Le chef du département des Relations avec les institutions, le Dr. Abdoulaye Sall, est formel quant au rôle et la place des autorités traditionnelles dans le renforcement de la démocratie et de la décentralisation dans notre pays. Les assises de Koulikoro, tenues ce week-end sur la question, ont consacré une nouvelle dynamique face à l’enjeu dans le contexte des élections et du référendum d’avril prochain.
Une semaine après la rencontre de Ségou, le ministère des relations avec les institutions et ses partenaires de l’administration et les institutions de représentation, se sont donné rendez-vous à Koulikoro les 10 et 11 mars derniers. L’enjeu : « donner un nouvel élan au rôle et la place des autorités traditionnelles pour le portage de la connaissance des institutions, du référendum et des élections générales de 2012 ».
Organisée par ledit ministère, en partenariat avec l’Assemblée régionale de Koulikoro et la coordination des chefs de quartiers, cette rencontre se voulait un cadre de discussions de haut niveau, impliquant tous les acteurs de la question.
Les assises de Koulikoro constituaient, en effet, une opportunité pour les participants de restituer, de partager et d’enrichir les résultats et les conclusions issus des assises de Sikasso en mars 2011, de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal et Ségou février et mars 2012.
Les débats pendant les deux jours ont ainsi porté sur des questions et domaines essentiels concernant, entre autres, la compréhension commune (partagée et acceptée) sur des concepts comme les institutions dans une société démocratique, la gouvernance, la démocratie et la République, la loi et les règlements, etc. A Koulikoro, l’une des problématique essentielles des débats a porté sur « en quoi la Constitution constitue-t-elle la reine des lois, du référendum et des élections, la connaissance et la maîtrise de son processus et de ses procédures d’élaboration et d’application ? »
Pour le ministre Abdoulaye Sall, il s’agit d’autant de pré-requis nécessaires pour porter la connaissance et une meilleure compréhension des institutions de la République tant aux niveaux constitutionnel, que des collectivités territoriales, des villages, des fractions, des quartiers, des familles, bref, du citoyen tout court.
Le renforcement des capacités des acteurs sur cette question revêt donc une importance capitale, pour lui, si l’on sait qu’il constitue le passage obligé pour l’organisation des élections générales régulières, transparentes, apaisées, justes, et avec des taux de participation à la hauteur des espérances.
Nos valeurs comme pilier de notre démocratie
« Les chefs et autorités traditionnels ont un rôle à jouer et une place charnière à occuper, d’autant plus que la loi n°06-023 du 28 juin 2006 relative à la création et à l’administration des villages, fractions et quartiers confère au chef de village, de fraction ou de quartier le statut de représentant de sa communauté auprès des pouvoirs publics », constate le ministre des Relations avec les institutions.
Placé sous l’autorité du maire, poursuit Dr. Sall, il est le représentant de l’administration auprès de sa communauté, et, est à la fois chargé d’une mission de service public quant à l’application des lois et règlements, au maintien de l’ordre public et de la protection civile, au respect des mesures d’hygiène, de salubrité et à la protection des ressources naturelles au sein de sa communauté.
Il joue également un rôle de premier rang dans le recouvrement et la mobilisation des impôts et taxes, la médiation et la conciliation en matière coutumière, civile et commerciale. Pour le ministre Abdoulaye Sall, il s’agit d’autant de missions, de fonctions et de pouvoirs méconnus qu’il convenait de revaloriser pour tracer les sillons de la renaissance du rôle et de la place des chefs et autorités traditionnels sur le chemin de la connaissance des institutions, d’une forte participation, implication et responsabilisation des chefs de villages, fractions et quartiers dans le portage du référendum et des élections générales de 2012.
Les échanges de Koulikoro ont ainsi abouti sur la conceptualisation, l’élaboration et l’opérationnalisation de passerelles pour réussir une synergie d’action entre les acteurs. Cela, non seulement dans leurs relations avec l’administration d’Etat, les organes des collectivités territoriales et les citoyens, mais également dans leur participation, implication et responsabilisation dans la mobilisation des ressources internes.
Bref, le document adopté ce week-end dans la Capitale du Méguétan va impulser une dynamique au rôle des autorités et chefs traditionnels dans la réussite des élections présidentielle, référendaires et législatives de 2012.
Issa Fakaba Sissoko
Il ne connait pas le sens de la democratie ce Sall car elle n’est autre chose qu’une valeur sociale. il n’ y a pas de dychotomie enre democratie et valeur sociale car elle en une, il faut apprendre a comprendre ce que veut dire democratie Sall.
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