soutenant le commerce il faut mettre sur pieds des réformes structurelles qui seront de nature à favoriser la mutation des acteurs du commerce vers l’industrie. Ça c’est un problème crucial pour moi pour lequel j’ai besoin de de vos conseils”, a plaidé le ministre. Il a aussi affirmé son engagement, sa détermination, sa volonté à conduire une politique industrielle dans notre pays qui va favoriser l’émergence des petites, moyennes et grandes entreprises. Le ministre Diallo s’est dit convaincu que l’importation n’a jamais développé un pays. “Le développement est endogène lorsque vous avez la capacité de produire, de transformer par vous-mêmes, consommer par vous-mêmes, c’est là où vous assumez votre souveraineté. C’est une conviction très forte au niveau du gouvernement de dire que toutes les politiques qui seront menées au niveau du ministère de l’Industrie et du Commerce c’est de faire en sorte que les Maliens nourrissent les Maliens. Je sais que c’est possible et nous engageons dans cette voie”, a déclaré le ministre. Des propos accueillis avec beaucoup d’espoir par le bureau de la CCIM.
“Le ministre est un homme providentiel pour notre secteur. Nous voyons en lui un changement de mentalité qui doit être mis à profit pour assainir notre environnement économique. Pour ce faire, Monsieur le ministre vous avez le quitus du secteur privé pour réussir cette mission”, a soutenu le président de la délégation régionale de la CCIM de Bamako, Arouna Kanté. Aussi, la rencontre a été mise à profit par les membres du bureau pour évoquer les problèmes auxquels ils font face sur le terrain et solliciter par la même occasion le concours du département.
Kassoum Théra